Domnonée
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La Domnonée (lat. Dumnonia) désigne au VIe siècle deux royaumes bordant les deux rivages occidentaux de la Manche. En Grande-Bretagne, alors appelée Bretagne, ce royaume s'est étendu sur l'actuel comté de Devon (ce dernier nom étant l'évolution du mot Dumnonia), et antérieurement aussi sur le Dorset et le Somerset. La Cornouailles était peut-être aussi inclue.
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[modifier] Fondation
- Dans la péninsule armoricaine alors appelée « Petite Bretagne », le royaume aurait été fondé par Riwal, issu du comté de Gwent au Pays de Galles sur la zone correspondant à la côte nord de la Bretagne, du Trégor au pays de Dol en passant par le Goélo et le Penthièvre. Après 530, il inclut le futur diocèse de Léon.
- La liste des princes fournie en lien externe commence, elle, au début du IVe siècle avec Caradoc (Caratacus) pour l'île de Grande-Bretagne.
[modifier] Description
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Riwall fonde le royaume de Domnonée vers 500. Il arrive avec une grande flotte. Il venait du royaume de Gwent dans le sud-est du Pays de Galles et « il continua à régner en tant que dux Brittonum de chaque côté de la mer jusqu’à sa mort ». Il fut élu roi, tant par les indigènes que par les Bretons. Riwall dut débarrasser le pays d’une bande de Frisons qui avait pour chef un certain Corsold. On doit retenir l'étroitesse des liens politiques entre la Bretagne insulaire (Pays de Galles, Cornouailles, Devon), et la Bretagne armoricaine du continent qui accueille de nombreux rois, princes, clercs et fondateurs de la Bretagne insulaire. Nous les voyons traverser la Domnonée insulaire avant de passer la Manche. Il faut avoir à l’esprit que la mer a été en général un facteur d’unité : elle unissait plus qu’elle ne divisait. Dans les traditions relatives à la colonisation de la Bretagne par les Bretons nous retrouvons des royaumes doubles de ce genre. (Nora Kershaw Chadwick, Les Royaumes celtiques).
De nombreux lieux seront nommés du nom des chefs de ces clans (plou-, tre-, lan-, ...)
[modifier] Hagiographies
Les sources hagiographiques (vies de saint Guénolé, saint Corentin, saint Ronan et saint Pol Aurélien, dit le Domnonéen par un de ses hagiographes, ainsi que les chartes en partie forgées de Landévennec), permettent de mettre en évidence l'étroitesse des liens politiques et religieux entre l'ouest du Pays de Galles et la Bretagne qui accueille de nombreux rois, comtes et fondateurs religieux issus du premier. Or ces personnes traversent la Domnonée insulaire avant de passer la Manche. Les liens étroits se traduisent par des possessions sur les deux côtés de la Manche. Par exemple, l'abbaye Notre-Dame de Beauport, avant Henri VIII, possédait des paroisses sur la côte de Goélo et dans l'actuel Devon.
[modifier] Hypothèses
- On a émis l'hypothèse d'une seule souveraineté sur les deux royaumes et Conomor, qui semble être le même homme ayant laissé des traditions de chaque côté, en aurait été l'un des bénéficiaires. Il aurait alors été un chef militaire des Bretons insulaires romanisés qui gardait la Manche des attaques de pirates, peut-être en parfait accord avec Childebert Ier, fils de Clovis.
- Ce royaume double en Bretagne continentale et dans le Devon donne une identique au royaume de Dalriada, qui lui est contemporain ; l'hypothèse de souveraineté double n'est donc pas sans équivalent historique.
- Cette hypothèse d'un règne unique du souverain légendaire : Conomor relie la région au comté du Poher (lire l'article générique).
- En 1034, le terme désigne encore le comté de Penthièvre quand il est attribué en apanage à Eudes, second fils de Geoffroi Ier, duc de Bretagne. L'appellation disparaît ensuite.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Lien externe
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