Faïence de Gien
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Parmi les nombreuses faïenceries du XIXe siècle, la renommée des faïenciers de Gien est égale à celle des faïenciers de Creil-Monterau, de Longwy, de Sarreguemines ou de Bordeaux.
Les établissements faïenciers de Gien ont excellé dans l'art de l'imitation, et fabriquèrent des copies de pièces du passé, mais avec un coût abordable, mais aussi des pièces uniques avec le concours de peintres décorateurs de talent qui créèrent de nouveaux décors et s'inspirèrent ou adaptèrent ceux des siècles passés, des XVIIe et XVIIIe siècles, ceux des autres faïenceries européennes et ceux de l'Extrême-Orient.
La Faïencerie de Gien a été fondée en 1821 par l’anglais Thomas Hall, associé à son beau-frère Guyon; il voulait introduire en France la fabrication de la faïence fine anglaise.
La production s'est d'abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles. L'importante production de lampes à pétrole ou à l'huile, est une spécifité typiquement originale à Gien.
Au niveau, purement technique, les faïenciers de Gien ont développé la technique des émaux cloisonnés, née à Longwy en Lorraine, vers 1870.
L'apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales, comme en 1855, 1867, 1878, 1889 et 1900.
Parmi les plus fameuses inspirations, on compte de nombreux décors :
- ceux dits de « Gien » à fond brun noir ou bleu, majoliques à décor « Renaissance italienne » avec ses rinceaux, ses amours et ses chimères, etc. s'inspirant notamment des productions de Faenza, Urbino ou encore Savone ;
- ceux dits « à façon », s'inspirant des porcelaines de Saxe, sous forme de décors floraux, raffinés, d'amours finement dessinés évoluant dans des médaillons feuillagés, dans un camaïeu de rose ou de pourpre mais aussi de bleu lavande rehaussé de parme.
- ceux dits « à la corne », de « lambrequins » et de « ferroneries », s'inspirant des productions des faïenceries de Rouen au XVIIIe siècle ;
- les paysages champêtres ou maritimes, s'inspirant des faïenceries de Marseille ;
- La porcelaine dite « anglaise » s'inspirant des faïences de Wedgwood, sous forme de modèles au ton de blanc bleuté et de bleu mauve.
- les camaïeux bleus et blancs, s'inspirant des faïenceries de Delft sur le thème des grosses fleurs épanouies, paons, branchages, ou scènes chinoises.
- et, les factueuses polychromies venues d'Extrême-Orient.
[modifier] Les pièces recherchées par les collectionneurs
- les pièces aux décors italianisants ;
- les grandes pièces décoratives, comme les lampes, les pendules, les luminaires ;
- les pièces des décorateurs les plus célèbres, tels : Benoist, Blay, Ulysse Bertrand, Brim, Gondoin, Paul Jusselin.
Faiencerie de Gien: Faiencerie de Gien