Facteur 4
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Ensemble de réflexions issues des partisans du Club de Rome visant à assurer aux hommes du 21ème siècle un niveau de vie correct sans pour autant épuiser les ressources limitées de la Terre.
Il s'agit de produire davantage à l'échelle mondiale, tout en consommant beaucoup moins de ressources, ce faisant de multiplier l'efficience écologique de l'utilisation d'énergie actuelle.
Selon ces auteurs, les technologies existent mais il faut les développer et surtout les appliquer pour utiliser moins d'eau, d'énergie ou de matières premières pour une production ou un bien-être équivalent.
Cependant la dénomination "Facteur 4" est utilisée en France avec un sens différent de celui défini dans les années 1990 par les experts du Club de Rome. Ce terme qualifie dorénavant l'engagement pris en 2003 devant la scène internationale par le Chef de l'Etat et le Premier ministre de diviser par un facteur 4 les émissions nationales de gaz à effet de serre d'ici 2050. C'est en effet l'effort que les pays industrialisés doivent accomplir ensemble pour que les émissions actuelles soient divisées par 2 au niveau de la planète (les pays en développement ne pouvant faire autrement que d'augmenter leurs niveaux actuels d'émission), les ramenant ainsi de plus de 7 milliards de tonnes d'équivalent carbone (MdteqC) à 3,7 milliards de tonnes d'équivalent carbone, ce qui correspond à la capacité maximale annuelle d'absorption par les océans et la biosphère. Se placer sur la trajectoire du "Facteur 4" consiste donc à engager immédiatement des efforts conséquents pour réussir à réduire de 75 % les émissions totales de gaz à effet de serre de la nation en moins de cinquante ans. Parmi les secteurs économiques les plus mobilisés en France pour réaliser le "Facteur 4" figure en tête le secteur du bâtiment. - Le secteur du bâtiment y voit en effet une stratégie "gagnant-gagnant" pour l'ensemble de ses professions, aussi s'est-il résolument engagé dans cet ambitieux challenge. Un important ensemble d'actions est actuellement mis en œuvre sous forme d'un programme national de soutien à la R&D et aux bâtiments démonstrateurs, d'incitations fortes aux travaux d'économies d'énergie, d'exigences réglementaires renforcées, de campagnes de communication auprès du grand public et d'actions de formation auprès des professionnels. - Ces évolutions très significatives n'ont rien de fortuit. - - Elles traduisent une inquiétude qui s'exprime de plus en plus fortement au fur et à mesure que sont présentées les données accumulées par le GIEC, le groupe intergouvernemental des experts étudiant l'évolution du climat. - Que nous apprennent-elles ? D'une part que la hausse de la température moyenne du globe a été de 0,6°C durant le vingtième siècle (mais l'on a constaté 1°C en France), d'autre part que si le GIEC annonçait en 2000 une élévation comprise entre 1,5 et 2,5°C pour la fin du vingt-et-unième siècle, les simulations s'affinant, le Groupe a, depuis, revu ces valeurs à la hausse. Il a annoncé au début 2007 que le réchauffement s'établira à un niveau compris entre 1,1 et 6,4°C, avec une forte probabilité que la valeur de 3°C soit atteinte voire dépassée. - La situation réelle à l'intérieur de cette large fourchette sera évidemment liée aux mesures prises durant les premières décennies de ce siècle. Plus ces mesures seront volontaristes et précoces et plus la valeur finale sera limitée. - Cependant, la concentration en gaz à effet de serre est d'ores et déjà telle que, comme pour le Titanic, même la position "arrière toute" ne permettra pas d'éviter le choc. - Il faut donc à la fois réduire drastiquement nos émissions de gaz polluants et nous préparer à un réchauffement climatique dont la gravité sera inversement proportionnelle aux efforts que nous aurons collectivement consentis. - Nous savons déjà en France que, en raison de sa situation géographique particulière, notre pays sera plus exposé au réchauffement que les pays voisins. Ce désavantage a déjà malheureusement été confirmé lors de la canicule de l'été 2003. Les 15000 pertes humaines déplorées en quelques semaines constituent en effet le bilan le plus lourd parmi tous les pays européens. - Ceci doit inciter l'ensemble des décideurs à garder à l'esprit toute la différence entre un réchauffement de 1°C et un réchauffement de 6°C. Plus proche nous serons de cette dernière valeur, et plus les conséquences climatiques, environnementales et humaines seront catastrophiques. Une illustration : entre la valeur de la température moyenne du globe telle qu'elle a été reconstituée lors de la dernière glaciation, il y a 20000 ans, et celle que nous connaissons actuellement, l'écart n'a été que de 4 à 6°C. - Les responsables du réchauffement climatique sont connus : les gaz à effet de serre. Si l'effet de serre est nécessaire à la vie sur terre, puisqu'il remonte la température moyenne à + 15°C au lieu des – 18°C que nous connaîtrions en son absence, son augmentation importante et récente est des plus inquiétantes. Les coupables sont bien identifiés, ce sont les hommes, et plus particulièrement nous tous, habitants des pays développés, qui consommons de plus en plus d'hydrocarbures fossiles et qui déstockons ainsi, à un rythme jamais connu par le passé, des milliards de tonnes de carbone qui s'accumulent dans cette mince enveloppe de quelques dizaines de kilomètres d'épaisseur qui constitue notre atmosphère. - - Au début du vingtième siècle, les émissions étaient de 500 millions de tonnes d'équivalent carbone par an. Elles ont franchi le seuil du milliard de tonnes entre les deux guerres et grimpent de façon vertigineuse depuis cette période. Les deux milliards de tonnes ont été atteintes en 1950 puis, au cours des années 90, les émissions annuelles dues aux combustibles fossiles ont atteint six milliards de tonnes. Entre 1990 et 2000 ces émissions ont été en moyenne de 6,4 milliards de tonnes d'équivalent carbone et elles ont atteint en valeur moyenne 7,2 milliards de tonnes entre 2000 et 2005. Heureusement, des phénomènes naturels de régulation permettent à notre planète de conserver des conditions propices à la vie. C'est ainsi qu'elle absorbe par le biais des océans de l'ordre de 2 milliards de tonnes d'équivalent carbone et environ 1,7 milliard de tonnes supplémentaires au moyen de la biosphère continentale. - Mais cet écart entre émission anthropogénique et absorption naturelle est devenu considérable. Ce sont maintenant plus de trois milliards et demi de tonnes d'équivalent carbone qui ne sont plus absorbées et qui contribuent à augmenter fortement l'effet de serre. - Pour pouvoir satisfaire notre frénésie de consommation énergétique sans subir de réchauffement climatique, il nous faudrait en quelque sorte utiliser simultanément les capacités de régulation de deux planètes similaires à la Terre. Ce n'est évidemment pas possible. La seule solution est de diviser par deux les émissions totales du globe. - Est-ce envisageable ? Chaque habitant de la planète émet en moyenne une tonne d'équivalent carbone par an. Un américain en émet environ 6,8 tonnes, un européen de l'ordre de 3,2 tonnes en moyenne, un français 2,5 tonne et un Indien seulement 300 kg. Pour ne pas dépasser les possibilités de régulation planétaire, il faudrait donc ramener la moyenne mondiale d'émission annuelle à 500 kg par habitant, soit moins du double de la consommation unitaire des habitants d'un pays en émergence comme l'Inde. - Voila pourquoi, afin d'assurer le développement durable de nos sociétés, il est maintenant confirmé par la plupart des décideurs qu'il faudra diviser par deux entre 2000 et 2050 les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de la planète. En tenant compte de la marge de manœuvre très réduite des pays en développement, dont les émissions ne peuvent que s'accroître, cela signifie diviser par quatre à cinq les émissions des pays industrialisés en moins de cinquante ans. - Tenir cette objectif permettrait de limiter à une valeur proche de 550 parties par million (ppm) la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, contre 380 ppm actuellement et 280 ppm avant l'ère industrielle, c'est-à-dire contenir le réchauffement climatique à environ trois degrés. - - Cet objectif de réduction par quatre à cinq d'ici 2050 de nos émissions globales de gaz à effet de serre constitue la condition incontournable pour que se poursuivre de façon durable l'évolution humaine. - Face à ce qui est devenu une menace mondiale, les nationalismes ne peuvent plus avoir court. La réussite ne sera obtenue que si la solidarité entre tous les gouvernements est pleine et entière. - La France a inscrit l'objectif d'une division par quatre, le "Facteur 4", successivement dans sa Stratégie nationale de développement durable en juin 2003, dans le Plan climat[1] en juillet 2004 puis dans la Loi de programme fixant les orientations de sa politique énergétique [2] en juillet 2005. - Réaliser le "Facteur 4" consiste, en d'autres termes, à réduire de 75 % en 45 ans (soit 3 % par an d'ici 2050) les émissions de gaz à effet de serre. Si l'on considère la totalité des secteurs économiques, on constate que deux secteurs en France ne sont pas encore parvenus à faire décroître leurs émissions : le secteur des transports, trop fortement dépendant des hydrocarbures, et celui du bâtiment, du fait de la croissance continue du parc de bâtiments et de l'apparition régulière d'usages énergétiques nouveaux tels que l'ordinateur domestique, le séchage du linge, le rafraîchissement des locaux, les liaisons informatiques à débit rapide… - Si dans le secteur des transports les solutions apparaissent actuellement très difficiles à identifier, à l'inverse, le secteur du bâtiment semble d'ores et déjà pouvoir constituer une des clés permettant de résoudre ce défi environnemental. Il offre en effet des possibilités d'évolutions importantes. - - Les bâtiments peuvent utiliser plusieurs sources d'énergie, dont les énergies renouvelables, et ces énergies peuvent être combinées. - Elles peuvent, le cas échéant, être modifiées plusieurs fois sur la durée de vie des immeubles. - De plus, les travaux d'amélioration des performances énergétiques des bâtiments peuvent être programmés sur plusieurs années et cette évolution renforce à chaque fois la valeur patrimoniale du bien. - Par ailleurs, les occupants des bâtiments conservent des comportements relativement constants au cours du temps. Si leurs besoins évoluent, cette évolution se fait généralement sur des cycles longs, sans rupture brutale, et elle peut être raisonnablement anticipée. - Pour parvenir à réaliser en France le "Facteur 4" d'ici 2050, il est nécessaire de bien savoir d'où l'on part. - Le secteur du bâtiment consomme actuellement 68,2 millions de tonnes d'équivalent pétrole, soit 42,5 % de l'énergie finale totale. C'est chaque année plus d'une tonne d'équivalent pétrole consommée par chaque français. - Il génère parallèlement 123 millions de tonnes de CO2, soit 23 % des émissions nationales. Ceci correspond à 33,5 millions de tonnes de carbone, soit une demi tonne de carbone libérée chaque année dans l'atmosphère par chaque français. - Parmi les différents gaz à effet de serre émis par les bâtiments, le CO2 représente le gaz majoritaire à hauteur de 96 % en raison du contenu élevé en carbone des combustibles fossiles consommés pour le chauffage ainsi que de l'électricité utilisée lors des périodes très froides. - L’énergie est consommée pour 2/3 dans les logements et pour 1/3 dans le secteur tertiaire. Cette proportion reste sensiblement constante depuis vingt ans. - On compte actuellement en France 30,7 millions de logements, dont 25,8 millions de résidences principales, 3 millions de résidences secondaires et 1,9 millions de logements vacants. - Les résidences principales représentent une surface d'environ 2,65 milliards de m², à comparer aux 850 millions de m² de surface chauffée du secteur tertiaire. - Ces 3,5 milliards de m² chauffés seront tous à traiter pour parvenir au Facteur 4, ce qui nécessitera de réaliser un effort sans précédent de réhabilitation du parc ancien et récent. - Rappelons que les bâtiments dits anciens sont les bâtiments construits avant 1975, date de mise en place de la première réglementation énergétique. - Les bâtiments dits récents sont ceux construits depuis 1975. Ces bâtiments anciens et récents sont, dans leur globalité, qualifiés de bâtiments existants et ils constituent le stock actuel de bâtiments. - Les bâtiments neufs sont ceux construits au cours de l'année écoulée. Ils représentent le flux annuel de construction. La valeur moyenne sur la période 1990-2002 a été de 300 000 logements et de 12,4 millions de m² de bâtiments tertiaires chauffés. Elle connaît ces dernières années une très forte hausse avec 410 000 mises en chantier en 2005. - - Le taux de renouvellement des bâtiments anciens par des bâtiments neufs est inférieur à 1 % par an. Si aucun effort supplémentaire n'était réalisé, ce faible taux, associé au rythme actuel des réhabilitations n'entraînerait un relèvement des performances énergétiques de la totalité des bâtiments construits avant 1975 que dans plus d'un siècle. - Le poids des bâtiments construits antérieurement aux réglementations thermiques est donc très important. Il pourrait constituer entre 60 à 75 % du parc en 2050. - On constate cependant une réduction régulière de la consommation totale de ce parc ancien. Elle a diminué de 49 % par m² et de 28 % par logement entre 1973 et 2005 du fait du renouvellement des chaudières vétustes, dont la durée de vie est nettement inférieure à celle du bâti, et des travaux d'amélioration de l’isolation thermique réalisés par les ménages dans leurs logements. - Depuis un grand nombre d'années, la Sofres mesure le taux de réalisation et les investissements en travaux de maîtrise de l'énergie conduits chaque année par les ménages. Ceux-ci concernent une part relativement stable de 11 à 12 pour cent des ménages qui investissent en moyenne 25 euros par m² de surface habitable. Même si ce rythme d'investissement représente un montant de l'ordre de 125 €/m² investis en moyenne par logement d'ici 2050, ces améliorations sont cependant très insuffisantes pour placer le secteur du bâtiment sur la trajectoire du "Facteur 4". - Pour parvenir au "Facteur 4", il sera nécessaire d'investir beaucoup plus, au moins 200 euros par m² pour des bâtiments relativement faciles à traiter et plus de 400 euros par m² pour des bâtiments plus délicats à réhabiliter ou nécessitant une intégration forte d'énergies renouvelables. Rapporté au parc total chauffé de 3,5 milliards de m² de bâtiments chauffés évoqué ci-dessus, ceci correspondrait à un investissement total cumulé d'ici 2050 de l'ordre de 1000 milliards d'euros afin de réduire au plus près du "Facteur 4" les consommations énergétiques totales de tous les bâtiments en service. Les deux tiers de cet investissement concerneraient les ménages pour des montants qui seraient au moins de 20 000 euros et pourraient dépasser les 40 000 euros, à investir dans leurs logements en trois à quatre décennies. - Afin de progresser vers cette amélioration énergétique de l'ensemble des constructions, de nombreuses mesures nouvelles ont été élaborées en France, principalement sous l'impulsion de la Directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments. - Elles concernent notamment les réglementations énergétiques des bâtiments neufs et existants, le diagnostic énergétique des bâtiments (DPE), les visites périodiques des chaudières et des équipements de climatisation, les soutiens financiers (crédits d'impôts) aux investissements de maîtrise de l'énergie, les certificats d'économies d'énergie… - Ces mesures nécessiteront d'être encore complétées pour aller plus loin, afin de permettre la réhabilitation énergétique de la quasi-totalité du parc existant. - Ceci nécessitera dans les prochaines années des efforts organisationnels, technologiques et financiers très importants. - - De voiture-balai, la réglementation énergétique des bâtiments devient locomotive, puisque, en imposant régulièrement des niveaux de performances plus élevés, les réglementations énergétiques permettent de réactiver la recherche sur les composants, les équipements et la conception d'ensemble, ce qui permet ensuite de fixer de nouvelles exigences. Ce cercle vertueux est une nécessité pour simultanément lutter contre le réchauffement climatique et anticiper l'épuisement des sources d'énergie traditionnelles. - Le rythme de parution des réglementations thermiques relatives aux bâtiments neufs s'est accéléré depuis 2000 en France. Parallèlement, des exigences réglementaires sont en cours de mise en place pour les bâtiments existants. - Ces nouveaux efforts demandés aux professions du bâtiment sont évidemment liés aux émissions très importantes de gaz à effet de serre de ce secteur d'activité. - Le "Facteur 4" ne peut malgré tout constituer un objectif réaliste pour l'ensemble des bâtiments existants. Si l'on considère qu'une part non négligeable du parc ancien ne pourra parvenir à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre pour des raisons économiques ou techniques, il faudra donc, en compensation, que la totalité des bâtiments neufs devienne très faiblement énergétivore. - Un écart de cinq années seulement a séparé la publication de la réglementation thermique 2000 (RT 2000) de celle de la réglementation thermique 2005 (RT 2005) qui a mis en place un renforcement de 15 % des exigences sur les bâtiments neufs en France, alors que douze années s'étaient écoulées entre la RT 1988 et la RT 2000. Et déjà les pouvoirs publics annoncent la RT 2010 et un nouveau saut d'au moins 15 %. - Les bâtiments neufs devront donc pousser de plus en plus loin leurs performances énergétiques en mettant en application les résultats issus de la recherche et en intégrant très fortement les énergies renouvelables. - Cependant, même en admettant que ces derniers parviennent au facteur 7 à 8 (c'est-à-dire 7 à 8 fois moins d'émissions de gaz à effet de serre qu'un bâtiment de même configuration construit en 2000), il ne sera tout de même pas possible de boucler le bilan du fait du poids très faible du flux par rapport à celui du stock. - - Pour ce faire, il faudrait qu'une grande partie des bâtiments neufs soient encore plus performants. C'est-à-dire qu'ils ne soient plus consommateurs d'énergie, aussi faible cette consommation soit-elle, mais producteurs nets d'énergie grâce à une très forte intégration, dès leur conception, d'équipements utilisant des énergies renouvelables. Cette ambition ne pourra être atteinte que par des efforts très conséquents en matière de R&D et d'expérimentation. - C'est l'objet du PREBAT[3], le Programme national de recherche et d'expérimentation sur l'énergie dans les bâtiments lancé en 2005 en France et mis en place dans sa première phase jusqu'en 2009, puis reconductible ensuite. - Le PREBAT engage cinq ministères (logement, équipement, écologie, recherche, industrie) aux côtés de cinq agences nationales : ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ANAH (Agence de l'amélioration de l'habitat), ANR (Agence nationale de la recherche), ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) et OSEO Anvar (Agence française de l'innovation). - Il permet de soutenir par le biais d'appels à propositions réguliers des centaines d'acteurs du bâtiment désireux de progresser. - Il crée ainsi les conditions d'une mobilisation la plus complète possible, afin d'optimiser ou de renouveler les technologies habituelles, mais également afin de permettre de faire entrer beaucoup plus fortement et de façon généralisée les énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment. - La preuve en sera apportée à partir de 2007 par la réalisation en France de bâtiments démonstrateurs à très hautes performances énergétiques, dont la réalisation et le suivi sur leurs premières années de fonctionnement seront également soutenus dans le cadre du PREBAT. - Les résultats de la recherche et des expérimentations permettront de relever les niveaux des exigences réglementaires, ce qui autorisera de nouveaux efforts de recherche. C'est donc un cercle vertueux qui se met en place en France. Loin d'être morose, il constitue un cadre très volontariste permettant nombre d'opportunités. - - Renouvellement des techniques, élargissement des métiers, technicité accrue, créativité…, constituent quelques-uns des enjeux proposés aux professions du bâtiment. - Les crises peuvent constituer des opportunités pour autant qu'elles soient anticipées. L'objectif de ces évolutions est bien de placer au plus vite en France les professions du bâtiment sur la trajectoire du "Facteur 4", dans l'optique d'une stratégie gagnant-gagnant. - S'attaquer à ce challenge permettra de relever à la fois le défi du réchauffement climatique et de créer de nouvelles possibilités d'entraîner un grand nombre de jeunes à se former aux métiers de la construction, sur les chantiers, dans les bureaux d'études, dans les centres techniques et dans les laboratoires de recherche.
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