Ferdinand Alvare de Tolède
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Ferdinand Alvare de Tolède, ou Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel (1508-Tomar (Portugal) 1582), troisième duc d'Albe de Tormes, Grand d'Espagne, duc de Huescar, marquis de Coria, comte de Salvatierra, vice-Roi de Naples, gouverneur des Pays-Bas, issu d'une des familles les plus distinguées de Castille.
Il joua un grand rôle dans beaucoup de batailles au service de l'Espagne, et de cette façon gagna l'estime de son empereur, Charles Quint. Sous Philippe II d'Espagne, il tenta de réduire les rebelles au Pays-Bas espagnols, prit le rôle de régent à la suite de Marguerite de Parme de 1567 à 1573, lorsque Luís de Zúñiga y Requesens prit le relais.
Le nom sous lequel il est connu lui vient de son château d'Alba-de-Tormès.
Sommaire |
[modifier] Guerres d'Italie
Il est le fils de Frédéric Hernandez de Tolède, également duc d'Albe.
Parvenu après de longs services au commandement en chef des armées impériales, il déploya des talents supérieurs, qu'on n'avait pas soupçonnés jusque-là. Il gagna en 1547 sur l'électeur de Saxe la bataille de Mühlberg, et remporta plusieurs avantages en Lorraine sur les Français, et en Italie sur le pape.
En juin 1565, il dirige une ambassade espagnole qui rencontre la Catherine de Médicis à Bayonne. Il exige que la monarchie française organise une répression plus sévère du protestantisme en France, proteste contre les visées françaises en Floride. Il refuse aussi nettement les projets d’alliance matrimoniale proposés par la régente française[1].
[modifier] Pays-Bas espagnols
Il est nommé l’année suivante gouverneur des Pays-Bas pour Philippe II, avec le titre de vice-roi, et investi d'un pouvoir absolu afin de réprimer les vélléités d'indépendance qu'y avaient excités les dissensions religieuses. Il réunit une immense armée, qu’il mène d’Italie en Flandres par la Savoie et la Franche-Comté, et pénètre dans son vice-royaume en août 1566. Il fait son entrée dans Bruxelles à la tête de l'armée espagnole le 8 août 1567.
Il établit, sous le titre de Conseil des troubles, un tribunal qui déploie tant de rigueur qu'on ne l'appela que le Conseil de sang, et que tout le pays se souleva bientôt. Il fait exécuter les comtes d'Egmont et de Hornes accusés de rébellion et qui furent décapités sur la Grand Place le 5 juin 1568.
Il remporte de grandes victoires sur les insurgés (bataille de Jemmingen en 1568, de Haarlem en 1573) à la tête desquels s'était mis le prince d'Orange, mais il ne peut les réduire entièrement ; et, dégoûté d'une lutte perpétuelle, il finit par demander lui-même son rappel (1573).
II quitte ce pays au bout de sept ans, après l'avoir hérissé de forteresses et inondé de sang, laissant la réputation d'un grand capitaine, mais d'un homme impitoyable.
[modifier] Portugal
À son retour en Espagne, il resta pendant quelque temps en disgrâce et fut même exilé par suite d'une intrigue de cour. Mais en 1581, Philippe le rappela pour le mettre à la tête d'une armée qu'il envoyait en Portugal.
Le duc d'Albe réussit à soumettre le pays, chassa don Antonio, prince de Crato, qui avait été proclamé roi, et s'empara de Lisbonne ; mais il y laissa commettre des cruautés qui souillèrent sa victoire.
Il mourut peu après en 1582, à 74 ans.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Liste des souverains des Pays-Bas espagnols
- Juan Boscán Almogáver
- Duc-d'Albe, type de pieu d'amarrage nommé d'après lui
[modifier] Bibliographie sur le duc d’Albe
[modifier] Sources de l’article
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[modifier] Notes
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Librairie Arthème Fayard, 1980, p 258. ISBN 2724207858
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