François Cottereau
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François Cottereau, né vers 1762 à Saint-Ouën-des-Toits (Mayenne), et mort en 1794, est, avec ses frères — Pierre, Jean et René — un des chefs de l'insurrection contre-révolutionnaire et royaliste qui s'est développée en Mayenne en 1793.
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[modifier] Origine
Frère de Jean Chouan, il est le fils de Pierre Cottereau dit Chouan, bûcheron, et de Jeanne Moyné, son épouse. Il hérita du surnom du Grand Chevau.
[modifier] Avant la Révolution française
Il est avec ses frères et ses sœurs dans la fermette des Poiriers à Saint-Ouën-des-Toits. Son père meurt en 1778 laissant son métier à l'aîné, les trois autres devinrent contrebandiers en sel pour survivre.
Il pratique le faux-saunage avec ses frères Jean et René. C'est ainsi qu'ils connaissent avec d'autres les recoins de la forêt de la région, ce qui leur permit plus tard d'échapper aux Bleus (soldats républicains) de façon assez efficace.
[modifier] Chouannerie
Il est sous-lieutenant de la garde nationale de Saint-Ouën en 1790, et fut aussi en relation comme son frère avec Jean-Louis Gavard, et le marquis de la Rouairie qui organisaient en Bretagne la conjuration qui a donné directement naissance à la Chouannerie.[1] François devint dès lors l'un des agents les plus actifs de la coalition. Il est reconnu par l'administration avec son frère comme le chef de la coalition.[2]
Au mois de juillet 1793, il eut le bras brisé par une balle de son fusil, sur lequel il s'appuyait imprudemment[3]. On perquisitionna au village de Saint-Roch à Changé, où il se faisait soigner, mais sans le saisir.
François et René Cottereau, avec quatre des leurs : La Rose, L'Espérance, Le Chasseur, et Sans-Peur voulurent passer dans la Vendée près de Varades et prirent part à un combat qui se livre le 29 août 1793 à La Rouxière[4]. En octobre 1793, non encore guéri, il rejoint l’armée des Vendéens à Laval (24 octobre 1793). Il participe à la virée de Galerne jusqu’à la sanglante défaite du Mans, le 13 décembre 1793.[5]
Il se replie alors en raison des perquisitions incessantes dans sa forêt de Misedon, où il meurt faute de soins[6] dans les premiers jours de février 1794[7]. François avit joué surtout le rôle d'émissaire entre les Royalistes du Maine et ceux de la Bretagne.
Sa famille connaît un sort tragique : son frère meurt en 1794, un autre est guillotiné, ainsi que ses deux sœurs. Seul survécut René Cottereau, qui reçoit des Bourbons une pension de 400 francs et mourut en 1846.
[modifier] Source partielle
« François Cottereau », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])
[modifier] Notes et références
- ↑ Avant de se donner à la mission d'enrôlement qu'on lui suggérait, il consulta l'abbé Olivier, fils de la dame chez laquelle servait son frère. Le prêtre lui fit observer à quels dangers il s'exposait.
- ↑ Il y a à leur tête, écrit le procureur syndic d'Ernée, le 28 avril 1793, deux hommes qui se nomment Cottereau, dit Chouan. Nous avons promis une récompense à qui les arrêtera, mais il faut y aller avec précaution car ces deux individus sont très braves et très déterminés. Si de votre côté vous pouviez vous en saisir, ce serait rendre à la chose public un vrai service
- ↑ Son fusil était parti au repos, tandis qu'il se tenait appuyé sur le canon, et la balle avait attaqué le bras et l'aisselle.
- ↑ A. du Chêne, Guerre des Chouans, p. 53, 58
- ↑ Au Mans, sa mère est écrasée accidentellement par une charrette. Affaibli par la dysenterie, épuisé de fatigues, il refuse le cheval proposé par son frère, et rejoint à bout de forces, son village.
- ↑ Ses camarades disaient qu'il était toujours le premier à bien dire et à bien faire
- ↑ Duchemin-Descépaux, p.117, 171, 172. On ne sait si il fut enterré en secret dans le cimetière d'Olivet. (élément présent dans la 1ere édition de Duchemin-Descépaux, puis retranchée ensuite.