François Desfieux
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François Desfieux (1755-1794), né à Bordeaux, en 1755, guillotiné à Paris, le 4 germinal an II (24 mars 1794), ultra-révolutionnaire et déchristianisateur.
[modifier] Sous l'Ancien Régime
Avant la Révolution François Desfieux était négociant en vins à Bordeaux.
[modifier] Sous la Révolution
Lors de la crise de juillet 1789, François Desfieux séjournait à Paris, il participa à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. En octobre 1789, il est de retour dans sa ville natale où il fonde le club du Café national. Désigné comme délégué à la fête de la Fédération, il est à Paris le 14 juillet 1790. Il s'installe dans la capitale et passe ses journées dans les tribunes de l'Assemblée, assiste aux séances des clubs des Cordeliers et des Jacobins, ses apparitions à Bordeaux se font très rares. On ignore quels étaient ses moyens de subsistances pendant tout ce temps. Vit-il de son négoce de vins ? Mais la question est : où trouve t-il le temps de s'en occuper ? Très entreprenant au club des Jacobins dont il est membre du Comité de correspondance, c'est lui qui a la charge de préparer l'arrivée dans la capitale des soldats révoltés du régiment suisse de Châteauvieux. Il est présent lors de la fusillade du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791. Le 27 juillet 1791, il demande l'utilisation des fédérés Girondins et Marseillais afin de renverser militairement le gouvernement, évènement qui se produira lors de la journée du 10 août 1792. Des liens d'amitié l'unissent à Jean-Marie Collot d'Herbois. Ses attaques envers les Girondins sont particulièrement violentes, on doit le considéré comme un des principaux meneurs les plus déterminés de la tentative du 9 et 10 mars 1793 (attaque des Girondins). Au club des Jacobins il dénonce les « mauvais citoyens », dénonce La Fayette et Jean-Sylvain Bailly. Le club des Jacobins le charge de plusieurs missions dans le Sud-Ouest, en Belgique et en Suisse, elles échouent lamentablement. Il met tout en œuvre pour faire régner la discorde et la méfiance au sein du club des Jacobins. De plus, il est souvent entouré de personnes peu recommandables ou d'étrangers suspects, peut-être impliqués dans le complot ourdi par le baron Jean de Batz. François Desfieux est un personnage vaniteux, capricieux, arriviste qui avant de passer à l'extrême-gauche gravitait à l'occasion dans l'orbite dantonienne. Las du manège de François Desfieux, le 1er frimaire an II (21 novembre 1793), Maximilien de Robespierre demande son exlusion du club des Jacobins. Dés ce moment, il est condamné à une mort certaine.
Décrété d'arrestation dans la nuit du 3 frimaire an II (23 novembre 1793), il passera trois mois en prison avant de comparaître devant le Tribunal révolutionnaire avec Jacques René Hébert, Jean-Baptiste Cloots et d'autres personnages prétendus « agents de l'étranger ». Il est condamné à mort et guillotiné avec Jacques René Hébert et les Hébertistes le 4 germinal an II (24 mars 1794).
[modifier] Sources
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987 (ISBN 270282076X)
- Histoire de la Révolution française de Jules Michelet