Gianfranco Fini
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Gianfranco Fini, (Bologne, 3 janvier 1952), est un homme politique italien.
Le début de sa carrière politique se passe au sein du Front de la jeunesse, une formation d'extrême-droite dont il devient président en 1977.
En 1987, il remplace Giorgio Almirante comme secrétaire national du Mouvement Social Italien Movimento Sociale Italiano - Destra Nazionale, parti né de la nostalgie du fascisme, et en reste le secrétaire jusqu'en 1990 (date à laquelle il est supplanté par Pino Rauti) et à nouveau à partir de juillet 1991.
Peu de temps avant sa première entrée au gouvernement italien, Gianfranco Fini déclarait encore en 1994 que « Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du 20ième siècle »[1]. Mais peu de temps après, M. Fini commença à prendre ces distances avec Mussolini et les néo-fascistes.
C'est lors du congrès de Fiuggi (25-29 janvier 1995) qu'il change le nom du parti en Alliance nationale et en prend la présidence. Gianfranco Fini a recentré son parti, abandonnant peu à peu toute référence au fascisme et faisant d'Alliance nationale un parti de droite modérée. L'aile la plus dure de l'ex-MSI a abandonné le mouvement pour se regrouper dans d'autres formations. Toutefois les propos plus ouvert de M. Fini continuent à secouer de temps à autre son parti dont les membres non pas tous complètement oubliés leur ancien courant de pensées. Alessandra Mussolini (petite-fille de Benito Mussolini et membre d'Alliance nationale jusqu'en 2003) quitta le parti avec quelques éclats peu après les propos en Israël de Gianfranco Fini qui déclarait alors que le fascisme « fut le mal absolu » du XXe siècle et que le règne de Mussolini fut « un chapitre honteux de l'Histoire de notre peuple » (italien)[1].
Certains de ses opposants, comme Francesco Storace alors leader de la région du Latium, décrivent cet éloignement comme une manœuvre politique et médiatique, mais que dans le fond l'opinion de M. Fini d'avant 1995 est restée inchangée.[1]
Depuis 2001, il détient le portefeuille de vice-président du Conseil des ministres, dans le second gouvernement de Silvio Berlusconi, dont il a été également nommé ministre des Affaires étrangères en novembre 2004 après le départ de Franco Frattini, suite à l'affaire Rocco Buttiglione. Ces deux postes ont été confirmés dans le gouvernement nommé le 23 avril 2005.
Il a été jusqu'en 2004 l'un des 105 membres de la Convention sur l'avenir de l'Europe chargée de rédiger le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, représentant le gouvernement italien.
[modifier] Citations
"Je crois encore dans le fascisme, oui, j'y crois" (19/08/1989) "Personne ne peut nous demander d'abjurer notre matrice fasciste" (05/01/1990) "Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du siècle. Et s'il vivait aujourd'hui, il garantirait la liberté des Italiens" (30/09/1992) "…Celui qui a été vaincu par les armes mais non pas par l'histoire est destiné à goûter à la douce saveur de la revanche… Après presque un demi-siècle, le fascisme est idéalement vivant…" (mai 1992) "Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du siècle… Il y a des phases dans lesquelles la liberté n'est pas parmi les valeurs prééminentes" (juin 1994).
Il a rédigé la préface de "Testimonianza" traduction de "Témoignage" de Nicolas Sarkozy.
[modifier] Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 (en) Article de la BBC décrivant Gianfranco Fini.
[modifier] Lien externe
Site officiel du gouvernement italien (biographie en italien et en anglais) : [1]
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