Guigone de Salins

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Guigone de Salins (1403-1470), est une femme qui consacra sa vie à se consacrer au réconfort des malades en construisant avec son mari, Nicolas Rolin les Hospices de Beaune.

Descendante, par son père, le seigneur de Poupet, des Asinari, banquiers italiens, et par sa mère, de l'élite des chevaliers de Bourgogne, elle dispose d'une éducation soignée,baignée par la religion, la conduisant vers les femmes de pouvoir et de culture.

Épousant, à 18 ans, en 1421, le chancelier de Bourgogne, nommé par Philippe le Bon, Nicolas Rolin, elle a toutes les clefs en mains pour réussir et bénéficie d'une liberté d'agir propre à son époque, qui s'évanouira avec la Renaissance. Mère attentionnée, elle enseigne à son fils et à ses deux filles, l'accomplissement de soi à travers les vertus et le savoir.

Inspiratrice de son mari, Guigone l'incite à faire œuvre de charité. De la fusion de leurs idées naît l'Hôtel-Dieu de Beaune, fondation "laïque" rare et audacieuse au XVème siècle.

Elle introduit l'art dans l'hôpital, pour le plaisir des yeux et la paix de l'âme et pour adoucir les peines et les souffrances, où les indigents et les pèlerins seront soignés dans le décor d'un château. Elle est ainsi représenté sur le Polyptyque du Jugement dernier|retable du Jugement dernier de Rogier Van der Weyden.

En 1462, Nicolas Rolin décède. Pour donner un sens à son veuvage, elle réalise son vœu le plus cher, se consacrer au réconfort des malades. Par sa générosité et son dévouement, elle crée un établissement de charité modèle, dont la renommée pérennise celle de sa famille et de son lignage. Guigone de Salins décède en 1470, à l'âge de 67 ans.