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Harkis pendant la guerre d'Algérie - Wikipédia

Harkis pendant la guerre d'Algérie

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Les Harkis pendant la guerre d'Algérie retrace l'histoire de l'engagement des supplétifs musulmans engagés par l'armée française pendant la Guerre d'Algérie. Pendant la guerre d'indépendance (1955-1962), les harkis forment en effet une catégorie de supplétifs de l'armée française, des soldats irréguliers recrutés à la faveur de la guerre [1].

Sommaire

[modifier] Les origines des Harkis (1954-57)

L'idée de former des unités de police supplétive a été formulée avant même le début de l'insurrection algérienne que l'on date traditionnellement du 1er novembre 1954. Le gouverneur général de l'Algérie, Roger Léonard avait souhaité la création de "goums civils" composés d'Algériens musulmans pour patrouiller dans les zones rurales[1].

Le remplaçant de Léonard, Jacques Soustelle crée, le 24 janvier 1955, pour l'ensemble de l'Algérie 34 groupes de "Groupes mobile de police rurale" (GMPR), qui deviendront, en 1958 les " Groupes mobiles de sécurité" (GMS). Cette création d'unités indigènes supplétives se place dans une longue tradition de l'armée française, qui remonte à 1830[2]. On peut citer les turcopoles, les zouaves (1830), les tirailleurs algériens (1842).

Cette création, à l'époque où les Européens sont mobilisés sous les drapeaux soulève quelques problème juridiques de discrimination. En effet, pendant la période coloniale, les Algériens musulmans étaient de nationalité française, sans avoir tous les attributs de la citoyenneté [3]. Les Algériens musulmans auraient donc dû être appelés sous les drapeaux au même titre que les autres citoyens, sans bénéficier de statut particulier. Ces réserves juridiques sont levées par le Ministère de la Défense en raison des avantages retirés de la constitution de tels groupes. En premier lieu, soustraire les combattants à l'emprise «rebelle», et en deuxième lieu, disposer de troupes locales aptes à fournir des renseignements et à participer au maintien de l'ordre dans un pays qu'elles connaîssent aussi bien que les rebelles[1]. Comme le note François-Xavier Hautreux, la discrimination entre «Français musulmans d'Algérie» (FMA) et «Français de souche européenne» (FSE) est une constante tout au long de la guerre pour les autorités françaises civiles et militaires[1].

C'est qu'en effet militaires prennent de plus en plus le premier rôle. Des «goums militaires» ou «harkas» sont créées sur le terrain dès 1955 et officialisées en 1956. Dans un rapport daté de la fin 1955, les harkas sont définies comme des "forces auxiliaires mobiles, de caractère tribal (auxiliaires temporaires)". En même temps que les harkas se forment des Groupes d'autodéfense (GAD). Les GAD sont théoriquement moins offensifs que les harkas et ils ne sont pas rémunérés, alors que les membres des harkas sont rémunérés 750 francs par jour de service.

En 1956, Robert Lacoste précise les règles concernant la création des harkas et des groupes d'autodéfense. La décision appartient au préfet, et la gestion des groupes est confiée au commandement militaire en collaboration avec l'administrateur de la commune ou l'officier SAS le représentant. Ces formations sont composées de volontaires. En janvier 1957, il existe officiellement 70 harkas, regroupant 2186 harkis, essentiellement localisés en Kabylie ou dans les Aurès[1].

[modifier] Développement des Harkis (1957-60)

A partir de 1957, le nombre de harkis connaît une forte croissance. C'est la période où la France multiplie les postes sur tout le territoire algérien. C'est une stratégie très coûteuse en hommes qui pousse l'état-major à recuter massivement le plus de forces disponibles. L'expérience de la guerre d'Indochine est encore toute proche, et dés octobre 1955, une fiche du 3e bureau de l'état-major de la10e région militaire intitulée "Guérilla et contre-guérilla en Algérie" soulignait que "les meilleures troupes de contre-guérilla sont à base d'autochtones". Vis-à-vis de l'opinion publique métropolitaine et aussi de l'opinion internationale, il est important de montrer que les musulmans d'Algérie se battent majoritairement dans le camp français. Par-delà l'efficacité militaire, les militaires attendent aussi et peut-être même surtout un effet psychologique. Comme l'écrit dans une note un officier supérieur "Par l'intermédiare de leurs parents, de leurs amis, les harkis contribuent soit à entretenir un climat favorable à notre cause dans leurs villages d'origine, soit au minimum à contre-battre la propagande adverse." [1]

Évolution des divers groupes de supplétifs musulmans en 1957
mokhaznis GMPR GAD harkas
janvier 1957 3500 4748 3502 2186
Septembre 1957 5500 5824 5500 10430

En mai 1957, une note de service de l'état-major précise la définition d'une harka: "La harka est une formation levée pour des opérations déterminées et pour un temps limité... Leur mise en oeuvre doit normalement se situer dans un cadre local. Leur participation à des opérations extérieures à leur périmètre de recrutement doit donc être exceptionnelle et de durée limitée. En aucun cas les harkas ne doivent être engagées isolément". Initialement, les harkis sont armés de fusils de chasse. On ne leur confie des armes de guerre comme des fusils ou des pistolet-mitrailleurs que progressivement, et les armes qui ne sont que prêtées doivent être rendues après les opérations. [1]

[modifier] L'espoir de gagner le guerre (1958-60)

La période entre 1958 et 1960 marque l'apogée de l'emploi des harkis sur le terrain. Le général Challe est nommé commandant en chef des forces françaises en Algérie à la fin de l'année 1958 et il met sur pied de grandes opérations de ratissage pour faire éclater les unités de l'ALN, les katibas en petits groupes, et les harkis sont invités à entrer dans les commandos de chasse dont la mission est de traquer ces petits groupes.

A la fin de l'année 1960, l'effectif combiné des GAD et des harkas représente 60 000 hommes. Ils sont mieux armés, accède à certains grades de l'armée et l'état-major voudrait les former pour qu'ils deviennent des « militants de la cause française » [1]. Les harkis sont payés ccomme les mokhaznis et les membres des GMPR, 750 francs par jour, ce qui représente à peu près 5 fois le SMIG horaire, mais à la différence des mokhaznis et des GMPR, , ils ne bénéficient pas d'allocations familiales et d'assurance sociale. Les gardes des GMPR reçoivent en plus une "prime de maintien de l'ordre" de 4 500 francs par mois. Les harkis sont recrutés sans contrat et simplement comptabilisés à la fin de chaque mois.

Environ 5% des effectifs sont des ralliés qui ont quitté les rangs du FLN. On se méfie souvent d'eux, il y a souvent des désertions dans l'autre sens et les ralliés y sont souvent impliqués. 10% des harkis sont incorporés dans les commandos de chasse, mais l'activité de beaucoup de ces commandos de chasse ne se distingue pas tellement de celle de la majorité des harkas: protection et patrouilles. D'après le général Challe, seuls 5 000 ou 6 000 harkis seraient vraiment investis dans des opérations de commandos. Certains harkis sont également employés comme voltigeur ou interprête dans les unités de l'armée régulière.

Certaines unités sont payées sur des crédits harkis mais se distinguent des harkas normales. C'est le cas des maquis rivaux du FLN, souvent mesalistes, et armés par la France à partir de 1957: Leurs chefs s'appellent Bellounis, 'Kobus ou Si Chérif. Ces différents groupes ont pu compter jusqu'à 5 000 hommes.

Un autre cas à part est celui de la harka du bachaga Boualem, dans l'Ouarsenis. La harka du bachaga, figure emblématique de l' Algérie française, qui compte environ 1 500 hommes, constitue un fief qui échappe en partie à l'autorité de l'armée française. [1].

En France métropolitaine, suivant le modèle du plan Challe, on recute des algériens musulmans pour lutter plus efficacement contre le FLN. Cette force de police auxiliaire (FPA) est opérationnelle à partir de mars 1960 [4].

Voir l’article Force de police auxiliaire (Guerre d'Algérie).

[modifier] Vers l'Algérie algérienne (1961-62)

Les Harkis étaient parfois des anciens combattants
Les Harkis étaient parfois des anciens combattants
Les Harkis étaient aussi des jeunes qui croyaient à un avenir dans l'indépendance de l'Algérie
Les Harkis étaient aussi des jeunes qui croyaient à un avenir dans l'indépendance de l'Algérie

Le 8 janvier 1961, Les Français de métropole lassés par une guerre qu'ils ne comprennent pas se prononcent par référendum pour l'autodétermination de l'Algérie. Il devient tellement clair que De Gaulle a déjà opté pour la voie de l'indépendance algérienne qu'une partie de l'armée participe à que l'on appellera le Putsch d'Alger et entrera en dissidence entre les 23 et 26 avril 1961. Les négociations avec le FLN s'ouvrent officiellement à Évian le 20 mai 1961. Elles conduiront, presque un an plus tard à la signature des accords d'Évian qui conduisent à l'indépendance sous réserve d'une confirmation par referendum.

Il s'agit d'un retournement complet par rapport à la politique de l'Algérie française pour laquelle s'était battue l'armée française et les différents corps de supplétifs qu'elle avait créés. Bien que les accords d'Évian envisagent implicitement que les Pieds-Noirs, c'est-à-dire les Français d'Algérie, restent en Algérie, des plans avaient envisagé dés 1961 leur retour en métropole. Les harkis sont à ce moment franchement distingués des "Français d'Algérie". Venir en France n'est pas considéré comme un retour, mais comme une migration. C'est la fin du mythe entretenu les années précédentes qui présentait les Français musulmans comme des Français comme les autres [1].

Si les effectifs des membres des harkas a culminé autour de 60 000 hommes, le nombre de ceux qui à un moment donné en on fait partie est de l'ordre de 200 000 auxquels s'ajoutent un grand nombre d'autres Algériens musulmans qui ont collaboré de près ou de loin avec l'administration ou l'armée française.

Le 4 mars 1962, le général Ailleret, nouveau commandant en chef en Algérie demande dans une note aux autorités miliaires de recevoir les demandes des harkis qui souhaitent partir en métropole. Le 8 mars, le ministre des Armées Pierre Messmer envoie une note d'information dans laquelle les conditions de reclassement des harkis dans l'armée française sont précisées: Ils peuvent bénéficier d'un contrat de six mois non renouvelable, bénéficiant ainsi de la protection de l'armée pendant cette période. "Ils disposeront d'un lare délai pour choisir leur voie et nous pourrons les aider efficacement d'abord en les démobilisant intellectuellement, en les employant à des taches non militaires... la difficulteé d'une adaptation brutale en France d'un harki doit être expliquée aux intéréssés". Indépendamment de cette possibiité de contrat de 6 mois, ils ont le choix entre un licenciement avec prime ou un engagement dans l'armée régulière, sous réserve d'une bonne condition physique [5]. Du 1er mars au 1er mai 1962, les effectifs des harkis passent de 41 383 à 11 998. Les désertions représentent 3,5% des départs, les engagements dans l'armée, 6%, les contrats civils, 11% et les licenciements avec prime 80%.

A partir de mars 1962, les contacts entre le FLN et la population se multiplient. Les harlis reçoivent aussi bien des menaces que des promesses de pardon conditionnées parfois au versement de leurs primes de licenciement [6]. De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole. Il s'agit de toutes les catégories d'anciens supplétifs, mais aussi de fonctionnaires ou d'élus. Après les accords d'Évian, entre 30 000 et 50 000 musulmans sont rapatriés en France par la voie officielle, dont 23 721 entre juin 1962 à mai 1963, On évalue entre 25 000 et 40 000 ceux qui gagnent la métropole par leurs propres moyens [7].

Des accords d'Évian en mars 1962 à l'établissement sans contestation de l'autorité de Ben Bella, l'Algérie vit une période de semi-anarchie où il est difficile de préciser qui, dans chaque région, exerce réellement l'autorité. Jusqu'à l'indépendance qui intervient le 5 juillet 1962, un "exécutif provisoire" exerce théoriquement l'autorité et bénéficie d'une force locale formée, toujours théoriquement, d'Européens et d'Algériens, mais le plus souvent subordonnée à l'ALN qui ne respecte pas forcémment l'autorité du GPRA qui ne peut empêcher de nombreuses exactions vis-à-vis des Européens ou des Musulmans [1].

En juillet 1962, l'indépendance est marquée par la lutte de pouvoir qui oppose très schématiquement le bureau politique et le GPRA[8]. De juillet à septembre 1962, l'Algérie vis l'apogée de ce que l'on a appelé le wilayisme, c'est-à-dire, la lutte entre les différentes régions militaires auquel s'ajoute la rentrée sur le territoire algérien des troupes de l'ALN autrefois stationnées en Tunisie ou au Maroc.. C'est dans ce contexte que se déroulent une vague d'exactions contre tous les supposés ennemis de patrie algérienne désignés sous le terme générique de « harkis ». Ces exactions prennent différentes formes: taxations, arrestations, brimades, executions souvent accompagnées de tortures. Selon les lieux, il peut s'agir d'une politique de vengeance organisée par les nouvelles autorités ou l'occasion de régler de vieux comptes.

Les quelque 60 000 à 80 000 « Français musulmans » qui ont regagné la France après le signature des accords d'Évian sont eux aussi désignés sous le nom générique de « harkis ». Parmi ceux qui sont restés en Algérie, plusieurs dizaines de milliers se sont faits massacrés. L'estimation chiffrée des victimes n'est pas l'objet de cet article (Voir l'article harki).

[modifier] Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 François-Xavier Hautreux, L'engagement des Harkis, (1954-1962), Essai de périodisation, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n°90, 2006/2
  2. Jacques Frémeaux, L'Afrique à l'ombre des épées, 1830-1930, Tome II: Officiers administrateurs et troupes coloniales, Vincennes, SHAT, 1995, p.152
  3. Patrik Weil, Qu'est-ce qu'un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution, Grasset, 2002
  4. Emmanuel BlanchardPolice judiciaire et pratique d'exceptions pendant la guerre d'Algérie , Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n°90, 2006/2
  5. Charles -Robert Ageron, Le drame des harkis en 1962, Vingtième siècle, Revue d'Histoire, 42, avril 1994
  6. Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie, Picard, 2002, p.216
  7. Charles-Robert Ageron, Les supplétifs algériens dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie, Vingtième siècle, Revue d'Histoire, n°48, octobre 1995. Voir aussi Maurice Faivre, Les combattants musulmans de la guerre d'Algérie, L'Harmattan, 1995
  8. Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN, Fayard, 2002,p.637

[modifier] Sources de l'article

L'essentiel de l'article dans sa version du 28 janvier 2006 a été inspirée, à l'exception du paragraphe sur la FPA, par l'article de François-Xavier Hautreux, L'engagement des Harkis, (1954-1962), Essai de périodisation, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n°90, 2006/2.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi


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