Jay Haley

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Jay Haley Le thérapeute familial

Sommaire

1 Introduction
2 Thérapie familiale
3 L’homme
4 Les travaux
5 Conclusion
6 Références bibliographiques
7 Liens connexes
8 Liens externes

[modifier] Introduction

La caricature de la psychothérapie est une personne qui parle et parle, allongée sur un divan et un Monsieur barbu qui l’écoute attentivement sans la moindre manifestation de sa présence discrète, hors de la vue de la personne qui ne fait que parler. Parfois, le Monsieur s’étonne de ce que la personne dit et lui demande pourquoi elle l’a dit.

Aujourd’hui, la psychothérapie est une option valable et viable pour construire de réelles solutions à de réels problèmes, plutôt qu’une cure parolière interminable. Ces problèmes peuvent être ceux du groupe familial derrière le miroir d’Alice ou d’une glace sans tain que l’on peut percevoir sur des bandes vidéo à étudier plus tard, selon différentes modalités.

[modifier] Thérapie familiale

Au plus simple et en contraste aux autres approches en santé mentale et en psychologie, la thérapie familiale prête une attention particulière aux interactions entre les membres du groupe familial conçu comme un système où tout comportement est communication, suivant l’idée de Gregory Bateson. Changer ce système conduit à changer les modes d’interaction pour réduire la misère et la détresse.

Participer à une thérapie familiale ne signifie pas qu’il y ait quelque chose qui soit sérieuse ou mauvaise. La thérapie est interpersonnelle et différente des autres formes qui sont personnelles. Le malade désigné n’est que l’expression des relations pathologiques dans la famille.

Dans ses travaux sur les familles et la vie familiale, Jay Haley a écrit au sujet de la dynamique entre les époux dans son livre "How to Have an Awful Marriage" dont un chapitre se rapporte aux tactiques de domination.

Brillant stratège et critique féroce, Jay Haley est une figure dominante dans le développement de la dite École de Palo Alto. Il a étudié avec trois des plus grandes figures, Gregory Bateson, Milton Erikson et Salvador Minuchin et a combiné leurs idées pour faire sa propre voie en thérapie familiale.

[modifier] L’homme

En 1953 Jay Haley faisait sa Maîtrise en communication à l’Université Stanford de Palo Alto, CA, au moment où Bateson a invité Haley à travailler avec lui sur son projet d’une théorie de la schizophrénie. Haley rencontrait les patients et leur famille pour observer "de vivo" le style "schizophrénique" de communication dans leur milieu ordinaire de vie. Ce travail avait de grandes répercussions pour former le développement de la thérapie familiale.

Jay Haley a formé ses talents de thérapeute sous la direction de Milton Erikson, de 1954 à 1960, pour façonner son modèle de thérapie brève centrée sur le contexte familial des règles implicites d’interaction, des croyances et des mythes familiaux ainsi que sur les symptômes du patient représentatifs de la pathologie familiale. Il ,prescrivait au patient d’agir délibérément de façon contre-productive par rapport à un comportement adaptatif. C’était ce qui est devenu par la suite le " traitement paradoxal" en thérapies systémiques familiales. En contraste à la psychanalyse, Jay Haley pensait qu’il fût plus important pour le patient d’agir pour résoudre ses problèmes que de rester passif à écouter les explication sur les causes de ces problèmes.

Jay Haley a fait la jonction entre les approches stratégique et structurale de la thérapie familiale. Il observait plus loin que les relations dyadiques et en explorait les triangles pervers et les relations intergénérationnelles. Haley pensait que les symptômes du patient eussent pu provenir de l’incohérence entre les niveaux de communication et les formes manifeste et implicite de communication avec l’entourage, communication qui donnait existence et définissait les positions des uns par rapport aux autres. Le rejet est un désaccord qui clame l’existence de l’autre, tandis que le déni, comme le silence, est l’existence de l’autre annulée. En conséquence, Haley pensait que la relation entre le patient et le thérapeute eut aussi une fonction thérapeutique en impliquant ce patient à prendre position et responsabilité dans la relation thérapeutique, un processus connu sous le nom de "paradoxe thérapeutique", Ce qui est paradoxal est seulement par rapport à la tradition de neutralité (ne-uter : ni l’un, ni l’autre) du thérapeute et de passivité du patient.

Jay Haley a conduit des recherches au “Mental Research Institute” de Palo Alto jusqu’à ce qu’il ait rejoint Salvador Minuchin en 1967 au “Philadelphia Child Guidance Clinic” où il poursuivait ses intérêts en formant et dirigeant des étudiants pendant 10 ans. Il était aussi un membre actif du Département de psychiatrie de l’Université de Pennsylvanie. En 1976, Jay Haley s’est retrouvé à Washington DC où il a fondé avec Cloe Madanes le “Family Therapy Institute” qui devint l’un des instituts majeurs de formation et il a pris sa retraite en 1995.

[modifier] Les travaux

Jay Haley, surtout clinicien et formateur de cliniciens, a écrit 19 livres et des bandes vidéo sur la thérapie et la formation de thérapeutes. Ces publications sont claires et concises et contiennent beaucoup d’exemples pour illustrer ses idées les plus importantes dans le domaine de la thérapie. Ses travaux comprennent ces titres représentatifs:

- “Problem-Solving Therapy”;

- “Uncommon Therapy”;

- “Leaving Home”;

- “Learning and Teaching Therapy” qui est son livre le plus récent de 1996.

En collaboration avec son épouse, Madeleine Richeport-Haley, Ph.D. Jay Haley a produit de nombreuses bandes vidéo pour la formation de thérapeutes. Son épouse est une anthropologue et conseillère auprès du "National Geographic" pour les documentaires.

[modifier] Conclusion

Iconoclaste irrévérencieux, Jay Haley a fait un renversement de la psychothérapie par son génie inventif et créateur qui s’exprime dans l’improvisation de stratégies surprenantes. Clinicien, il complète ses talents avec ceux des autres membres de la dite "École de Palo Alto".