Jean-Bernard Condat

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Jean-Bernard Condat, né en 1963 à Béziers, est un ancien hacker, devenu consultant pour la DST.

À la fin des années 1980, il crée un groupe sous le nom de Chaos Computer Club France qui s'occupait des questions de délinquance Internet. Ce groupe a souvent été cité comme un piège pour vrais hackers travaillant en collaboration avec la gendarmerie, notamment par le journaliste Jean Guisnel.

[modifier] Biographie

Jean-Bernard Condat grandit dans une famille de membres de la DST. Il a son baccalauréat à 16 ans après quoi il débute des études de musicologie.

Très vite il abandonne ce domaine pour se consacrer aux mathématiques (Math sup/Math spé) puis aux technologies de télécommunication. C'est entre 1981 et 1983 qu'il intègre la DST qui le place à différents postes stratégiques dans diverses entreprises (comme sysop à CompuServe France).

En 1989 il fonde le CCCF (Chaos Computer Club France). Ce club se développe (jusqu'à 75 membres actifs plus les innombrables satellites) et permet à la DST de ficher la plupart des individus compétents en France et les principaux "étrangers" (environ 2500 fichés). Le CCCF permet en plus de collecter des renseignements sur les failles de securités des systèmes de télécommunications français, sur toutes les dernieres méthodes de fraude et surtout sur les failles de sécurité des systèmes d'informations des entreprises françaises et étrangères. Jean-Bernard Condat a en réalité un niveau informatique médiocre et son rôle au sein du CCCF était d'être la figure emblématique (et surtout médiatique) du club. Lors des émissions télévisées (suggérées et mises en scène par la DST pour faire connaître le CCCF au plus large public possible), Jean-Bernard Condat avait une oreillette pour faire la démonstration de ses compétences de pirate informatique et n'avait qu'à suivre les consignes.

Le club a aussi permis de "désinformer" les services des pays étrangers comme ceux des USA : Jean-Bernard Condat s'est laissé récupérer par le FBI puis par la NSA. En 1995, Jean-Bernard Condat se fait mettre de côté par la DGSE qui voyait son efficacité d'un très mauvais œil. Jean-Bernard Condat aurait quitté la DST en 1991 mais ne cesse d'écumer les forums sur internet en lancant des appats (voir exemple en dessous) pour évaluer le niveau des éventuels nouveaux hackers/phreakers.

En 1999, Jean-Bernard Condat fonde avec le soutien de la DST, Posteasy, une start-up qui propose de remplacer les courriers recommandés en gardant les traces de toutes les formes de communications (vocales, ou fax/e-mail, courrier physique ou télégramme) pendant dix ans sous forme cryptée. De nombreuses entreprises et courtiers ont adoptés ce système et Posteasy fait une levée de fond depuis juillet 2000 ; elle compte aussi s'attaquer au marché des particuliers dès juillet 2001. On imagine aisément l'utilisation qui est faite de ces renseignements mais l'entreprise sert aussi de pretexte pour contacter les individus à risque et évaluer la menace qu'ils représentent en leur faisant miroiter une éventuelle embauche...

[modifier] Exemple de piège

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publié le : 27/04/01 par Jean-Bernard Condat
Adresse Email : condat@posteasy.org
'comp124': la faille de sécurité
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Bonjour, J'ai plusieurs fois été étonné de lire des articles sur des
failles de sécurité du protocole GSM. Il est vrai que personne ne le
connaît, mais il est hyper stupide comme protocole! Connaissez-vous
l'erreur 'comp124'?

[modifier] Un pseudo-pirate au service de la DST

Dans son livre Guerres dans le cyberespace (La Découverte, 1995), le journaliste Jean Guisnel consacre un passage à Jean-Bernard Condat, dans son chapitre 8, Les barbouzes à l'abordage:

«Jean-Bernard Condat est un des personnages en vue de la scène pirate, bien qu'il n'ait presque jamais lui-même pratiqué, de son propre aveu, l'intrusion "sérieuse" dans les systèmes informatiques. [...] Il gagne sa vie en écrivant des livres et des articles, et en offrant ses services aux entreprises qui souhaitent améliorer la sécurité de leurs systèmes informatiques ; il en aide d'autres à monter des webs, et vogue ainsi d'emploi en emploi. Son accent chantant sied fort bien à l'air d'éternel adolescent qu'arbore ce trentenaire affecté d'une aimable mégalomanie.

Il se qualifie d'"expert hors norme", mais cherche surtout à reprendre pied après avoir travaillé pendant plusieurs années à pénétrer très profondément le milieu des pirates; d'abord pour son plaisir personnel, mais accessoirement pour le plus grand profit de la DST (Direction de la surveillance du territoire). Dans les milieux de l'Internet, personne ne l'appelle autrement que "le Concombre".»