Jean-Nicolas Corvisart de Marets
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Le baron Jean-Nicolas Corvisart de Marets (Dricourt dans les Ardennes, le 15 février 1755-Courbevoie, le 18 septembre 1821)
est un illustre médecin français et, entre autres, médecin personnel de Napoléon.
[modifier] Biographie
Fils d'un procureur au parlement de Paris, il naquit pendant l'exil du parlement, le 15 février 1755; il fit ses humanités au collège Sainte-Barbe. Entraîné vers l'art de guérir, malgré les désirs de son père qui le destinait au barreau, après une rencontre décisive avec le célèbre médecin Antoine Petit (« le seul médecin de Paris qui sache opérer et accoucher ») le jeune Jean-Nicolas préfére la médecine et commença ses études médicales sous les célèbres professeurs de l'Hôtel-Dieu. Comme son père lui avait coupé les vivres, il devint aide-soignant à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Paris et il montre tant d'enthousiasme que ses parents se décident à lui permettre de se diriger selon ses goûts.
Il fait des études sous les maîtres les plus connus de cette époque (Pierre-Joseph Desault, Vicq d'Azyr, Antoine Petit, Desbois de Rochefort, Pelletan ). Le 14 novembre 1782 il reçoit le titre de docteur-régent de la Faculté, mais comme il se refuse à porter la perruque, on lui interdit d'entrer comme médecin à l'Hôpital des Paroisses et il doit accepter un poste dans un Hôpital pour pauvres du quartier de Saint-Sulpice.
Suppléant de Desbois de Rochefort à l'Hôpital de la Charité, il remplaça ce médecin célèbre en 1788. Il y introduit des réformes profondes et qu'il dirige d'une main de fer. Il y est nommé rapidement professeur de pathologie, puis de physiologie. Parmi ses nombreux élèves, on note Laennec.
L'enseignement de la médecine est supprimé par la Révolution (1792) et les charlatans pullulent, mais dès la fin de 1794 on recommençe à réglementer la marche des études. Il continua les leçons de Desbois d'une manière si brillante que, lors de la création de l'École de médecine, instituée par décret du 14 frimaire an III, il obtint la chaire de clinique interne de cette École. En peu de temps l'École de Paris devint l'une des plus réputées en Europe. Deux ans après, il était professeur de médecine pratique au collège de France et nommé titulaire de la chaire de médecine du Collège de France (1797).
A l'Hôpital de La Charité, il réorganisera complètement son service en donnant la priorité à l'observation du malade au lit et à l'anatomie pathologique; il y fera d'ailleurs construire un amphithéâtre d'anatomie.
Il s'intéresse surtout à la cardiologie, rendant le diagnostic plus précis, par exemple grâce à l'auscultation du cœur. Aussi dans son enseignement, il insiste sur la nécessité de pratiquer dès le début un examen attentif et systématique.
Dans les premières années du 19e siècle, il gagne la confiance de Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais dont il devient dès 1804 le médecin personnel. En l'an X, le premier Consul l'attacha à son service personnel, et, dès cette époque, il ne garda plus que le titre de professeur honoraire de la Faculté de médecine et du collège de France.
Napoléon est fasciné par son calme et la sûreté de son diagnostic et il aurait dit : « Je ne crois pas à la médecine, mais je crois en Corvisart ». Il le nomme d'ailleurs chevalier deux ans seulement après la création de la Légion d'honneur (1804). Corvisart accompagne Napoléon en Italie en 1805 et en Autriche en 1809.
Il soigne aussi Joséphine qui exige de plus en plus des pilules qu'il lui prescrit. Pour cette raison il lui donnait un placebo : une boulette de pain blanc emballée dans du papier d'argent.
Membre et officier de la Légion-d'Honneur les 26 frimaire et 25 prairial an XII, il devint baron de l'Empire à l'institution de la nouvelle noblesse en 1808, et fit partie de la première nomination des commandeurs de l'ordre de la Réunion le 29 février 1812. L'Empereur l'aimait et l'appelait quelquefois auprès de lui pendant ses campagnes.
Admis à l'Académie des sciences en 1811 et à l'Académie de médecine en 1820, il appartint à presque toutes les sociétés savantes de l'Europe.
L'un de ses ouvrages les plus considérables est Essai sur les maladies et les lésions organiques du cœur et des gros vaisseaux qui parut en 1806. En 1808 il traduit le livre de Leopold Auenbrugger sur la percussion et permet à ce travail d'acquérir la réputation qu'il méritait.
Il meurt le 18 septembre 1821 à Courbevoie après plusieurs attaques cérébrales, quelques mois seulement après la mort de Napoléon à Sainte-Hélène. Napoléon avait dit de lui : « C'est un honnête et habile homme. »
[modifier] Sa mémoire
Il est fait Baron Corvisart des Marets et de l'Empire par Napoléon 1er en 1805 et aura le titre de Premier Médecin de l'Empereur. En 1811 il devient membre de l'Institut.
Il a sa rue à Paris 13e ainsi que sa station de métro "Corvisart".
[modifier] Source partielle
« Jean-Nicolas Corvisart de Marets », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
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