Jean Bahier
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Daigne prendre pour vaincre un peu plus de loisir.[1] »
Jean Bahier, (26 janvier 1640[2], Châtillon-sur-Colmont[3] - 2 avril 1707), oratorien français.
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[modifier] Biographie
Il étudia sous Jules Mascaron au Collège du Mans, et fut reçu à l'Oratoire, le 9 novembre 1659. Poète et humaniste, il débuta par un petit poème de 150 vers sous forme d'une prière à la Vierge, qu'il met dans la bouche de Fouquet et qu'il adressa au prisonnier Fuquetus in vinculis.[4]
Professeur de rhétorique à Troyes, il publie un un poème latin, aussitôt traduit en français, sur la description des miniatures du cabinet de Quinault, peintes par J. de Werner. Professeur à Marseille, Bahier y prononça et fit imprimer en 1670 une harangue sur Henriette d'Angleterre. Il publia la même année un poème de 600 vers à l'occasion du retour de l'assemblée du clergé de Toussaint Forbin de Janson.
Le Père remplit pendant 30 ans la charge de secrétaire de la congrégation ; il mourut le 3 avril 1707 d'une maladie contractée en soignant le P. Henri Vignier, son ami.
[modifier] Publications
- In Tabellas excellentissimi pictoris Josephi de Werner, ad... Eustachium Quinot, apud quem illae visuntur Trecis, carmen (auctore P. J. Bahier). Trecis : apud F. Jacquard, 1668, in-4 ̊ , 22 p. ;
- Peinture poétique des tableaux de miniature de M. Quinot, fait par Joseph Werner. Troyes, 1668 ;
- Harangue latine sur Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, 1670 ;
- Poème latin à la louange de T. Forbin de Janson, évêque de Marseille, 1670 ;
- Remercîment à Monseigneur le duc de Duras... par ses très humbles... serviteurs les prestres de l'Oratoire de Jésus du Collège de Salins. (S. l., vers 1675.), in-4 ̊ . 26 p.
[modifier] Oeuvres manuscrites
Ses oeuvres manuscrites passées de la bibliothèque de l'Oratoire à la Bibliothèque nationale comprennent entre autres pièces :
- une comédie latine en 3 actes : Drama-comicum ;
- un volume de poésies latines et française sur des sujets détachés : Stances sur la prose du Saint-Esprit, Paraphrase du psaume IV ;
- deux tragédies, l'une en vers latins, l'autre en vers français : Pueri martyres et Flavius Clemens ;
- l'oraison funèbre latine de Gaston de Vendôme, duc de Beaufort ;
- une epitre à D. Lemore, chanoine du Mans ;
- une prose latine en l'honneur de Saint Lezin, évêque d'Angers, avec l'éloge obligé de la part d'un oratorien d'Henri Arnault.
[modifier] Notes et références
- ↑ Dans ces vers adressés au roi en 1674, Bahier fournit à Boileau la matière d'un vers qui s'est mieux gravé dans les mémoires.
- ↑ Et non en 1636
- ↑ Un fait ignoré, relevé par l'abbé Angot, rattache cependant plus étroitement le Père Bahier à son pays natal, c'est qu'il fut pourvu le 20 mars 1697 de la cure de Saint-Tugal de Laval, bénéfice qu'il garda sans s'astreindre à la résidence, jusqu'au mois de novembre 1701. Les tendances jansénistes du chapitre et spécialement du doyen Le Verrier explique ce choix.
- ↑ Cette pièce fut imprimée, mais on ne la connait plus que par une copie conservée à la bibliothèque du Mans.
[modifier] Source partielle
« Jean Bahier », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])