Jilani Zerhouni
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Rogui Bou Hamara ("بوحمارة" أو "بوحمالة" ), alias l’Homme à l’Anesse (né en 1860 au village d'Ouled Youssef dans le massif de Zerhoun (Maroc)), de son vrai nom Jilani Zerhouni (ou Jilali Ben driss Zerhouni el Youssefi), était un homme politique, d'origine modeste de la famille des "Ouled Abbou". Il a accompli ses études supérieurs à Fès, Alger et vraisemblablement à Paris. Il est promu ingénieur des Ponts et Chaussées. Instruit, cet homme acquit de la considération de son entourage et du respect.
[modifier] La réussite
Il était durant quelques temps, l´ancien secrétaire de Moulay Omar, le khalifa de Fez Il a vite obtenu des accès au sérail et un statut d'homme puissant.
Il avait environ 42 ans, quand il profite de l'anarchie régnante "Siba" et de l’absence d’institutions du "Makhezin", pour mèner la rébellion contre les Alaouites en 1902. Le 23 décembre 1902, il battit les troupes du Sultan My Abedel Aziz. Il devint le maitre de l'oriental, contrôlant une grande partie du nord et de l'est du Maroc (Ghiata, Nekor, Beni Wariagle, Taza, Aknoul, Salouane...).
[modifier] La fin
Cependant, vers 1909, il contrôlait des territoires tellement immenses, qu'il ne pouvait plus s'assurer la fidélité de toutes les tribus qu'il a conquis. Pourchassé par les Beni Wariagle en 1907 pour avoir passé des contrats commerciaux et cédé des concessions minières aux espagnols.
Dans ces conditions qu'il mena son ultime bataille contre l'armée du Sultan Hafid en 1909. Voyant son armée décimée et sa fin proche, il se réfugia dans une mosquée. Croyant qu'elle lui épargnera sa vie ; Mais malgré la sacralité des lieux. Elles seront bombardés et détruits au feu de l’artillerie lourde du sultan, fourni par les alliés français. Il est finalement capturé avec 400 de ses soldats et de son personnel et amenés vers Fes.
Mais suites à des traitements extrêmement inhumains, sur les 400 prisonniers, ils ne seront que 160 hommes arrivés vivants à destination.
Le 18 aout 1909, Bou Hamara sera torturé une dernière fois et assassiné par dépeçage en public puis livré au fauves avec 32 de ses partisans.
On raconte, qu’on a d’abord amorcé les maltraitances publiques par sectionner à chacun une main et le pied opposé. Un Traitement terriblement sauvage, qui scandalisa les chancelleries et les consulaires européennes au Maroc à l'époque.
[modifier] References
- Dunn, Ross E. "Bu Himara's European Connexion: The Commercial Relations of a Moroccan Warlord", The Journal of African History, Vol. 21, No. 2 (1980), pp. 235-253
- Le Glay, Maurice. La Mort du Rogui. Editions Payot, Paris (consulted 7th edition, 1927).
- Maxwell, Gavin. Lords of the Atlas. (A modern classic, various editions, ISBN 0-907871-14-3).
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