Joseph Kosuth
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Joseph Kosuth (né le 31 janvier 1945) est un artiste américain faisant partie de l’art conceptuel. Il en devient le chef de file dès 1965.
Parce qu'il voit dans l'œuvre d'art le but esthétique comme exercice esthétique, non comme art à proprement parler, Kosuth va vouloir séparer l'esthétique (=jugement de la perception du monde en général) de l'Art.
Le but de son travail est de « produire du sens », même s’il faut pour cela bannir l’aspect esthétique de l’œuvre. Se basant sur une tautologie : « L’art est la définition de l’art », il affirme que l’art est langage, que l’art relève du domaine des idées, qu’il n’a rien à voir avec l’esthétique ou le gout. Il parle de « propositions artistiques » plutôt que d’ « œuvres ». Pour lui, « Une œuvre d’art est une présentation de l’intention de l’artiste : si celui-ci déclare que cette œuvre d’art-ci est de l’art, cela signifie que c’est une définition de l’art ».
Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut relever One and three chairs,1965, où il présente une chaise réelle, sur le mur, une photographie de cette chaise, ainsi qu’une définition du mot chaise, tirée du dictionnaire. En 1991 il a réalisé pour la ville de Figeac une sculpture commémorative de Champollion, "Ex Libris", dite "La place des écritures", dans le cadre des célébrations du bicentenaire de la naissance du « père de l’égyptologie » : il s’agit de l’agrandissement au sol de la pierre de Rosette, qui se déroule ainsi dans l’espace public, et sur laquelle on peut marcher : là encore il reste fidèle à ce principe de tautologie, même si l’œuvre présentée répond à tous les critères esthétiques que le moindre passant pourrait formuler !
Joseph Kosuth ne discute pas sur la beauté de l'art : il veut enlever la conception de beauté et d'esthétique dans l'art.
Avec ses œuvre-définitions, il cherche à se rapprocher au plus près de la réalité, car pour lui, on use l'art pour dissimuler l'art, d'où le retour à la définition, à l'idée, au concept.
Il est l'auteur de L'Art après la philosophie (1969).