Le Chien d'or
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En 1688, le chirurgien Timothée Roussel fait construire une maison sur le rue Buade qui sera plus tard connu du nom de « Maison du Chien d’Or ». Il se serait inspiré d'une sculpture à Pézénas, bâtie en 1561 près de sa ville natale, Notre-Dame de Montpellier.
En 1734, la maison est vendue à Nicolas Jacquin-Philibert, qui travaille alors en tant qu'aubergiste. Or, en 1748, Jacquin-Philibert est assassiné d'un coup d'épée à la suite d'une dispute avec Pierre-Jean-Baptiste-François-Xavier Le Gardeur Repentigny, qui contestait les frais de logement.
Le Gardeur de Repentigny réussit à s'enfuir Fort Saint-Frédéric avec l'appui de ses amis. La veuve de Philibert, inconsolable, fit alors graver une plaque en la mémoire de son mari. Selon la légende, elle aurait souhaité que ses fils prennent vengeance contre la mort de leur père.
Le Gardeur de Repentigny aura survécu jusqu'à la bataille de Lévis, même si la légende raconte qu'il fut bientôt tué à Pondichéry par le fils de Philibert. Toutefois, il fut réellement enterré dans les Indes françaises en 1776.
Dans la Haute-Ville de Québec, avant le tournant de la Côte de la Montagne, sur la rue du Fort, se trouve un monument dédié à Monseigneur de Laval, premier évêque de la Nouvelle-France.
Derrière ce monument, au coin de la rue du passage (aujourd’hui Passage du Chien d’Or) qui conduit à l’escalier Louis-Baillairgé et de la rue du Fort, est situé l’ancien bureau de poste, aujourd’hui l’édifice Louis-Saint-Laurent.
Sur le fronton d’un porche à colonnade est inséré le bas-relief du Chien d’Or, montrant un chien couché et rongeant un os. L’inscription suivante y est gravée :
Je suis un chien qui ronge lo En le rongeant je prend mon repos Un tems viendra qui nest pas venu Que je morderay qui maura mordu
Cette légende a notamment servi de base pour le roman éponyme de William Kirby, qui met en scène la rivalité entre le citoyen Philibert et la compagnie mercantile de l'Intendant Bigot.
Pierre, le fils de Philibert, a une relation amoureuse avec Amélie de Repentigny alors que Le Gardeur se lie avec l'orgueilleuse Angélique des Meloises. Angélique réussit à persuader Le Gardeur pour qu'il tue Philibert, ce qui précipite la chute de la Nouvelle-France.
Tous les récits et les éditions subséquentes du Chien d'Or enseignent que la vengeance mène à la tragédie. Une des adaptations les mieux connues est celle de Léon-Pamphile Le May, écrite en 1879.
En 1916, l'historien Benjamin Sulteécrivait que la maison de Roussel était encore en excellent état lors de la visite de Kirby en 1865. L'immeuble original fut détruit en 1869 pour inaugurer l'Hôtel des Postes.
Pierre-Georges Roy a commenté cette affaire dans l'un de ses textes publiés en 1946.