Le Journal de Tintin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article fait partie de la série Bande dessinée |
Sous-catégories |
Comics - BD en ligne |
Listes |
Auteurs |
A - B - C - D - E - F - G - H - I |
Festivals |
Voir aussi |
Chronologie - 2007 en BD |
Méta |
Tintin, à une époque appelé Le Journal de Tintin, Kuifje dans la version néerlandaise, était un magazine hebdomadaire de bande dessinée réaliste de la seconde moitié du XXe siècle. Sous-titré Le journal des jeunes de 7 à 77 ans puis Le super journal des jeunes de 7 à 77 ans, il a publié des séries légendaires comme Blake et Mortimer, Alix, Ric Hochet et, bien sûr, Les Aventures de Tintin et Milou.
La première publication eut lieu en 1946 (pour l'édition belge, en 1948 pour l'édition française) et le magazine cessa définitivement de paraître en 1993.
La série Tintin fut créé en 1929 pour le Petit Vingtième par Georges Rémi, dit Hergé et était déjà très populaire.
L'idée de publier ce magazine vint, à l'origine, d'une rencontre entre Hergé et Raymond Leblanc, et c'est Leblanc qui trouva un éditeur : les Éditions du Lombard à Bruxelles.
Bientôt, une version flamande naquit, intitulée Kuifje.
Sommaire |
[modifier] Le début : 1946-1949
Pour le premier numéro, le 26 septembre 1946, on réunit des artistes de renom tels que Hergé, Edgar Pierre Jacobs (avec une série de science-fiction, Blake et Mortimer), Paul Cuvelier (avec Corentin), Jacques Laudy.
Les années suivantes, Hergé reprit Jo, Zette et Jocko qui étaient apparus pour la première fois dans Cœurs Vaillants. Étienne le Rallic fournit une variation humoristique avec Jojo Cow-Boy et Teddy Bill.
En 1948, Jacques Martin arriva avec Alix, en même temps que Dino Attanasio et Willy Vandersteen.
Pendant plusieurs décennies, Hergé garda le contrôle artistique du magazine, d'où ses interférence dans Bob et Bobette de Willy Vandersteen (Suske en Wiske en néerlandais) qui fut redessiné dans une ligne plus claire et épurée.
En octobre 1948, fut publiée la première version française du journal. Bien que les versions belge et française comportaient presque les mêmes bandes dessinées, il y avait des lignes éditoriales distinctes.
En 1949, Bob de Moor rejoignit le journal et dessina quelques pages de gags.
[modifier] Le chèque Tintin
Pour fidéliser ses lecteurs, le journal crée une sorte de point de fidélité qu'il nomme le chèque Tintin (qui se nommera en Belgique le timbre Tintin) et dont on trouve un point dans chaque exemplaire du journal. On peut obtenir des cadeaux divers, tous hors commerce (ce sera l'idée de génie) en échange d'un nombre donné de points pour chaque cadeau. Des marques de produits alimentaires, devant l'engouement des lecteurs s'affilient elles aussi au chèque Tintin : on en trouvera sur des boîtes de farine, de semoule, des soupes, des entremets, et il existera même un soda Tintin, puis des chaussures Tintin.
Parmi les cadeaux, les très beaux chromos de la collection Voir et savoir (tous illustrés d'images extraites des albums de Tintin et très agrandies, ou parfois d'originaux) et un jeu de l'oie dont chaque case est une image extraite d'un album et plus ou moins en rapport avec la case en question. Le jeu porte extérieurement une vignette dorée représentant un chèque Tintin géant.
La SNCF se mettra elle-même de la partie en proposant d'échanger huit cents chèques Tintin contre cent kilomètres en chemin de fer !
[modifier] Les années 1950
Les années 1950 virent arriver de nouveaux artistes :
- Raymond Reding avec la BD Sportive (Jari en 1957, Vincent Larcher en 1963, Section R en 1972),
- Albert Weinberg avec sa série sur l'aviation Dan Cooper in 1957,
- Tibet avec son western humoristique Chick Bill et le détective Ric Hochet,
- Raymond Macherot, avec Chlorophylle et son détective Clifton qui fut repris plus tard par Turk, De Groot et Bedu,
- Pom et Teddy de François Craenhals,
- Le Chevalier Blanc de Liliane et Fred Funcken,
- Lefranc de Jacques Martin,
- Michel Vaillant de Jean Graton,
- Oumpah-Pah d'Albert Uderzo et René Goscinny,
- Signor Spaghetti de Dino Attanasio,
- Strapontin de Berck.
[modifier] Rivalité entre Tintin et Spirou
Tintin a toujours été en compétition avec le magazine Le Journal de Spirou. Si un artiste était publié dans l'un des magazines, il ne pouvait pas paraître également dans l'autre.
Une exception notable fut André Franquin. En 1955, l'artiste le plus populaire de Spirou rejoignit Tintin après une dispute avec son éditeur Dupuis. La dispute fut vite résolue, mais Franquin avait déjà signé avec Tintin pour cinq ans. C'est pourquoi il créa Modeste et Pompon pour Tintin, alors qu'il poursuivait d'autres séries chez Spirou. Il quitta Tintin après ses obligations contractuelles, mais la série Modeste et Pompon fut continuée plusieurs années par Dino Attanasio, Mittéï, Griffo et Walli & Bom.
Certains artistes firent leur transfert de Spirou vers Tintin, comme Eddy Paape, Jean Graton et Liliane & Fred Funcken. D'autres le firent de Tintin vers Spirou, comme Raymond Macherot.
[modifier] Les années 1960
Un nouvel élan humoristique est donné avec l'arrivée des artistes suivants :
- Greg avec Rock Derby et Zig et Puce,
- Géri avec Magellan,
- Christian Godard avec Martin Milan,
- Jo-El Azara avec Taka Takata,
- Dany avec Olivier Rameau,
- Dupa avec Cubitus,
- Bob De Groot, Pierre Guilmard and Hachel,
- Jean Torton, Christian Denayer avec Alain Chevallier,
- William Vance avec Ringo et Bruno Brazil,
- Hermann avec Bernard Prince et
- Eddy Paape avec Luc Orient.
[modifier] Les années 1970
Le magazine retourne à la bande dessinée réaliste avec :
- Claude Auclair et Simon du Fleuve,
- Derib et Buddy Longway,
- Carlos Gimenez et Dani Futuro,
- André Beautemps et Michael Logan,
- Franz et Jugurtha,
- Cosey et Jonathan,
- Ferry et Ian Kaledine,
- Gilles Chaillet et Vasco,
- Jean-Claude Servais,
- Hugo Pratt et Corto Maltese et
- Will Eisner et The Spirit.
Mais l'humour n'était pas oublié avec :
- Turk et De Groot avec Robin Dubois et
- Serge Ernst et ses Clins d'Œil.
[modifier] Les années 1980, le déclin
Dans les années 1980, les ventes déclinent ; peu d'artistes rejoignent le magazine, tels :
- Bernard Capo avec Loïc Francœur,
- René Sterne avec Adler,
- Michel Weyland avec Aria.
La fin du titre original Tintin eut lieu en novembre 1988. Il continua un mois plus tard sous le nom Tintin reporter, publié par Yeti Presse.
La version française avait déjà été arrêtée en 1972 et continuait sous différents noms (Tintin l'Hebdoptimiste, Nouveau Tintin) jusqu'en 1988.
Tintin reporter ne survécut que quelques mois et fut suivi par Hello Bédé en septembre 1989.
La version finale, de nouveau publiée par Le Lombard, continua jusqu'en 1993. C'est alors que le rideau tomba définitivement sur un des meilleurs magazines de bande dessinée européens.
[modifier] Voir aussi
- Hergé
- La ligne claire
- Naissance d'un album de Tintin
- Noms des personnages de Tintin en langues étrangères
- Tintin en noir et blanc
- Éditions pirates de Tintin
- Tintin, personnage de bande dessinée
- Journaux périodiques de bande dessinée
- Liste de journaux périodiques de bande dessinée
[modifier] Liens externes
|
|
|