Les Caractères (Jean de La Bruyère)

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Les Caractères de Jean de la Bruyère se présentent comme un recueil composé de différentes maximes et de plusieurs portraits, qui sont destinés à dépeindre les mœurs de leur époque.

[modifier] Première publication

Sous le titre : Les caractères de Théophraste traduits du grec ; avec Les caractères ou les mœurs de ce siècle, impr. E. Michallet, Paris, 1688.

[modifier] Thèmes

Longtemps précepteur du duc de Bourbon, petit-fils du Grand Condé, La Bruyère eut l'occasion d'observer la vie à la cour. Dans Les Caractères, il poursuivit un double objectif : dresser le portrait de ses contemporains d'après nature et, si cela est possible, les aider à se corriger de leurs défauts. Il n'y dénoncera personne explicitement, et, en donnant à ces personnages des noms grecs, il donne à son œuvre une dimension universelle de la nature humaine.

Seize chapitres constituent l'ouvrage :

« Des ouvrages de l'esprit »
« Du mérite personnel »
« Des femmes »
« Du cœur »
« De la société et de la conversation »
« Des biens de fortune »
« De la ville »
« De la cour »
« Des grands »
« Du souverain et de la république »
« De l'homme »
« Des jugements »
« De la mode »
« De quelques usages »
« De la chaire »
« Des esprits forts »

Les principaux thèmes abordés sont la critique morale (l'ingratitude, la jalousie, l'hypocrisie etc.), la critique sociale (La Bruyère dénonce la superficialité des mœurs de la cour, l'illusion de la faveur et l 'instabilité à la cour), mais également la dénonciation du faux-semblant, avec le thème du théatre, de la fausseté, de la superficialité, du paraître etc.

[modifier] Citations

C’est un métier que de faire un livre comme de faire une pendule : il faut plus que de l’esprit pour être auteur. (Des ouvrages de l’esprit)
Le reproche en un sens le plus honorable que l'on puisse faire à un homme, c'est de lui dire qu'il ne sait pas la cour: il n'y a sorte de vertus qu'on ne rassemble en lui par ce seul mot. (remarque I, chapitre « De la cour »)
La cour ne rend pas content; elle empêche qu'on ne le soit ailleurs. (remarque 8, chapitre « De la cour »)