Les Frères Jacques
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Quatuor vocal de l'après-guerre (Seconde Guerre mondiale), les Frères Jacques se sont rendus inoubliables par le soin méticuleux de leurs interprétations, de leur présentation et de leur chorégraphie, un travail acharné qui ne transparaît jamais sous l'humour de leurs spectacles.
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[modifier] Les débuts du quatuor
C'est André Bellec qui en a l'idée à la Libération et engage d'abord son frère Georges. Yves Robert décline l'offre de se joindre au groupe mais recrute François Soubeyran puis Paul Tourenne complète l'équipe.
Ils aiment à faire le Jacques et leur nom, qui évoque aussi la chanson enfantine, est tout trouvé. Il leur manque un style, une musicalité propre et beaucoup de travail. C'est un cinquième membre qui va les leur fournir : le pianiste Pierre Philippe, qui les accompagne de 1945 à 1965. Les harmonies vocales et la fantaisie s'inspireront beaucoup des Comedian harmonists allemands d'avant guerre.
Visuellement, c'est le décorateur Jean-Denis Malclès qui les moule dans des collants, des justaucorps et des gants et complète leur silhouette de chapeaux divers. C'est lui aussi qui conçoit le décor. Ces éléments varieront peu par la suite.
Ils débutent au cabaret en 1946 dans une parodie mélodramatique intitulée L'Entrecôte. C'est un succès. Leur premier 78 tours sort en 1948. Les engagements abondent mais c'est quand ils rencontrent l'agent artistique Jacques Canetti qu'ils entrent véritablement dans la lumière. C'est lui qui leur obtient les textes de Jacques Prévert, sceptique au départ, et les musiques de Joseph Kosma qu'ils enregistrent à merveille et que la radio fait connaître au-delà de la sphère parisienne. Avec L'Inventaire, ils obtiennent même le Grand Prix du disque en 1950.
[modifier] Leurs chansons
- Chansons traditionnelles
- Chansons humoristiques comme Chanson sans calcium
- Parodies de musique classique comme la Truite de Franz Schubert et Francis Blanche
- Pure poésie — Prévert, Queneau, Vian, Dimey...
- Textes grinçants — Les Bonnes, satire antibourgeoise...
- Chansons tristes à pleurer et de philosophie de rue...
- Ils ont également chanté des chansons paillardes, telles que La Digue du cul.
[modifier] Composition du groupe
- Georges Bellec, était le petit comique,
- André Bellec, était le fondateur et celui qui maintenait la discipline,
- François Soubeyran, était le plus grand et le poète, l'élément stable,
- Paul Tourenne, était le premier ténor, le photographe et les rôles de fille au besoin,
Il faut rajouter le cinquième larron, le pianiste Pierre Philippe qui les accompagnera pendant 20 ans, avant de laisser la place à Hubert Degex.
Citons enfin Jean-Denis Malclès, décorateur de théâtre , créateur de leur fameux costume.
Grand Prix du disque en mars 1958
[modifier] Discographie
- Adieu ! (en public)
- Les Frères Jacques à la Cité Universitaire (en public)
- Chansons paillardes
- Les Frères Jacques chantent les poètes
- Les Frères Jacques chantent Prévert
- Les fesses / Mythologie
- La confiture / Le Brassens des Frères Jacques
- les Frères Jacques chantent La Fontaine
- Chansons inédites
- Les Annèes studio
- Exercices de style (Raymond Queneau)
Un double DVD est paru en 2005.
[modifier] Citation
Je me souviens d'une opérette dans laquelle jouaient les Frères Jacques , et Irène Hilda, Jacques Pils, Armand Mestral et Maryse Martin. (Il y en eut une autre, des années plus tard, également avec les Frères Jacques, qui s'appelait La Belle Arabelle ; c'est peut-être dans celle-là, et pas dans la première, qu'il y avait Armand Mestral.), Georges Perec, Je me souviens, 66.
[modifier] Liens externes
- Article très complet de Radio France Internationale
- Discographie complète sur le site de Ghislain Dubailleul
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