Louis-Charles de Lavicomterie
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Louis-Thomas-Hébert-Charles de Lavicomterie est né à Torigni-sur-Vire, (Manche), le 15 décembre 1746, mort à Paris, le 24 janvier 1809.
Homme de Lettres obscur et médiocre, il eut la lumineuse idée de faire paraître un livre Les crimes des rois de France depuis Clovis jusqu'à Louis XVI qui eut un vif succès. En 1792, il en publia une nouvelle édition augmentée des Derniers crimes de Louis XVI. Ensuite il se mit érire des Crimes en série : Crimes des papes, depuis Saint Pierre jusqu'à Pie VI ; Crimes des empereurs d'Allemagne, depuis Lothaire Ier jusqu'à Léopold II ; Crimes des empereus turcs, depuis Ottoman Ier jusqu'à Sélim IV. Cette littérature fort médiocre lui permet d'être élu député à la Convention nationale par le département de la Seine (1792). Élu au Comité de sûreté générale le 14 septembre 1794. Il disait qu'il "était républicain avant de naître". Cette référence avait paru suffisante aux électeurs parisiens pour l'élire député à la Convention nationale. Pourquoi le fit-on entrer au Comité de Sûreté générale ? Est-ce parce qu'il se fit historien des "crimes des rois, empereurs, papes, etc." ? Il fut surtout utilisé en tant que signataire des arrêtés rédigés par ses collègues. Mais cet intrépide pourfendeur de tyrans défunts avait une peur terrible de Maximilien Robespierre. Son nom seul le faisait trembler ("J'hésitais à me rendre aux assemblées qui réunissaient les deux comités, dira-t-il par la suite, dans la crainte de me trouver avec lui"). Il s'en rattrapait en faisant trembler les malheureux suspects. À la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il quitta discrètement la Convention pour ne pas à avoir à se prononcer sur la la mise en accusation des Robespierristes. Le 13 thermidor an II (31 juillet 1794), il est exlu du Comité de sûreté générale. Il est accusé d'avoir participe à l' Insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), il est décrété d'arrestation le 9 prairial an III (28 mai 1795) et libéré ensuite, grâce à l'amnistie votée lors de la séparation de la Convention le 26 octobre 1795.
Il vécut avec difficulté comme petit commis à l'administration du timbre.
Sources :
- Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro