Loulotte
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Le nom Loulotte a été donné à deux personnages se rattachant à la Bretagne.
[modifier] Avec Bécassine
Personnage de la bande dessinée Bécassine, Loulotte est un précieux témoignage sur l'évolution des mentalités. C'est une petite fille dont la marquise de Grand-Air avait accepté d'être marraine, comme de tant d'autres enfants du village breton où elle était la châtelaine : cela fait partie des devoirs de sa classe sociale et ne l'engage guère. Seulement les parents de la fillette viennent à mourir tous les deux et personne ne peut s'occuper d'elle, si bien qu'un jour la marquise voit se présenter dans sa résidence parisienne des paysans embarrassés qui pensent que, puisqu'elle est marraine, c'est à elle de se charger du bébé. On devine l'embarras de la vieille dame, d'autant que l'enfant ne cesse de hurler ; c'est le début de l'album Bécassine nourrice.
Car heureusement Bécassine revient de sa lointaine Bretagne et prend dans ses bras la petite Loulotte qui immédiatement se calme. Elle décide donc de rester pour s'occuper d'elle. C'est ici que l'attitude de la marquise de Grand-Air connaît une évolution intéressante. Cette aristocrate aurait pu, du fait de son âge être une des Petites Filles Modèles, et elle tient le même langage que la comtesse de Ségur : dans son esprit cette enfant, promise à un avenir modeste, doit être élevée avec les domestiques. En fait, elle s'attache de plus en plus à la petite et Bécassine finit par parler d'elle comme de sa grand-mère adoptive : Loulotte fait de bonnes études, sans doute dans une institution privée, et nous la voyons à un moment participer à un voyage en Grèce assez coûteux avec son école.
Désormais Loulotte ne quittera plus Bécassine, et les lectrices de La Semaine de Suzette la verront grandir, héroïne qui sera d'abord le poupon attendrissant, puis la fille de leur âge à laquelle elles pourront s'identifier.
Son nom figure dans le titre de deux des ouvrages de la série (Loulotte et Bécassine, Bécassine et la petite Loulotte).
[modifier] Chez Françoise Morvan
C'est, dans Le Monde comme si, le surnom affectueux de la fille de cette femme de lettres.
