Nouveau Bretton Woods
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Le terme Nouveau Bretton Woods désigne une éventuelle réorganisation de l'ensemble du système financier international, à l'image des accords de Bretton Woods conclus après la deuxième guerre mondiale et à l'origine de la reconstruction de l'économie mondiale.
Pour Tony Blair, Lionel Jospin, Oskar Lafontaine et Dominique Strauss-Kahn, ce « nouveau Bretton Woods » se limite à une technique de gestion de crise.
Michel Rocard, quant à lui, évoque que face à l'instabilité du système et le danger d'un krach "il n'y a pas de stratégie pertinente pour l'immédiat qui ne prenne en charge cette menace et ne cherche à la traiter par l'appel à la négociation international pour un nouvel ordre financier --un Nouveau Bretton Woods-- et par la préparation de l'Europe à tenir le choc." [1]
Le terme a été popularisé par la mouvance organisée autour de Lyndon LaRouche, et le candidat aux présidentielles françaises de 2007 Jacques Cheminade.
Voici en quoi consisterai la mise en place d'un Nouveau Bretton Woods :
Les gouvernement respectifs seraient dans l'obligation de reconnaître le stade avancé de désintégration économique et financière, et toute proposition visant à apporter des corrections mineures au système nous entraînerai dans une impasse. On peut le voir notamment aux propositions mises en avant depuis des années par la Banque des règlements internationaux (BRI) pour établir une « nouvelle architecture financière » - régulation des centres financiers offshore, contrôle des hedge funds, etc. - ainsi qu’aux efforts, parfois bien intentionnés, de quelques organisations non gouvernementales pour mettre un grain de sable dans la machinerie du système financier. Pour effectuer une véritable réforme économique et financière, il faut au minimum prendre en considération ces trois aspects :
Une forme de mise en règlement judiciaire à l’échelle mondiale des instruments financiers, car leur volume est dans une telle disproportion par rapport à la substance de l’économie réelle que seule une procédure de ce type pourrait éviter une situation de chaos.
Un nouveau cadre de principes de politique financière et économique reposant sur l’expérience récente : d’un côté, la réussite relative du cadre représenté par le système de Bretton Woods d’après-guerre jusque dans les années 60, de l’autre, l’échec total du changement progressif de paradigme ces trente dernières années.
Une reconstruction productive de l’économie mondiale, incluant la création ou l’élargissement d’institutions de crédit nécessaires pour atteindre cet objectif. En particulier, on peut élaborer les points suivants :
1_Faire le tri Il faut faire le tri du papier financier fictif. Il est évident que le capital fictif et spéculatif doit être passé par pertes et profits, et cela par décret gouvernemental, sans indemnisation ni remboursement. Le papier financier de nature douteuse doit être gelé. Il faudra un moratoire sur le service de la dette publique, afin de préserver les fonctions vitales de l’Etat.
2_Réorganisation Il faut protéger les instruments financiers impliqués dans l’économie réelle et productive. Il faut protéger les moyens de payer les retraites, la sécurité sociale et autres obligations sociales indispensables qui incombent à des institutions privées ou publiques, de telle sorte qu’elles puissent continuer à fonctionner. Il faut protéger les comptes d’épargne traditionnels et assurer qu’ils restent viables. Il faut préserver le fonctionnement des banques privées qui financent et commercialisent les activités de l’économie réelle et productive.
3_Financement dirigé et banque nationale Sur la base de la souveraineté financière des Etats-nations, les banques nationales doivent émettre des crédits à long terme et à bas taux d’intérêt. Ces crédits devraient être orientés exclusivement dans l’expansion productive de l’industrie lourde, l’agriculture et les PME-PMI. Les grands projets d’infrastructure nationaux et transnationaux agiraient comme « locomotive » pour l’ensemble de l’économie. Les crédits publics devront aller de pair avec les activitésde crédit des banques privées vis-à-vis de l’industrie lourde, de l’agriculture et des PME-PMI. Il faudra concevoir les grands projets d’infrastructure transcontinentale, par exemple le pont terrestre eurasiatique, ou les programmes spatiaux (comme la colonisation de Mars), comme catalyseur pour une relance de l’économie.
4_Les gouvernements chargés de mettre en œuvre ces objectifs doivent se réunir d’urgence dans une conférence internationale au cours de laquelle les Etats-Unis et la Chine, dans les conditions actuelles, auraient un rôle clé à jouer.
5_Un nouveau système monétaire mondial serai créé - un nouveau Bretton Woods - de telle sorte que les économies politiques seraient basées sur des taux de change fixes, un système à réserve-or et une priorité absolue donnée au développement de l’économie réelle (et à la reconstruction).
Le système monétaire et financier international de Bretton Woods qui a été détruit le 15 août 1971 par le président Richard Nixon, a permis, malgré ses défauts considérables, une croissance économique mondiale remarquable dans les années 50 et 60. A l’époque, les devises et le système financier étaient étroitement liés à l’économie réelle et reposaient sur les économies nationales. Les taux de change fixes ainsi que la référence-or ont rendu peu attrayante la spéculation sur les devises au sein même du système de Bretton Woods.
[modifier] liens
<http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=871>