Peau d'Âne (conte de Perrault)
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
Peau d'Âne est un conte populaire, dont la version la plus célèbre est celle de Charles Perrault, parue en 1694, puis rattachée aux Contes de ma mère l'Oye en 1697.
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[modifier] Histoire
Mourante, la reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu'une femme plus belle qu'elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n'est autre que sa propre fille, et le roi lui fait sa demande. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine, la princesse demande pour sa dot des robes irréalisables à son père qui, hélas parvient toujours à les lui offrir. La princesse s'enfuit alors du château, revêtue d'une peau d'âne...
[modifier] Analyse
Inceste et ce que la psychanalyse appellera plus tard "complexe d'Électre" sont les thèmes centraux du récit.
Le roi tombe amoureux de sa fille. Prétextant la promesse qu'il a faite à sa femme défunte, il choisit d'épouser la princesse sans l'ombre d'un sentiment de culpabilité devant ce que toutes les civilisations humaines considèrent comme le tabou des tabous : l'inceste.
Il reçoit en cela le soutien d'un druide, sorte de conseiller qui agit plus par ambition que par sagesse.
La fée, marraine de l'enfant, va dissiper tout malentendu en apprenant à la princesse à ne plus confondre les amours : on aime ses parents mais on ne les épouse pas !
La salissure ressentie par l'enfant est ici matérialisée par la peau d'âne, vêtement répugnant qu'elle choisit de porter. Par la suite, elle devient souillon.
Comme dans la Belle au bois dormant, il sera long et tortueux le chemin qui mènera le Prince Charmant jusqu'à la Princesse et sa délivrance. Comme dans Cendrillon, l'identité de la princesse sera révélée par une séance d'essayage : celle d'une bague, convenant au doigt le plus fin (pantoufle au pied le plus fin dans Cendrillon), signe de jeunesse, de beauté et de pureté.
La séance finale permettra au Prince, référence à la "normalité", d'éliminer toute relation impropre :
- femmes trop âgées (doigt trop gros)
- petites filles (doigt trop petit)
- femmes de condition inférieure (mésalliance)
[modifier] Adaptation
- opéra de Raoul Laparra (1899).
- deux versions filmées d'Albert Capellani (1904 et 1908). Noir et blanc. Muet. Court-métrage.
- film de Jacques Demy (1970)
[modifier] Texte intégral
- version originale en vers
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