Pelléas et Mélisande (opéra)
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Pelléas et Mélisande est un opéra en cinq actes (19 tableaux) de Claude Debussy, considéré par le compositeur comme un drame lyrique.
Le livret est de Maurice Maeterlinck d'après sa pièce de théâtre éponyme. La première eut lieu le 30 avril 1902 à l'Opéra-Comique à Paris sous la direction d'André Messager.
L'opéra, comme la pièce de Maeterlinck, est une transposition du mythe de Tristan et Yseult : deux jeunes gens sont irresistiblement amoureux; leur amour est interdit par la présence d'un mari âgé et violemment jaloux et ne peut s'accomplir que dans la mort.
Debussy a déclaré : "J'ai voulu que l'action ne s'arrêtât jamais, qu'elle fût continue, ininterrompue. La mélodie est antilyrique. Elle est impuissante à traduire la mobilité des âmes et de la vie. Je n'ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d'exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages. Elle s'efface dès qu'il convient qu'elle leur laisse l'entière liberté de leurs gestes, de leurs cris, de leur joie ou de leur douleur."
Sommaire |
[modifier] Personnages
- Mélisande (Soprano)
- Geneviève, mère de Golaud et Pelléas (Alto)
- Arkel, roi d' Allemonde (Basse)
- Pelléas, oncle d'Arkel (Ténor)
- Golaud, frère de Pelléas (Basse)
- Yniold, fils de Golaud, issu d'un premier mariage (Soprano)
- un médecin (Basse)
- un berger (Basse)
C’est le choix de la cantatrice américaine Mary Garden (1877-1967), souhaitée par Debussy et soutenue par le directeur de l’Opéra-Comique, Albert Carré (1852-1938), qui brouilla définitivement le musicien avec Maeterlinck qui voulait imposer son épouse, Georgette Leblanc, lors de la création de l’opéra.
[modifier] Premier acte
Scène 1: Une forêt
- Je ne pourrai plus sortir de cette forêt... Dieu sait jusqu'où cette bête m'a menée... (Golaud-Mélisande)
- Pourquoi pleures-tu ?(Golaud-Mélisande)
- Qu'est-ce qui brille... (Golaud-Mélisande)
- Oh! vous avez déjà des cheveux gris... (Mélisande-Golaud)
Golaud rencontre dans une forêt Mélisande en pleurs. Elle est très timide et parait triste mais ne trahit toutefois pas la raison de son comportement. Golaud l'emmène avec lui.
Scène 2: Un appartement dans le château
- Voici ce qu'il écrit à son frère Pelléas (Geneviève)
- Je n'en dis rien (Arkel-Geneviève)
- Il avait toujours suivi mes conseils... (Arkel)
- Grand-père... (Pelléas-Geneviève-Arkel)
Dans le château, Golaud écrit une lettre à son demi-frère Pelléas. Celui-ci doit introduire une recommandation au roi Arkel afin que Golaud puisse rentrer après six semaines de voyage par mer avec sa deuxième femme Mélisande. La lettre est apportée à Arkel par Geneviève. Pelléas veut quitter le château à cause d'un ami qui est sur le point de mourir. Arkel avait destiné à l'origine une autre femme comme épouse pour Golaud mais soutient toutefois son nouveau choix et son retour.
Scène 3: Devant le château
- Il fait sombre dans les jardins (Mélisande-Geneviève-Pelléas)
- Il est temps de rentrer... (Geneviève-Mélisande-Pelléas)
- Ne fais pas de bruit... (Golaud-Yniold)
Pelléas doit toutefois rester. Geneviève familiarise Mélisande avec son nouvel environnement. Mélisande craint l'obscurité du château et de son parc proche. Des voix sont entendues qui proviennent d'un navire en partance. Pelléas et Mélisande se rencontrent.
[modifier] Deuxième acte
Scène 1: Une fontaine dans le parc Pelléas conduit Mélisande à la fontaine des aveugles dont l'eau permet de retrouver la vue. Mélisande laisse tomber la bague de Golaud dans le puits. A la même seconde, Golaud, dans un autre lieu, tombe de cheval et se blesse. Interlude I, pour orchestre
Scène 2: Un appartement dans le château
- Ah! ah! tout va bien... (Golaud)
- Voulez-vous un peu d'eau... (Mélisande-Golaud)
- Voyons; sois raisonnable, Mélisande. Que veux-tu que je fasse?... (Golaud-Mélisande)
- Tiens, où est l'anneau... (Golaud-Mélisande)
Il remarque que la bague n'est plus là, Mélisande prétend l'avoir perdue dans une grotte. Golaud l'envoie la chercher et ordonne à Pelléas d'aller avec elle.
Scène 3: Devant une grotte
- Oui, c'est ici (Pelléas-Mélisande)
- Vous ne savez pas... (Pelléas-Mélisande)
Pelléas et Mélisande se heurtent dans la sombre grotte à trois misérables formes, sont confrontés à la maladie et à la famine et s'enfuient
Interlude II, pour orchestre
[modifier] Troisième acte
Scène 1: Une des tours du château. Un chemin de ronde passe sous les fenêtre de la tour
- Mes longs cheveux... (Mélisande)
- Holà! Holà! ho... (Pelléas-Mélisande)
- Il fait beau cette nuit... (Mélisande-Pelléas)
- Je me penche... (Mélisande-Pelléas)
- Je ne te donne pas ma main... (Mélisande-Pelléas)
- Je vois une rose... (Mélisande-Pelléas)
- Je les tiens dans mes mains... (Pelléas-Mélisande)
- Je les noue aux branches du saule (Pelléas-Mélisande)
- Que faites vous ici? (Golaud)
Mélisande est à la fenetre et peigne ses cheveux denoués.Pelléas vient au pied de la tour, s'extasie devant la longue chevelure de Mélisande et lui fait la cour.Intervient Golaud.
Scène 2: Les souterrains du château
- Prenez garde... (Golaud-Pelléas)
Golaud met en garde Pelléas contre l'eau stagnante des souterrains en l'invitant à s'y pencher.
Scène 3: Une terrasse au sortir du château
- Ah! je respire enfin... (Pelléas)
- Oui elle se sont réfugiées (Golaud)
En remontant à la surface, Golaud ordonne à Pelléas d'éviter Mélisande. Interlude III, pour orchestre
Scène 4: Devant le château, sous la fenêtre de Mélisande
- Viens, nous allons nous asseoir ici (Golaud-Yniold)
- Pelléas et petite-mère... (Golaud-Yniold)
Sous les fenêtres de Mélisande, Golaud interroge son fils d'un premier mariage, Yniold:"Pelléas et Mélisande sont ils souvent ensemble?De quoi parlent ils?S'embrassent ils?".Golaud hisse son fils jusqu'à la fenêtre de la chambre où se trouvent Pelléas et Mélisande et lui demande ce qu'ils font.(ils sont immobiles et silencieux et regardent la lumière).Yniold s'effraie.Golaud l'entraine.
[modifier] Quatrième acte
Scène 1: Un appartement dans le château
- Où vas-tu?... (Pelléas-Mélisande)
Pelléas, qui va quitter le château, donne pour le soir à Mélisande un dernier rendez-vous dans le parc, pres de la fontaine.
Scène 2: Un appartement dans le château
- Maintenant que le père de Pelléas est sauvé (Arkel)
- As-tu peur de mes vielles lèvres... (Arkel-Mélisande-Golaud)
- Une grande innocence... (Golaud)
- Ne mettez pas votre main à la gorge (Golaud-Arkel-Mélisande)
- Si j'étais Dieu j'aurais pitié du coeur des hommes (Arkel)
Arkel, à qui Mélisande vient rendre visite, exprime à la jeune femme son affection et sa pitié.Golaud survient et insulte celle-ci.Il la traine par les cheveux en la menaçant mystérieusement. Interlude IV, pour orchestre
Scène 3: Une fontaine dans le parc
- Oh! cette pierre est lourde (Yniold-Le Berger)
- C'est le dernier soir...(Pelléas-Mélisande)
- Nous sommes venus ici...(Mélisande-Pelléas)
- Tu ne sais pas pourquoi... (Pelléas-Mélisande)
- Où es-tu?... (Pelléas-Mélisande)
- Quel est ce bruit?... (Pelléas-Mélisande)
- Ecoute! (Pelléas-Mélisande)
- Oh! oh! Je n'ai pas de courage! (Mélisande)
Yniold essaye de récuperer sa balle d'or coincée dans un rocher et observe un troupeau de mouton.Puis, au bord de la fontaine, à la nuit tombée, Pelléas et Mélisande se retrouvent.Ils s'enlacent et s'avouent leur amour.Golaud, qui les épiait, tue Pelléas et poursuit Mélisande, l'épée à la main.
[modifier] Cinquième acte
Scène unique: Une chambre dans le château
- Ce n'est pas de cette petite blessure (Le Médecin-Arkel-Golaud-Mélisande)
- Comment te trouves-tu ? (Arkel-Mélisande-Golaud)
- Mélisande, as-tu pitié de moi ? (Golaud-Mélisande)
- Où es-tu? Mélisande! (Golaud-Arkel-Mélisande)
- Qu'y a-t'il ? (Golaud-Le Médecin-Arkel)
- Qu'y a-t'il ? (Le Médecin-Arkel)
Golaud a blessé legèrement Mélisande.Elle a mis au monde une petite fille.Elle a déliré plusieurs jours durant et est mourante à présent.Golaud lui demande pardon et tente, en vain, de lui faire avouer qu'elle fut coupable.Mélisande meurt doucement, en silence.
Suite orchestrale (basée principalement sur les interludes)
[modifier] Accueil
Depuis le soir de mai 1893 où Debussy a assisté à la représentation de la pièce, il s'est écoulé presque dix ans. Lors de la première la chahut est tel que la police est obligé d'intervenir. A la réplique de Mélisande "Je ne suis pas heureuse", toute la salle hurle "Nous non plus". Debussy, barricadé dans le bureau du directeur, ne veut voir personne. Le chef d'orchestre André Messager s'effondre en larmes à la fin de la représentation. Vincent d'Indy écrit : "Cette musique ne vivra pas car elle n'a pas de formes."
Cette incompréhension n'empêche pas le succès : "Pélléastres" et "contrapunstistes" s'affrontent. Debussy déclare ; "Je ne crois plus à l'omnipotence de votre sempiternel do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Il ne faut pas l'exclure mais lui donner de la compagnie depuis la gamme à six tons jusqu'à la gamme à vingt et un degrés... Avec les vingt-quatre demi-tons contenus dans l'octave, on a toujours à sa disposition des accords ambigus qui appartiennent à trente-six tons à la fois."
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
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