Pietro Nenni
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Pietro Nenni, né le 9 février 1891 à Faenza (Romagne) et décédé le 1er janvier 1980 à Rome, est un homme politique italien.
[modifier] Biographie
Orphelin à cinq ans, il se lance très tôt dans l'action politique. Aux côtés de Mussolini, il milite pour l'intervention italienne dans la Première Guerre mondiale et fonde le « faisceau » de Bologne en 1919. Il se détourne peu après du fascisme, adhére au Parti républicain italien avant de rejoindre le Parti socialiste italien en 1921. Il dirige dès l'année suivante le quotidien du parti, Avanti ! Un duel célèbre l'oppose à Curzio Malaparte.
Dénonçant le régime, il dut, en 1926, s'exiler en France. Secrétaire du Parti socialiste en exil (1931), il conclut un pacte d'unité d'action avec les communistes italiens et s'engagea dans la guerre d'Espagne comme commissaire politique des Brigades internationales.
Revenu en France après la défaite des républicains, il fut arrêté par le régime de Vichy (1942) puis livré à la police italienne. Il retrouva la liberté après la chute de Mussolini et reprit la tête du PSI en juin 1944. De juin 1945 à juillet 1946, il fut vice-président du Conseil sous Ferrucio Parri et Alcide de Gasperi, puis ministre des Affaires étrangères jusqu'au début de 1947, où les socialistes furent rejetés dans l'opposition.
Son engagement pour la paix, notamment au sein du Conseil mondial de la paix, lui vaut de recevoir le Prix Staline pour la paix en 1951.
À partir de 1953, Nenni se montra favorable à une plus grande autonomie de son parti vis-à-vis des communistes et chercha à nouer le dialogue avec la social-démocratie. Il soutint l'ouverture à gauche du chrétien-démocrate Amitore Fanfani et devint ainsi vice-président du Conseil d'Aldo Moro de 1963 à 1968. En 1966, il prit la tête du Parti socialiste unifié (PSU), qui regroupait le PSI et le Parti socialiste démocratique italien (PSDI). Le PSU éclata en juillet 1969 et Nenni, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement Rumor, quitta son poste ainsi que la direction du parti. Nommé sénateur à vie en 1970, à nouveau président du Parti socialiste italien (1971) et président du Sénat en 1979, il meurt à Rome le 1er janvier 1980.
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