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Le ravanastron est considéré comme l'ancêtre le plus primitif du violon (d'où son autre nom de violon chinois) et du rebab. Selon la légende, il aurait été inventé en 5 000 avant notre ère par Ravana, roi de Ceylan.
Il est constitué de deux cordes en intestins de gazelle accordées à la quinte, un chevalet, une caisse de résonance, un manche, des chevilles et un archet. L'archet du ravanastron est une baguette de bambou : au talon, elle est percée d'un trou dans lequel passe la mèche arrêtée par un nœud ; à la pointe, c'est dans une fente que vient se fixer, par un nœud également, l'autre bout de la mèche. La baguette est ainsi courbée comme un arc (à la différence de l'archet moderne). On note la position particulière de l'archet : celui-ci est bloqué par la mèche entre les deux cordes, et l'on frotte l'une ou l'autre de celles-ci selon que l'on met l'archet vers l'avant ou vers l'arrière.
Camille Saint-Saëns, l'ayant entendu lors d'un voyage en Chine, en dit à un de ses amis : « C'est parfois atroce ; ce n'est pas discordant ».[1]
- ↑ L'ami en question, Albert Lavignac, cite cette phrase dans son livre : La musique et les musiciens, p. 158, note 1
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