Renault R24

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La R24 est la monoplace du Renault F1 Team engagée durant le Championnat du monde de Formule 1 2004 aux mains de Fernando Alonso, Jarno Trulli et Jacques Villeneuve.

[modifier] Historique

Depuis son retour officiel en Formule 1 en 2002, Renault a constamment progressé, d'année en année, notamment grâce au prodige espagnol Fernando Alonso, plus jeune poleman et vainqueur d'un grand prix en 2003, sur la R23. La principale nouveauté au sein de l'équipe est l'abandon du moteur à angle révolutionnaire (111°), pourtant argument du retour de la marque française en grands prix, et le départ du père de ce moteur, l'ingénieur Jean-Jacques His. Les monoplaces au losange seront chaussées d'enveloppes Michelin pour cette saison, comme la majorité du plateau.

Dès le premier grand prix, le choc est rude pour le monde de la F1 : Michael Schumacher et sa Ferrari sont plus forts que jamais. Les Rouges signent un doublé en Australie, devant Alonso, l'écurie française s'annonce comme le principal adversaire de Ferrari, les équipes anglo-allemandes Williams et McLaren étant loin en ce début de saison. Les pilotes Renault sont constants en cette première partie de saison, Trulli domine son équipier. Mais si Ferrari semble inaccessible (cinq victoires en cinq courses pour Schumacher...) une menace se fait jour : BAR Honda, avec notamment Jenson Button, auteur d'un début de saison tonitruant : trois podiums et une pole en cinq courses !

A la veille du départ du grand prix de Monaco, Trulli est en pole position en principauté (la première de sa carrière) sur un tracé où il est difficile de doubler, tous les espoirs sont permis. En effet l'Italien signe la première victoire de sa carrière le lendemain, quand Fernando Alonso et Michael Schumacher partent à la faute. Cette saison semble être celle du natif de Pescara chez Renault, et on attend de lui qu'il confirme ses excellentes performances.

Malheureusement les problèmes se multiplient : abandon au Canada sur problème hydraulique avant le premier virage, et surtout, au grand prix de France, Jarno se fait dépasser dans le dernier virage par Rubens Barrichello, alors qu'il est troisième. Il manque l'occasion d'offrir à son employeur un double podium sur ses terres, Alonso terminant deuxième après une lutte à couteaux tirés avec Schumacher (qui dut passer à une stratégie inédite à quatre arrêts pour prendre le meilleur sur l'Espagnol). C'est alors le divorce entre le patron de l'écurie, Flavio Briatore et son pilote. Trulli n'entre plus dans les points durant les cinq courses suivantes alors qu'il y était entré à neuf reprises sur les dix manches précédentes. Au soir du grand prix d'Italie, l'Italien quitte Renault pour Toyota.

Se pose alors la question du remplacement du pilote transalpin : le pilote essayeur de l'écurie, Franck Montagny, semble tout désigné, et pourtant c'est Jacques Villeneuve qui héritera du baquet laissé vacant de la R24, après une année sabbatique. Le Canadien a toutes les peines du monde à s'approcher des temps de son équipier et a fortiori des points. Cette fin de saison catastrophique est couronnée par la perte du titre honorifique de vice-champion des constructeurs à deux courses de la fin du championnat, BAR Honda profitant des déboires de Renault pour accrocher le meilleur résultat de l'histoire de l'écurie.