Ric Berger
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Ric Berger (né le 16 août 1894, décédé le 4 août 1984). Suisse, il fut professeur de dessin, de décoration et d'histoire de l'art et fut toute sa vie défenseur passionné d'une langue internationale neutre : ce fut d'abord l'espéranto, puis l'ido, puis l'Occidental, puis l'interlingua.
[modifier] Biographie et travail
C'est à l'âge de dix-huit ans qu'il commença à militer en faveur de l'espéranto. Il se heurta cependant à des difficultés pratiques quand il voulut faire publier des textes dans la presse ; on lui répondait que l'existence de lettres particulières, introuvables dans les imprimeries, rendait la chose impossible. C'est pourquoi, après la guerre, il se rallia à l'ido, qui se limitait aux vingt-six lettres de l'alphabet. Ayant voulu écrire une histoire de cette langue, il obtint de la veuve de Couturat, un des plus importants chefs du mouvement, la permission de faire des recherches dans les papiers personnels de ce dernier et c'est alors qu'il découvrit la manœuvre qui avait permis à Couturat, membre de la Délégation qui avait pour but de choisir la meilleure langue internationale, de présenter en sous-main sa propre création et de la faire choisir. Il est possible que cette révélation lui ait fait perdre sa foi dans l'ido ; peu après en tout cas il se rallia à l'occidental créé par Edgar de Wahl en 1922.
Il propagea l'occidental avec la même passion que l'espéranto et l'ido, étant pendant vingt ans rédacteur du magazine Kosmoglott (qui devint Cosmoglotta quand la langue commença à se latiniser). C'est lui qui poussa au changement de nom faisant de l'occidental l'interlingue (à ne pas confondre avec l'interlingua). Enfin, dès le lancement de l'interlingua en 1951 il se rallia à la nouvelle langue qu'il défendit jusqu'à sa mort avec une ardeur que l'âge n'affaiblissait pas. De janvier 1959 à décembre 1963, il fut secrétaire général de l'UMI (Union Mundial pro Interlingua) en même temps qu'il était le rédacteur du magazine Currero. De 1966 à 1983 il fit paraître la Revista de Interlingua, qui disparut après sa mort et qui contient un grand nombre de documents essentiels pour l'histoire des langues internationales. En outre il publia plus de 20 livres sur l'art et les monuments historiques en Suisse, et un grand nombre de cahiers thématiques consacrés à l'histoire de la langue internationale.
