Saint-Gérard (Belgique)

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Saint-Gérard (en wallon Sint-Djuråd) est une section de la commune belge de Mettet, située en Région wallonne dans la province de Namur.

C'était une commune à part entière jusqu'à la fusion des communes de 1977.

Saint-Gérard, la place du village avec l’église et l’entrée de l’abbaye.

Code postal : 5640
Arrondissement : Namur

[modifier] Étymologie

Le nom de Saint-Gérard trouve son origine dans le nom du saint fondateur de l’abbaye de Brogne en (809), saint Gérard de Brogne. L'abbaye prit le nom du saint puis ce nom fut étendu à toute la localité.

[modifier] Histoire

La jeunesse de Gérard

Saint-Gérard doit être né vers 890 à Stave, petit village du canton de Florennes,au coeur même de l’ancien territoire de Lomme, comprenant presque tout l’Entre–Sambre–et–Meuse. Par son père Sancius, Gérard se rattachait à la famille du duc d’Austrasie, et par sa mère, il était neveu d’Etienne, évêque de Liège. Entre autres domaines, les parents de Gérard possédaient la terre de Brogne. C’était un grand domaine enclavé dans un site ravissant de la fôret de Marlagne, très étendue à cette époque ; exploitation agricole ou villa et, sans aucun doute aussi, pied–à–terre où les chasseurs se réunissaient de temps à autre. Une chapelle très ancienne consacrée dit–on par Saint–Lambert à Saint Michel et à Saint Pierre, y subsistait du temps de Gérard. La tradition y rattache l’existence d'une source et d'un puits remontant à une haute antiquité ; et l’existence de la chapelle Saint–Pierre que l’on voit encore aujourd’hui le long de la grand’route. De bonne heure, les parents de Gérard choisirent pour lui la carrière des armes, selon l’usage de son temps, et il fut admis dès lors en qualité de page à la cour de Béranger, comte de Namur. Ses vertus et ses dons remarquables lui valurent bientôt la confiance et l’amitié du comte, au point que Gérard acquit en peu de temps une grande influence dans l’administration du comté, et il se voyait de préférence confier par Béranger les affaires les plus difficiles.

La vocation

Gérard en toute occasion, donnait aux choses spirituelles le pas sur les choses corporelles. Ne serait–ce pas au cours d’une partie de chasse, d’une réunion dans son domaine de Brogne, où il avait convié ses jeunes amis, que, s’écartant du groupe bruyant des chasseurs, Gérard vint se recueillir quelques moments dans la vieille chapelle ? Absorbé dans la prière,il s’y assoupit et, il reçu, dans un songe touchant, les indications et les ordres de l'apôtre Saint Pierre. La vision est nette. Il lui faut amener ici les reliques de Saint Eugène, martyr, et ériger aussitôt un temple plus vaste à la gloire de Dieu et de Saint Eugène, dans la forme révélée par la vision. Peu après, au cours d'un voyage en France, Gérard, de passage à l'abbaye bénédictine de Saint-Denis près de Paris, y apprend la présence des reliques de Saint Eugène et est assez heureux pour en obtenir une partie pour le sanctuaire restauré de Brogne. L'église paroissiale de Saint-Gérard a le grand honneur de posséder encore aujourd'hui cette insigne relique : l'avant-bras du saint martyr. Elle est exposée à notre vénération à l'autel latéral de Saint-Pierre. Dieu allait demander d'avantage encore à la générosité du jeune fervent chevalier : il voulait se l'attacher par une vie plus parfaite et le faire servir, au moment voulu, à réaliser les desseins de la Providence pour la restauration religieuse de notre pays. Répondant à l'appel divin, Gérard renonce au monde pour embrasser la vie religieuse des moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Denis ; et quelques années plus tard, il revenait, moine et prêtre dans sa patrie, à la tête de douze autres religieux pour fonder un modeste monastère auprès du sanctuaire de Brogne.