Stefan Lazarević

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Le Prince puis Despote Stefan Lazarevic

Stefan Lazarević, en serbe cyrillique Стефан Лазаревић, est né à Kruševac en 1374, il est mort à Crkvine près de Mladenovca en 1427. Il est le fils du prince Lazar (en serbe, Lazarević signifie "fils de lazar"). Sa mère était la princesse Milica. Il avait un frère Vuk Lazarević. Il portera le titre de prince de 1389 à 1402 puis celui de despote, titre le plus important après celui d'empereur.

Sommaire

1 Après la bataille du Kosovo
2 Stefan le Prince
3 Stefan le Despote
4 L'alliance chrétienne et l'ordre du Dragon
5 Stefan et Belgrade
6 Sources
7 Liens externes
- 7.1 Liens internes

[modifier] Après la bataille du Kosovo

La mort du Prince Lazar et la minorité de son fils Stefan âgé de 12 ans, obligèrent la princesse Milica à diriger la Serbie. Milica, arrière-petite-fille de Vukan Nemanjić, réussit à gouverner l'Etat serbe avec l'aide du Patriarche Spiridon.

En 1389, peu après la Bataille du Kosovo, la Hongrie profita de la faiblesse de la Serbie pour l'attaquer. Milica réussit à contenir les Hongrois en leur cédant quelques villes du Nord du pays.

En 1390, Milica négocia avec le sultan Bayezid Ier elle lui promit le paiement d'un tribut ainsi que l'appuie des forces serbes lors des guerres qu'il entreprendrait. En échange elle demanda l'autonomie de la Serbie. Bayezid Ier accepta. Elle donna aussi au sultan la main de sa plus jeune fille Olivera Lazarević.

[modifier] Stefan le Prince

Stefan avait reçu une bonne éducation ; il était bon écrivain et poète. Par son caractère déterminé et sa force physique, il correspondait à l'image idéale du chevalier du Moyen Âge. Il sera d'ailleurs le dernier souverain serbe connu dans toute l'Europe avant l'occupation turque.

En 1392, il participe à la demande de sa mère à la bataille de Nicopolis, Stefan et la cavalerie serbe donnèrent la victoire à Bayezid. Paradoxalement Stefan fils de Lazar qui avait donné sa vie dans la lutte contre les turcs venait de sauve les turcs de la plus grande armée de croisées jamais levée. La bataille de Nicopolis étant connu comme la dernière croisade.

À partir de 1395, il prit la suite de sa mère dans le gouvernement de la Serbie.

Peu après sa prise de pouvoir, le sultan Bayezid Ier demanda à tous ses vassaux et alliés chrétiens et musulmans de venir le retrouver à Serrès. L'empereur de Constantinople ainsi que Stefan se rendirent à son invitation. La réunion se déroula sans heurt particulier, mais, à la fin, Bayezid demanda sans raison que tous les souverains chrétiens soient mis à mort, un par un toutes les heures. Ce délai lui donnait, selon son expression, "le temps d'établir un ordre d'exécution". Ce temps de réflexion et la pression de ses conseillers firent que le sultan finit par revenir sur sa décision. Stefan n'oublia jamais cette humiliation. Une fois bien établi sur le trône de Serbie, il en tint compte dans sa politique à l'égard des Ottomans.

Après la mort de Vuk Branković, Stefan fut reconnu par tous les Serbes comme leur maître. Les Hongrois et les Turcs le reconnurent comme le souverain de la Serbie.

[modifier] Stefan le Despote

La Serbie était encore autonome vis-à-vis de son voisin turc qui avait déjà soumis tous les autres États alliés de Byzance. Le pays ne devait son autonomie à sa force : depuis la bataille du Kosovo, il n'avait plus les moyens humains de lever une puissante armée capable de rivaliser avec celle des Ottomans. Il devait son privilège à Tamerlan qui s'était rallié un grand nombre d'émirs turcs d'Asie Mineure.

Le choc entre les Ottomans de Bayezid Ier et Tamerlan eut lieu à la fin du mois de juillet de l'année 1402, à la Bataille d'Ankara. La bataille fut un désastre pour le Bayezid, qui fut fait prisonnier. Stefan, qui avait participé à la bataille se replia vers Constantinople avec sa petit armée. Là, Stefan tissa des liens diplomatiques avec les Grecs. Jean VII Paléologue lui accorda le titre de Despote en août. Le titre de Stefan fut, par la suite, confirmé par le successeur de Jean, Manuel II Paléologue. Stefan était maintenant libre de la pression ottomane. Il bénéficiait déjà la reconnaissance de Constantinople, mais le titre de Despote le rapprocha encore des Grecs. Car, pour Stefan et les autres Serbes, Constantinople, malgré sa faiblesse, était toujours respectée et le titre accordé avait à leurs yeux une valeur des plus sacrées.

Malgré cela, Stefan voulut maintenir son autonomie. Il fit peut-être aussi preuve de diplomatie car il ne signa ses textes qu'en utilisant la formule de Desposte Autocrator.

[modifier] L'alliance chrétienne et l'ordre du Dragon

Le 13 décembre 1408, la charte de l'Ordre du Dragon renouvelé, fut publiquement publiée, elle dédiait l'ordre à la défense de la Croix face à ses ennemis, et particulièrement face aux Turcs Ottomans. Les 24 membres fondateurs furent intronisés en 1408, parmi ceux-ci figure Sigismond Ier du Saint-Empire et tout de suite après lui sur la liste, Stefan.

Comment Stefan était passé de la soumission aux Turcs à l'appartenance à un Ordre fondé dans le seul but de nuire aux Turcs ? Et bien après la défaite devant Tamerlan et la mort de Bayazid Ier, il s'ensuivit une période de troubles dans l'empire Ottoman que l'on a appelé l'Interrègne ottoman. L'empire Ottoman avait été divisé et les fils de Bayazid Ier se livraient une guerre sans pitié. Soliman l'un des fils de Bayazid avait rendu à Constantinople et son empereur Manuel II Paléologue, toute la Thrace ainsi que Thessalonique. Soliman avait même prêté serment pour être le vassal de l'empereur de Constantinople. La peur de l'invasion de l'Europe par Tamerlan avait même un moment fait oublier aux Européens "la peur du Turc". Après le départ de Tamerlan d'Asie Mineure, les chrétiens, Constantinople et la Serbie avait décidé de soutenir Soliman contre son frère Musa. En 1410, pendant une visite de l'empereur à Thessalonique, Musa avait attaqué son frère Soliman à Andrinople. Ses soldats l'avaient abandonné, mais il réussit à résister grâce à ses alliés byzantins. Cependant, en 1411, la ville tomba et Musa fît étrangler son frère.

Soliman était faible et manipulable par l'alliance chrétienne, Musa était dans la pure tradition des guerriers turco-mongole, impitoyable et totalement incontrôlable. Il décida immédiatement de punir les alliés chrétiens de son frère. Il humilia Stefan devant ses généraux. Et décida de reprendre à Constantinople toutes les terres données par Soliman.

Il assiégea Thessalonique, ravagea, pilla, viola, dans toute la Thrace. Il assiégea Constantinople par terre et par mer. Manuel s'était préparé à se siège, et avait aussi prévu la défaite de Soliman, il s'était allié avec un autre fils de Beyazed, Mahomet de Bursa, il lui fit traverser à lui et à son armée l'Hellespont. 15 000 turcs de Mahomet se préparaient à combattre 25 000 turcs de Musa. Mahomet perdit la bataille et retourna en Asie Mineure. Mais avant son départ Manuel lui promit une revanche grâce à l'aide du despote de Serbie. La seconde tentative fût aussi un échec, mais la troisième une réussite, Stefan et sa cavalerie avait pris sur les arrières, l'armée de Musa et poussé à la retraite l'armée de Musa. Les Serbes le poursuivirent jusqu'à Andrinople, puis rentrèrent en Serbie. Musa décida de ravager la Serbie pour punir Stefan. Les deux armées se rencontrèrent le 5 juillet 1413 en Serbie lors de la Bataille de Čamurlu. Musa perdit la bataille décisive et Stefan le fît étrangler comme lui l'avait fait à son frère.

Mahomet devint sultan de Roumélie et de Roum grâce au soutien de Constantinople et de Belgrade. C'est durant cette période que la plupart des alliés chrétiens des turcs les quittent pour rejoindre leur camp "naturel", l'alliance chrétienne.

[modifier] Stefan et Belgrade

Belgrade avait été serbe de 1284 à 1319, elle est redevenu ensuite hongroise. Tu l'on transformé en Forteresse. Mais on très vite abandonné son entretient. Lors le Despote reprend possession de la ville blanche, il découvre une ville abandonné de par ses habitants ainsi qu'une forteresse, "tas de pierre". Immédiatement Stefan décide de transformé la ville forteresse en sa capitale. Pour atteindre cette objectif il prends plusieurs mesure.

Il organisé la mise en place d'une carte d'"identité Belgradoise" qui donné a son porteur à des avantages fiscaux, commerciaux et juridique au sein de l'enceinte de la murale de la ville. Un livre et un sceau fût donc donné à tout les habitants de la ville blanche. Cela attira très vite de nombreux serbes à Belgrade venu pour la plupart de Serbie, Bosnie, des territoires chrétiens contrôle par les turcs, mais aussi beaucoup de marchands de Raguse. La ville s'enrichit et malgrès les libertés fiscale donné à la ville, elle rapporta rapidement beaucoup d'argent dans les coffres du royaume de Serbie. Stefan pu alors lance une politique de rénovation et aussi de construction. Il rénova la forteresse et l'améliora, construit des églises et on rénova la cathédrales de Dormition la très sainte mère de Dieu, qui été aussi le siège du métropolite de Belgrade.

Belgrade pris connu alors une renommé dans toute l'Europe chrétienne, comme étant la grande ville blanche "bastion du christianisme" ou encore "clé de la Pannonie" ou "de la Hongrie".

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[modifier] Sources

Dusan Batkovic, "Histoire du peuple serbe", éditions L'âge d'homme (ISBN 282511958X)
Georges Castellan, Histoire des Balkans, XIV^e - XX^e siècle, éditions Fayard (ISBN 2213605262)
Donald M. Nicol, Les Derniers siècles de Byzance, 1261-1453, éditions les Belles Lettres (ISBN 2251380744)