Tablâ
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Le tablâ est un instrument de musique à percussion, à peau unique, originaire de l'Inde du nord (voir instruments de musique de l'Inde).
Son origine remonte au XVIIe siècle. Il est composé de deux fûts, un tambour mâle, le tablâ ou dahina et un tambour femelle, le bâyan, bâya ou dagga, accordé généralement à la quinte grave (en fonction de la tonalité et du raga, ce peut être à la quarte ou à l'octave). Une pâte, nommée suru et composée de farine et de poix, est appliquée au centre de la peau pour former une pastille noire, la shyahi, permettant de varier la tonalité et le timbre rendus lors de la frappe. Des lanières de cuir permettent de tendre les peaux et d'en faire l'accord avec la tonalité du raga.
Les peaux sont frappées avec les doigts, la paume de la main et le poignet, ce qui permet de réaliser une grande variété de sonorités, aiguës ou graves, sèches ou profondes, la frappe sur le tambour grave servant surtout à donner la cadence.
Généralement, le tablâ est en palissandre des indes, de jacquier ou de teck, alors que le bâyan est en métal, laiton ou cuivre, parfois en argile.
Le tablâ est utilisé en solo, en accompagnement de chants, de danses kathak ou d'orchestre d'instruments traditionnels indiens, comme le sitar ou le sarod.
Diverses régions indiennes ont élaboré leur propre style de jeu du tablâ et on se réfère à six écoles majeures ou gharana, celles du Panjâb, de Delhi, d'Ajrada, de Farukhabad, de Lucknow et de Bénarès.
Dans le sud de l'Inde, on lui préfère le mridangam d'origine plus ancienne.
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