Thésaurisation
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La thésaurisation est un terme technique du monde financier décrivant une accumulation de monnaie pour en tirer un profit, et non par principe d'économie.
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[modifier] La thésaurisation : une demande de Monnaie à des fins de spéculation
La thésaurisation est une préférence pour la liquidité de la part d'agents économiques à des fins de spéculation.
Dans les systèmes de mono ou bi-métallisme (comme la Monnaie d'Ancien Régime), la thésaurisation consistait à retirer de la circulation des espèces métalliques dans l'espoir d'obtenir une plus-value en cas de mutation monétaire (opération par laquelle le Trésor Royal augmentait le cours en livres tournois d'un poids d'or donné). Cette plus-value consistait à accaparer une quote-part de la rente de seigneuriage.
Dans les systèmes de monnaie-papier contemporains, la thésaurisation consiste à accroître ses liquidités en épargnant plus, dans l'espoir d'acheter ultérieurement des actifs plus rémunérateurs (exemple : des titres obligataires offrant une meilleure rémunération après une hausse des taux d'intérêt).
La thésaurisation est une demande de monnaie à des fins de spéculation.
De manière plus générale, la thésaurisation désigne une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait des circuits productifs de l'économie (détention d'or, collection de timbres, de tableaux, etc).
[modifier] Les effets de la thésaurisation sur l'Economie : théorie keynésienne de la thésaurisation
En 1936, Keynes théorise l'impact de la thésaurisation sur le Revenu au moyen de son concept de "trappe à liquidités". En deçà d'un certain taux d'intérêt, la demande de monnaie à des fins de spéculation devient infinie et crée ainsi une rigidité à la baisse des taux d'intérêt. Cette demande de monnaie à des fins de spéculation s'ajoute à la demande de monnaie à des fins de transaction et de précaution, qui détermine le niveau d'épargne des agents. Par le biais du mécanisme du multiplicateur, ce surplus d'épargne va diminuer la consommation puis l'investissement, du fait d'anticipations négatives (sur la consommation) des entrepreneurs, et, in fine, le Revenu National.
[modifier] Bibliographie
- John Maynard Keynes, théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Payot, coll. « Petite bibliothèque Payot », Paris, 1969, 400 p.
[modifier] Voir aussi
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