The Man and the Journey
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The Man and the Journey est le nom de deux pièces musicales conceptuelles jouées par Pink Floyd en 1969. On y trouve beaucoup de leurs premières chansons et des inédits. Le groupe buvait souvent le thé sur la scène. Pour la plupart des fans, les chansons sont pratiquement inconnues ou alors inreconnaisables des œuvres de la genèse de Pink Floyd.
Sommaire |
[modifier] Liste des chansons (tirées du spectacle d'Amsterdam, 1969)
Partie 1: The Man
- "Intro" – 0:57
- "Daybreak, Pt. I" ("Grantchester Meadows", d'Ummagumma) – 8:09
- "Work" (chanson instrumentale) – 3:50
- "Teatime" (le groupe se faisait servir le thé sur la scène)
- "Afternoon" ("Biding My Time", de Relics) – 5:15
- "Doing It" ("The Grand Vizer's Garden Party (Entertainment)", d'Ummagumma) – 3:49
- "Sleep" ("Quicksilver", from More) - 4:40
- "Nightmare" ("Cymbaline", de More) – 8:57
- "Daybreak, Pt. II" ("Grantchester Meadows", reprise instrumentale) – 1:13
Partie 2: The Journey
- "The Beginning" ("Green Is the Colour", de More) – 4:49
- "Beset By Creatures of the Deep" ("Careful With That Axe, Eugene") – 6:18
- "The Narrow Way" ("The Narrow Way Pt. 3", d'Ummagumma) – 5:09
- "The Pink Jungle" ("Pow R. Toc H.", de The Piper at the Gates of Dawn) – 4:49
- "The Labyrinths of Auximines" – 6:34
- "Behold the Temple of Light" – 5:28
- "The End of the Beginning" ("A Saucerful of Secrets, Pt. IV - Celestial Voices", de A Saucerful of Secrets) – 6:14
[modifier] The Man
(Auteurs : David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright)
Au cours de l'année 1969, les quatre musiciens de Pink Floyd ont l'idée de coller bout à bout des morceaux tirés de leur répertoire, d'en adjoindre d'autres inédits, et de présenter ainsi sur scène des suites conceptuelles autour d'une idée-force. Deux œuvres verront ainsi le jour : "The Journey" ("Le voyage"), et "The Man" ("L'Homme"), prémices des futures créations du groupe.
Lever du jour
"The Man" raconte la journée d'un homme ordinaire, dans tout son caractère archétypal. Cela commence par "Daybreak" ("Lever du jour") qui sera le "Grantchester Meadows" d'"Ummagumma". Par la suite, quand "The Man" sera abandonné, le même "Grantchester Meadows" ("Les prairies de Grantchester") sera parfois suivi sans coupure par "Astronomy Domine", histoire de jouer les contrastes, avant que l'un et l'autre ne quitte définitivement le répertoire scénique du groupe.
Au boulot
Le mouvement suivant ne connaîtra jamais de gravure officielle, et c'est vraiment dommage, car il montre la maîtrise musicale, ainsi que la capacité d'innovation des quatre musiciens. Intitulé "Work" , il évoque le travail humain. Un travail humain qui a quelque chose… d'inhumain dans son caractère froid et répétitif. Imaginons Gilmour clouant des planches que scie Waters, tandis que Wright dispense régulièrement une phrase très simple au vibraphone, l'ensemble étant soutenu par une rythmique sans faille de Mason. Tous les quatre sont au diapason les uns des autres, ce qui n'a rien d'évident à priori : essayez donc de jouer de l'égoïne en guise de contrebasse !
Après l'effort…
Notre homme rentre du turbin. En bon britannique, à peine dans ses pantoufles, il se sert un bon thé en écoutant la radio. Gilmour, Mason, Wright et Waters font de même, servis sur scène par un roadie ! C'est la séquence dont profitent les animateurs de radio pour présenter les membres du groupe, quand le concert est retransmis sur les ondes. Bien qu'elle soit assez représentative de l'humour (typically british, of course !) dont peut savoir faire preuve Pink Floyd, l'on comprendra aisément que l'on ait pas trop à regretter que cette séquence n'ait jamais connue de gravure officielle. Mais peut-être est-elle un peu à l'origine de la composition de "Alan's Psychedelic Breakfast", sur "Atom Heart Mother" en 1970.
Galipettes Blues
La dernière gorgée de thé tout juste avalée, notre bonhomme se glisse dans les draps avec sa compagne pour "le faire", si l'on cherche à traduire littéralement le titre "Doing It", qui illustre ce mouvement. De l'intro très blues au long solo final de guitare qui culmine en une explosion que, sans craindre la facilité, nous qualifions d'orgasmique, "Doing It" nous rappelle l'époque déjà lointaine où Pink Floyd était qualifié de groupe de rythm'n blues. "Doing It", sous le titre "Biding My Time" ("J'attends mon heure"), apparaîtra officiellement sur la compilation "Relics" en 1971, composée en partie d'inédits et des premiers 45 tours du groupe.
Sommeil agité
Notre homme s'endort vraisemblablement satisfait et repu. "Sleep" ("Sommeil") rappelle la seconde partie de l'instrumental central de "Set The Controls…". Les glissendi de guitare et les vibratos de l'orgue, croisés avec d'autres sons jusqu'alors inconnus que Wright va chercher au fond des entrailles de ses machines électroniques, tissent une trame éthérée très évocatrice. Un appareil spécialement conçu pour lui, l'"Azimuth Coordinator", distribue les sons dans toutes les directions en alternance. Cet engin légendaire décevrait presque, quand on le découvre aujourd'hui : il a l'apparence gentiment débonnaire d'une grosse console de jeux vidéos avec deux manettes. Et pourtant, combien de milliers de spectateurs a-t-il transportés alors aux confins du monde musical connu ?
Mais le sommeil de notre ami, de moins en moins serein, se peuple de cauchemars. "Nightmare" n'est autre que le "Cymbaline" de "More", dans une longue version que nous avons déjà évoquée dans le chapitre qui lui est consacré.
Avec cette pièce s'achève "The Man", sorte d'esquisse des futurs albums conceptuels de Pink Floyd, qui contient déjà en germe quelques thèmes qui seront développés dans ceux-ci : l'aliénation, l'angoisse existentielle…
Discographie
"The Man", qui sera joué du printemps 1969 jusqu'au tout début de 1970, ne figure in extenso sur aucun album officiel de Pink Floyd.
[modifier] The Journey
(Auteurs : David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright)
Comme "The Man", "The Journey" ("Le voyage") est un collage bout à bout de morceaux tirés du répertoire du groupe, et d'autres pièces inédites, autour d'une idée-force.
Au début…
"Green Is The Colour", rebaptisée "The Beginning" ("Le début"), ouvre la composition. Nous avons déjà longuement évoqué cette jolie chanson au chapitre la concernant.
Créatures des abysses
"Beset By The Creatures Of Deep" ("Retenu par les créatures des abysses"), titre donné pour l'occasion à "Careful With That Axe, Eugene", est enchaînée à la suite de "The Beginning". Par la suite les deux pièces resteront d'ailleurs soudées au long de l'année 1970. Comme le précédent, ce morceau est étudié plus amplement dans son chapitre.
La voie étroite
Contrairement aux précédentes, quand "The Journey" est présenté sur scène, cette troisième partie, "The Narrow Way" ("la voie étroite"), est encore inédite. C'est une composition réussie de David Gilmour, qu'il développera, en lui adjoignant deux autres mouvements instrumentaux, dans "Ummagumma". Là encore, nous renvoyons le lecteur au chapitre qui lui est spécifiquement consacré.
Une jungle rose
Dans la suite "The Journey", "The Pink Jungle" fait figure d'ancêtre. En effet, ce passage n'est autre que le "Pow R. Toc H." composé à l'époque de Syd Barrett, et joué sporadiquement depuis. Waters y développe les cris étranglés qui apparaissent dans la version studio, et qu'il place également parfois dans "Careful With That Axe, Eugene". "Pow R. Toc H." est étudié dans son propre chapitre.
Labyrinthes
La cinquième étape de ce voyage, "The Labyrinths Of Auximenes" ("Les labyrinthes d'Auximenes" ) est inédite. Elle rappelle beaucoup la séquence "Sleep" qui précède "Nightmare" dans "The Man", à tel point qu'on y entend certains des bruitages qu'on retrouvera dans l'improvisation instrumentale de "Cymbaline" (qui est, rappelons-le, le "Nightmare" de "The Man"), et notamment les pas vers la fin. Comme dans "Sleep", les machines de Wright tissent une trame complexe de vibratos et de nappes sonores, semblables à la seconde partie de la séquence instrumentale de "Set The Controls For The Heart Of The Sun". Wright fait là un usage nécessairement immodéré de l' "Azimuth Coordinator".
Le Temple de Lumière
Comme "Labyrinths", "Behold The Temple Of Light" ("Admire le Temple de Lumière") est un inédit. C'est une pièce majestueuse que la guitare introduit en larges accords au son clair, relayée par l'orgue de Wright. Des cymbales soulignent l'ensemble. Le rythme est lent, solennel, avec ce petit côté péplum qui se développera dans le "Sysyphus" de Wright, encore inédit à cette époque. Puis les instruments se taisent peu à peu, et seul en émerge un filet d'orgue…
Voix célestes
…Ce filet d'orgue, les habitués le connaissent bien : il introduit la coda de "A Saucerful Of Secrets", rebaptisée pour l'occasion "The End Of The Beginning" ("La fin du début") ou "Celestial Voices" ("Voix célestes"). Nous avons déjà longuement évoqué cette coda, y compris son intégration à "The Journey", dans le chapitre consacré à "Saucerful". Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir. Comme dans "Saucerful", cette coda clôt la suite orchestrale "The Journey".
Discographie
Comme "The Man", "The Journey" ne figure in extenso sur aucun album officiel de Pink Floyd. Il sera joué à la même époque, c'est à dire du printemps 1969 jusqu'au début de l'année suivante.