Union des populations du Cameroun
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Cameroun
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L'Union des populations du Cameroun (UPC), fondée dès 1948 par un syndicaliste formé par la C.G.T. française, Ruben Um Nyobe, fut le premier parti à revendiquer tant l'indépendance immédiate que l'unification des Cameroun français et britannique. Ce mouvement de libération nationale comptait, sept ans plus tard (1955), 460 comités de village ou de quartier et 80.000 adhérents, surtout dans le Sud-Ouest, parmi les Bamiléké et les Bassa. Après avoir tenté la voie parlementaire en 1951-1952 avec insuccès, l'UPC se tourna vers l'ONU, qui avait la tutelle sur le Cameroun, pour demander l'indépendance et la réunification.
A partir de 1953, sous l'impulsion du docteur Félix Moumié, l'UPC prend une orientation maoiste inspirée de l'expérience chinoise et radicalise ses modes d'action politique[1]. Après la première révolte armée, en mai 1955, le parti est dissout et ses dirigeants doivent s'exiler à Kumba (Cameroun britannique), puis au Caire, à Conakry et à Pékin. Ruben Um Nyobé sera tué, les armes à la main, en décembre 1958 ; Félix Moumié sera empoisonné à Genève en 1960. La lutte armée se poursuivit jusqu'à l'arrestation, en août 1970, du dirigeant Ernest Ouandié, fusillé six mois plus tard.
En 1992, l'UPC s'est scindée en deux partis, tous deux nommés UPC. L'UPC issu de la scission a participé alors au gouvernement.
De nos jours, l'UPC existe encore, bien que sa branche historique n'ait présenté aucun candidat aux dernières élections présidentielles.
[modifier] Notes et références
- ↑ D'après l'historien Bernard Droz (in Histoire de la décolonisation au XXème siècle - Éditions Broché), la Chine fournissait l'UPC en armes
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