Waterloo (film, 1970)

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Film realisé par Sergei Bondartchouk en 1970, production d'Union soviétique, Italie et le Royaume-Uni. Sur un plan purement cinématographique, belle réalisation avec vision des carrés anglais et des lignes françaises filmés en partie par voie aérienne avec usage d'hélicopteres. Quelques erreurs historiques : le moulin où se repose l'Empereur n'existe pas dans la topographie des lieux. Rod Steiger qui l'incarne, apparaît dans une scène, le visage mal rasé, impensable : l'empereur prenait le soin d'être toujours glabre. La mise en scène est efficace : beaux mouvements de troupes (soulignons la participation de l'Armée rouge pour la figuration) ; bonne véracité historique pour les uniformes, les armes et les tactiques.

Toutefois, il convient de modérer quelque peu ces louanges, Serge Bondartchouk ressortissant russe, ne peut s'empêcher de prêter cette phrase à Napoléon quand ce dernier apprend l'arrivée des troupes de Blücher : "Que n'ai-je brûlé Berlin !?". L'incendie de Moscou est certes présent dans la mémoire slave mais rien dans les textes n'indique que Napoléon Bonaparte ait prononcé cette phrase. On peut déplorer tout autant le bruit de bottes persistant qui accompagne les déplacements de l'Armée imperiale, bruit évoquant un déplacement de troupes allemandes voire nazies. Surtout quand on sait que l'infanterie napoléonienne était chaussée de mauvaises espadrilles. Enfin, terminons par une appréciation positive, ce film montre clairement les erreurs de l'Empereur des Français : suffisance vis-à-vis de Wellington et de ses troupes, mauvais choix dans son entourage : Soult chef d'état-major ? Atermoiements et erreurs permanents de Ney malgré son courage légendaire.