Gwazoniezh
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Ar wazoniezh eo stad an den dieub (ar gwaz) e-keñver e aotrou e kevredigezh europat ar Grennamzer, anavezet hag ofisialaet en ul lid a wazoniezh ma veze graet al le a wazoniezh.
An doare kevredigezhel-se a zo deuet war wel dre ma koazhe galloud ar stad karolingat (Xe-Patrom:XIe kantved) : ne oa ket an impalaer, nag ar rouaned, nag ar briñsed, evit lakaat an urzh da ren, nag evit lakaat an aotronez vihan da sentiñ outo.
Neuze e voe aozet ur seurt rouedad darempredoù a zen da zen, hag enni e oa gwirioù ha dleadoù evit pep hini.
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[kemmañ] Dleadoù an eil ouzh egile
Dre ar wazoniezh eo daou zen dieub a vez liammet. Evit bout dieub o-daou avat n'int ket par an eil d'egile, ha brasoc'h eo galloud an aotrou evit hini ar gwaz. Dindan gwarez e aotrou emañ ar gwaz. met mar deo galloudus an aotroù eo ivez abalamourt d'an niver a wazed a zo dindanañ, d'o lealded, ha d'o zamm galloud ivez.
[kemmañ] Dlead ar gwaz e-keñver e aotrou
Arabadoù eo an dleadoù-se: arabat eo noazout ouzh an aotrou, ouzh e dud, ouzh e vadoù.
Skoazellañ e aotrou gant armoù a rank ar gwaz ober. Pa vez unan all oc'h ober brezel dezhañ e rank ar gwaz dont gant e armoù d'e zifenn. Rankout a ra ivez diwall kastell ha beajoù an aotrou. Pa ya an aotrou d'ober brezel e tle ar gwaz 40 devezh a servij armet. Ma pad ar brezel hiroc'h eget an 40 deiz-se e vo roet arc'hant dezhañ evel digoll.
Rankout a ra ar gwaz reiñ skoazell gant arc'hant d'e aotrou:
- pa zimez e verc'h henañ,
- pa ro an armoù d'e vab henaén
pa ya d'ober brezel evit azr groaz
- pa vez prizoniet ha pa rank paeañ d'en em zieubiñ
Ouzhpenn se e rank reiñ kuzulioù d'e aotrou, kemer perzh e bodadegoù ar wizien, e lezioù-justis, e gouelioù-lid. Nerzh al liamm etre gwizien hag aotrou a vez kadarnaet en degouezhioù-se.
[kemmañ] Dlead an aotroù e-leñ e wizien
Dispign kalz a rank ar gwizien ober: pep hini anezho a rank prenañ ur marc'h hag armoù. Ret dezhañ ivez gallout en em vagañ ha bevañ evel ur brezelour. abalamour da se e rank an aotrou reiñ douar d'e wizien. Hag an douar-se a rank degas arc'hant.
Rankout a ra an aotrou ivez gwareziñ e wizien diouzh o enebourien ha bezañ reizh en o c'heñver.
[kemmañ] Le problème du fief
[kemmañ] Propriété éminente et propriété utile, le concept de propriété au Moyen-âge
La vassalité est aussi un concept juridique. Plus exactement il s'agit de la conception féodale de la propriété immobilière. Ainsi on parle de propriété éminente pour le seigneur suzerain qui est directement le propriétaire des terres concédées au vassal (qu'il soit seigneur ou roturier). Et on parle de propriété utile pour le vassal, c’est à dire le droit d’exploiter le fief pour son propre compte. Si un seigneur possède directement des terres et qu’il les exploite pour son propre compte ou par un tenancier (ou vassal) celui-ci n’est pas lui-même vassal d’un autre. En général, le suzerain (ou seigneur concédant) n’aliénait qu’une partie de son domaine et exerçait la propriété utile d’une autre partie du domaine. Ainsi les rois francs exerçaient la propriété utile sur les terres parisiennes, mais n’exerçaient qu’une propriété éminente pour les autres domaines. Cette conception est proche du démembrement de la propiété plus moderne qu'est l'usufruit. L'usufruitier pourrait être ainsi assimilé au tenancier, et le nue-propriétaire au concédant.
Ainsi, l’hommage rendu ne suffit pas pour déterminer si un seigneur ou un roturier est le vassal d’un autre. Il faut savoir s’il possède ou non la propriété éminente de son fief. Si la réponse est positive et bien que rendant l’hommage, il ne peut pas être qualifié de vassal, et le seigneur à qui il rend l’hommage n’a aucun droit sur les terres de celui-ci.
[kemmañ] Nature du fief
Le principe de donner un bien foncier en échange de services, notamment militaires, remonte à l'Antiquité tardive. À l'époque carolingienne, cette terre s'appelle bénéfice ; au Moyen Âge central, il est nommé fief dans les sources. Le mot fief a donné ensuite l'adjectif féodal.
Le fief peut être de plusieurs natures :
- Le plus souvent, c'est une terre avec les revenus qui y sont attachés ; entre le XIe siècle et le Patrom:XIIIe siècle, l'argent est rare et circule encore difficilement. Le seigneur remet donc une terre à son vassal, avec ses paysans.
- Le fief est plus rarement une fonction, un droit de ban, des péages, des dîmes (impôt ecclésiastique).
- À la fin du Moyen Âge, le fief est de plus en plus une rente.
[kemmañ] Evolution du statut du fief
Le fief entre progressivement dans l'héritage des vassaux ; au début, le fief était accordé par le seigneur à son vassal à titre viager. Le seigneur organisait donc une nouvelle cérémonie d'hommage pour l'héritier. Mais de plus en plus, le fief devient transmissible, moyennant une somme d'argent (droit de relief). Peu à peu, le but de l'hommage n'est plus le service et les devoirs réciproques mais bien le fief. Les vassaux multiplient donc les hommages pour accumuler les fiefs. Le problème vient quand deux seigneurs ayant un vassal en commun entrent en guerre. On pensa d'abord à la solution de la réserve de fidélité puis à l'hommage lige (ou hommage préférentiel). (NB : si plusieurs hommages liges alors le plus ancien prime)
[kemmañ] Lid ar wazoniezh
[kemmañ] Perzhioù
Par la cérémonie de l'hommage (à ne pas confondre avec celle de l'adoubement qui fait d'un homme un chevalier), le vassal devient l’homme d’un seigneur. Les documents qui décrivent cette cérémonie sont abondants, aussi bien les textes que les sources iconographiques.
L'hommage est une cérémonie publique qui se déroule en général au château du seigneur, devant témoins. Il n'y a donc pas besoin de contrat écrit. Les rites et les gestes de cette cérémonie sont importants ; mais l'ordre de ces gestes sont différents selon les régions.
treitour eo an hini a dorr an emglev a wazoniezh , pe aotrou pe waz e ve.
[kemmañ] kemm en darempredoù etre aotou ha gwaz
Adalek eil hanter an XIIvet kantved e voe kresket galloud roue Bro-C'hall e-barzh sistem ar wazoniezh. en em lakaat a rae e-unan e krec'h torgenn al leoù gwazoniezh.
- lakaat a ra gwizien e wizien da douiñ fealded dezhañ;
- lakaat a ra e grabanoù war douaroù nevez, evel Normandi ;
- gounit a ra douaroù nevez dre ginnig leveoù en eskemm ouzh gladdalc'hoù ;
- kreskién a ra e vri hag e aotrouniezh dre ginnig galv war-lerc'h kement barnadenn a vo.
