Émeutes de Soweto
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Les émeutes de Soweto est le nom couramment donné à une manifestation de jeunes africains noirs en Afrique du Sud le 16 juin 1976, protestant contre l'imposition de l'enseignement obligatoire en langue afrikaans.
Les émeutes de Soweto ont lieu alors que le pays vit sous le régime d'apartheid. Soweto ((SOuth WEst TOwnship)) est une banlieue noire située à 24 km au sud-ouest de Johannesburg dans la province du Transvaal.
Le 16 juin 1976, des écoliers et des étudiants noirs se rassemblèrent pour protester contre l'obligation pour les noirs de suivre leur enseignement en afrikaans, la langue de la principale communauté blanche du pays.
À neuf heures et demie le matin, ces jeunes commencèrent à se réunir avec des banderoles. Ils avaient pour but de protester et d'exprimer leurs opinions, pacifiquement et il était convenu que rien ne devait être fait qui aurait pu entraîner des combats avec la police.
Mais cette manifestation tourna vite en émeute. La police avait reçu l'ordre du ministre de l'intérieur, Jimmy Kruger, de "rétablir l'ordre à tout prix et d'user de tous les moyens à cet effet". Ils ouvrirent sans distinction le feu sur la foule.
Le bilan est officiellement de 23 morts et 220 blessés mais le bilan réel n'est pas vraiment connu. On parle de plusieurs centaines de morts, et on avance parfois 575 morts dont 570 noirs. L'émeute fait écho dans tous les townships du pays qui s'enflamment à leur tour et émeut l'opinion internationale.
La répression du gouvernement est sévère et les leaders des partis noirs comme celui de la Conscience Noire, Steve Biko, sont arrêtés. Il mourra quelques jours plus tard, son autopsie révèlera de violents coups portés à la tête.
Ce massacre a été mis en scène à la fin du film Le Cri de la liberté de Richard Attenborough.
