Albert Frère
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Le baron Albert Frère (4 février 1926 à Fontaine-l'Évêque en Belgique) est un homme d'affaires et milliardaire belge. Il est marié et père de 3 enfants.
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[modifier] Biographie
Parti de rien, sans diplôme (la légende veut qu'il ait commencé à vendre des clous), Albert Frère fit, dès l'âge de 30 ans, l'acquisition d'entreprises actives dans la sidérurgie wallonne, en particulier dans la région de Charleroi. Dès la fin des années 1940, il construit les bases de sa fortune sur le commerce de l’acier, puis sur la sidérurgie et particulièrement CARLAM. Lorsque s'est annoncée dès la fin des années 1970 la crise de l'acier, il vendit ses entreprises sidérurgiques à l'État belge (voir notamment John Cockerill).
Après l’acier, il réinvestit alors le capital libéré en s'intéressant à la banque, l’assurance, l’énergie, les médias... Il crée en 1981, avec l'aide du financier canadien Paul Desmarais, le holding suisse Pargesa. Celui-ci achète en 1982 le Groupe Bruxelles Lambert (GBL). GBL est en 2005 détenteur de participations dans Bertelsmann (à hauteur de 25,1 %) qu'il va vendre le premier juillet 2006 pour 4,5 milliards d'euros, la compagnie pétrolière Total (à hauteur de 3,6 %), le groupe financier et industriel Suez (à hauteur de 7,2 % ; 8,3% en 2006), le groupe de materiaux Imérys (à hauteur de 26,4 %) et le cimentier Lafarge (15%), dans lequel sa participation monte sensiblement depuis la fin de 2005. Entre 1986 et l'été 2004, il a pris, via sa société CNP, le contrôle des éditions Dupuis, depuis revendues au groupe MediaParticipation.
En 2002, la fortune d'Albert Frère était estimée à 1 milliard d'euros. Frère est le seul Belge (et donc le seul Wallon) présent dans la liste des personnalités les plus riches du monde, établie par le magazine Forbes. Fin 2005, il rachète le groupe de restauration Flo à Jean-Paul Bucher. Il fut nommé baron par le roi Albert II de Belgique en 2002.
Très influent dans les cénacles de la haute finance française, le baron Frère, qui se partage entre Paris et Gerpinnes, cultive aussi un goût éclectique pour les œuvres d’art et les grands crus. Il a récemment pris pied dans le prestigieux groupe Taittinger. Albert Frère est membre du Jockey Club de Paris.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- RAVAI Nazanine, "La république des vanités", 1998, éd. Grasset ;
- FRALON José-Alain, "Albert Frère, le fils du marchand de clous", 1998, éd.Lefrancq (2ème édition légèrement modifiée) ;
- FRALON José-Alain, "Albert Frère, le fils du marchand de clous", 1997, éd.Fayard ;
- GROFF Francis, "Albert Frère, le pouvoir et la discrétion", 1996, éd.Labor, collection "La Noria".
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
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