Alec Jeffreys

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sir Alec John Jeffreys, (9 janvier 1950-) est une généticien britannique qui a développé des techniques d'empreinte génétique.

Il naît à Luton dans le Bedfordshire. Après ses études à l'université d'Oxford il se déplace à Leicester où il développe une technique d'empreinte génétique basé sur un échantillonnage des variations du code génétique pour identifier un individu. Cette technique est utilisé en médecine légale comme moyen d'investigation judiciaire, pour résoudre des recherches de paternités, identifier des criminels etc. Elle peut être utilisé sur d'autres espèces que l'Homme.

L'empreinte génétique est utilisé pour la première fois pour identifier le violeur et tueur de deux jeunes filles de Narborough dans le Leicestershire en 1983 et 1986. Le premier test a permis d'innocenter un suspect, puis le coupable est trouvé à partir de la prise de l'empreinte génétique de 5 000 personnes de la région.

Jeffreys raffine la prise d'empreinte en développant une technique basé sur des séquences du code génétique hautement variable, les minisatellites. La prise d'une empreinte se fait donc sur quelques unes des ces séquences ce qui facilite la reproductibilité des résultats et donne des résultats moins volumineux à stocker et plus facilement manipulable dans des base de données. Un laboratoire moderne peut effectuer ainsi plusieurs centaines d'empreinte par jour. La technique inventé par Jeffreys est à la base de la UK National DNA Database, la plus vaste de données sur ce sujet à ce jour contenant 3,4 millions d'enregistrements en décembre 2005^[1]. Les lois britanniques permettent que soit prise un empreinte génétique de toutes personnes arrêtées et qu'elle soit conservée même si la personne est reconnue innocente. Jeffreys s'est opposé au système actuel en proposant que la base de données soit géré par une partie tierce indépendante^[2].

Jeffreys et son équipe étudient maintenant l'effet d'irradiation tel que celles qui ont suivi la fusion du réacteur de Tchernobyl. Les autres centres d'intérêt inclus l'analyse de l'instabilité et des recombinaisons génétiques du génome humain à partir d'un seul gamète, les approches transgéniques et les effets des radiations ionisantes sur les mutations de la lignée germinale.

Jeffreys devient membre de la Royal Society en 1986 et est professeur de cette société savante.