Antoine-Émile Moulin
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Antoine-Émile Moulin était un homme politique français, père du préfet et résistant Jean Moulin.
Marié à Blanche, ce professeur au collège de Béziers enseigne d'abord le français et le latin avant de se spécialiser en histoire et géographie. Ce radical-socialiste se range vite du côté des dreyfusards quand surgit l'Affaire et devient président de la section de Béziers de la Ligue des Droits de l'Homme. Franc-maçon, il est très attaché aux principes laïques. Il participe à des actions d'éducation populaire et transmet ses valeurs républicaines à son fils.
Plusieurs fois conseiller municipal et adjoint au maire, il est élu en 1913 conseiller général du 1er canton de Béziers, fonction qu'il assumera une vingtaine d'années.
Dans sa jeunesse, il fut blâmé pour un geste républicain, dont il conservera avec fierté la lettre:[1]
« En 1875, sous l'ordre moral, au cours de la distribution des prix au lycée d'Avignon, alors que toutes les autorités civiles, militaires et religieuses étaient présentes et qu'il allait être l'un des lauréats les plus chargés en récompenses, Antoine Moulin donna le signal des applaudissements à l'entrée du seul député républicain du département, M. Gent. Ce fut un beau scandale et le proviseur, informé tardivement du nom du fauteur de trouble, envoya à son père une lettre de blâme. »
[modifier] Sources
- ↑ Jean Moulin, Laure Moulin, Presses de la Cité, réédition 1982.
