Aristide Bergès
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Aristide Bergès, né le 4 septembre 1833 (Lorp, Ariège) et décédé le 28 février 1904 (Villard-Bonnot, Isère), est un ingénieur français.
Fils de Pierre Bergès, fabricant de papier à Lorp, l'un des premiers introducteurs en France de la machine à papier de Robert. Sorti de l'Ecole centrale des Arts et métiers en 1852, il réalise la même année le prototype d'un circuit de râperie de bois qu'il installe à Mazères (Haute-Garonne). En 1864, il dépose le brevet d'un défibreur à pression hydraulique qui va remplacer rapidement l'appareil de Voelter. Il décide de s'installer en Isère dans le Grésivaudan en 1867 en association avec le papetier Matussière. Il y crée pour son compte une usine de pâte à papier avec l'appui financier d'un notable local et de sa famille. Il choisit le site de La Combe de Lancey où coule un ruisseau de faible débit. C'est en raison de ce handicap géographique, qu'il va rechercher la puissance motrice qui lui manque. Il invente ce qu'il appellera plus tard la houille blanche en faisant fonctionner pour la première fois une turbine par la seul force de l'eau (500 cv) obtenu grâce à une chute de 200 m. En 1882, il réussit à passer à 1200 cv sous 480 m.
Bergès est aussi un excellent communicateur: la formule de "houille blanche" développée à Grenoble à partir de 1878 au cours de réunions locales, est définitivement popularisée lors de l'Exposition universelle de Paris en 1889, où Bergès en fait l'expression populaire pour caractériser la puissance hydraulique sous toutes ses formes.
En but à des conflits avec des propriétaires riverains des ruisseaux de montagne, les dernières années de sa vie seront assombries par des procès à répétition. Malade et affecté par ces procès, il meurt le 28 février 1904 et sera enterré à Toulouse. Ses papeteries créées à Lancey (Commune de Villard-Bonnot) seront développées par ses enfants.