Arte Povera
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Arte Povera est une « attitude » (plutôt qu'un mouvement, terme qu'ils rejettent) prônée par de nombreux artistes italiens depuis 1967. Les artistes de Arte Povera adoptent un comportement qui consiste à défier l’industrie culturelle et plus largement la société de consommation, selon une stratégie pensée sur le modèle de la guérilla.
Ce refus de l’identification se manifeste par une activité artistique qui privilégie elle aussi le processus, autrement dit le geste créateur au détriment de l’objet fini.
Arte Povera utilise des « produits pauvres » : Sable, chiffon, terre, bois, goudron, corde, toile de jute, vêtements usés, etc. et les positionne comme éléments artistiques des compositions.
En condamnant aussi bien l’identité que l’objet, Arte Povera prétend résister à toute tentative d’appropriation. C’est un art qui se veut foncièrement nomade, insaisissable.
[modifier] Histoire
L'expression Arte Povera est utilisée pour la première fois en septembre 1967 par Germano Celant pour intituler une exposition présentée à Gênes. Elle emprunte le terme « pauvre » à une pratique théâtrale expérimentale, mais dans quel sens ? En 1972 Germano Celant abandonne le terme qu'il considère désormais comme « un cliché répétitif » et qui avait été choisi selon lui « parce qu'il ne veut rien dire ». Cependant en 1984 et 1985, Celant le fait ressurgir lors de différentes expositions qui vont confirmer la portée historique de l'Arte Povera et qui vont fixer définitivement à 12 le nombre des artistes estampillés Arte Povera (G . Anselmo, Alighierro e Boetti, P.P. Calzolari, L. Fabro, J. Kounellis, Mario et Marisa Merz, G. Paolini, P. Pascali, G. Penone, M. Pistoletto et G. Zorio).
Les textes fondateurs de G. Celant dans les années 60 ne sont guère explicites sur l'orientation conceptuelle ou plastique du groupe.
On a souvent suggéré qu’il s’agissait d’utiliser des matériaux pauvres, comme des objets de rebus ou des éléments naturels. Mais de nombreuses œuvres réfutent cette interprétation en intégrant des matières plus sophistiquées comme le néon. La référence fréquente à la nature est plutôt à considérer comme un exemple de point d’appui anti-historique à partir duquel il est possible de critiquer le présent. Ainsi, les artistes de l’Arte Povera participent pleinement à la réflexion sur la dialectique entre la nature et la culture.
On a vu aussi dans l'utilisation du mot « Pauvre » une référence chrétienne à l'ascèse et au renoncement franciscain car on trouve dans les œuvres d'Arte Povera un matérialisme spirituel, une révélation du mystère de l'existence dans les objets les plus banals, les plus insignifiants, les plus quotidiens.
Le terme Pauvre a été aussi interprété dans un sens politique car les artistes d'Arte Povera ont adopté des positions radicales et marginales, proches dans la mentalité des mouvements de contestation de 1968.
[modifier] Liste d'artistes
- Alighiero e Boetti
- Pier Paolo Calzolari
- Rossella Cosentino
- Luciano Fabro
- Jannis Kounellis
- Mario Merz
- Marisa Merz
- Piero Manzoni
- Giulio Paolini
- Pino Pascali
- Giuseppe Penone
- Michelangelo Pistoletto
- Gilberto Zorio
[modifier] Bibliographie
Arte Povera de Maïten Bouisset, Editions du regard, 1994