Biomagnification
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La biomagnification est un anglicisme. Il lui sera préféré le terme français de bioamplification mais, quoi qu'impropre, se rencontre dans certaines publications. Il résume le processus par lequel les taux de certaines substances croissent à chaque stade du réseau trophique (chaîne alimentaire). Elle entre dans le cadre plus global de la bioconcentration, terme recouvrant les phénomènes amenant la matrice biologique (biocénose) à être plus contaminée que son environnement (biotope).
Elle traduit le croisement de deux processus :
1- La bioaccumulation permise par les relations symbiotiques et/ou de type proies – prédateurs et qui traduit la différence entre la contamination d'un individu et sa capacité à dégrader/évacuer le contaminant en question. Le stade de développement des individus a une influence sur la capacité de détoxification. Ainsi, dans l'ensemble, plus un individu sera vieux, plus il présentera des concentrations élevées correspondant aux cumuls de cette différence. S'ensuit donc un accroissement de la contamination qui peut se réaliser dans des organes particuliers. Cette tendance se nomme l'organotropisme et est souvent active et résulte d'une confusion entre une molécule impliquée dans le fonctionnement physiologique normal et le toxique. Ainsi, alors que des organes associées à la dégradation des polluants organiques et à l'évacuation des polluants minéraux (foie, reins), certains organes (système nerveux central, gonades) peuvent être affectées.
2- Le transfert du contaminant au travers du réseau trophique résulte (1) du rendement trophique (environ 10% par maillon trophique ascendant) et (2) du comportement alimentaire s'il y a organotropisme. Ainsi, il est admit que la concentration d'un polluant est multiplié par 10 par maillon. Ainsi, le lait maternel de la femme Inuit est considérée comme impropre à la consommation humaine alors que le lait d'une habitante d'un pays industrialisé ne l'est pas. La ressource carnée de la première représente l'essentiel de son alimentation et est obtenue par la chasse de prédateurs dominant un réseau trophique (planctontes, nectontes) de plus de six maillons(facteur de bioamplification moyen jusqu'à l'homme : 10.000.000). Ils sont souvent relativement plus âgés que les jeunes adultes herbivores abattus dans les pays pollueurs, qui ne dominent qu'une chaine à un maillon (facteur de bioamplification moyen jusqu'à l'homme : 100).