Butte aux Cailles (quartier parisien)
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La Butte aux Cailles est un quartier de Paris situé dans la partie occidentale du XIIIe arrondissement.
Ce site est desservi par les stations de métro : Place d'Italie et Corvisart. |
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[modifier] Historique
À l'origine, c'est une colline recouverte de bois et surplombant la Bièvre de 62 mètres. La Butte aux Cailles tire son nom de Pierre Caille, qui en fait l'acquisition en 1543.
Au XVIIe siècle, on y pratique l'exploitation minière des pierres coquillières (calcaire), mais l'activité des tanneries le long de la Bièvre rend ce quartier sordide.
En 1784-1785, la muraille des fermiers généraux est construite au nord de la butte, à l'emplacement de l'actuel boulevard Auguste-Blanqui, mettant la Butte aux Cailles aux portes de la capitale.
En 1860, la Butte, qui était à Ivry, rejoint le territoire de Paris qui annexe des communes environnantes en partie ou en totalité.
Un puits artésien, conçu par François Arago, est creusé en 1866 et donne accès à une eau à 28°C depuis 1893, elle alimente la piscine proche.
De 1828 à 1910, la ville de Paris mène des travaux pour rendre la rivière souterraine, et la butte prend progressivement son apparence actuelle au début du XXe siècle, restant un village du siècle dernier en plein cœur de Paris. Cette particularité est due aux mines de calcaire qui empêchent aujourd'hui la construction de bâtiments lourds. Toutefois, les dernières parties des réseaux de carrières souterraines encore accessibles aux cataphiles ont été injectés au début du XXIème siècle.
[modifier] Événements
- 1783 : le premier vol en montgolfière de Pilâtre de Rozier et Marquis d'Arlandes atterrit à l'angle des rues actuelles Bobillot et Vandrezanne.
- 1871 : lors de la Commune de Paris, les « Fédérés de la Butte aux Cailles », commandés par Walery Wroblewski repoussent par quatre fois les troupes versaillaises. La place de la Commune-de-Paris, à l'angle des rues Buot et de l’Espérance, perpétue le souvenir de ce mois de mai, et du trop court temps des cerises.
- 1903 : achèvement d'un puits artésien creusé à l'initiative d'Arago, qui recueille de l'eau de source à 582 mètres de profondeur. Cette eau alimente la piscine de la Butte depuis 1924.
[modifier] Édifices et monuments
- Une fontaine Wallace, rue de la Butte-aux-Cailles, à l'angle avec la rue de l'Espérance.
- L'École nationale supérieure des télécommunications, qui occupe l'espace entre les rues Barrault, Vergniaud, Tolbiac et Daviel, sur la pente occidentale.
- l'église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, 188 rue de Tolbiac.
- la piscine de la Butte-aux-Cailles.
- l'École Estienne des arts graphiques et de l'imprimerie au 18, boulevard Auguste Blanqui.
- la petite Alsace, rue Daviel, ensemble de petits pavillons à colombage, des maisons ouvrières du XIXe siècle et leur jardins minuscules.
- Le théâtre des Cinq Diamants (dans la rue du même nom dû à une ancienne enseigne d'un bijoutier).
[modifier] Les bars et restaurants de la butte
Situé à proximité de la place d'Italie, ce quartier contraste avec les tours de béton voisines par un cachet digne d'une carte postale, de nombreux cafés et restaurants le rendant particulièrement apprécié des Parisiens. Ses deux rues principales, la rue de la Butte aux Cailles et la rue des Cinq Diamants se peuplent dès le début de soirée d'une foule d'étudiants et de jeunes actifs.
[modifier] Bibliographie
- La Butte-aux-Cailles, Gaston Digard, Ed. municipales, Paris, 1995
[modifier] Liens externes
- Histoire-Géo de la Butte
- Site de la paroisse Sainte-Anne
- Jeu de la Butte aux Cailles, élaboré par le département Informatique et Réseaux de l'ENST
- Le blog du "village" de la Butte aux Cailles
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