Château de Ners
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Nous avons grâce à Saurel une description assez détaillée des ruines vers 1877 qui, fort heureusement, a été consignée dans le tome II du Dictionnaire des Bouches du Rhône.
Nous référant à cette description nous avons essayé d’y trouver quelques points de repère.
Lorsque l’on quitte La Bourdonnière par la nationale 8bis qui passe par La Fève et qui se poursuit dans un vallon sinueux en direction des Termes, à environ 4 kilomètres, sur la droite, au détour d’un virage flanqué de ces affreuses verrues de blockhaus construites par les Allemands en 1943, on se trouve face à un pan de mur en ruine : ce sont les vestiges de la double muraille d’enceinte construite au début du XIIème siècle par l’évêque Raimond Ier (1073-1122) pour conserver ses droits de péages. Formées de pierres équarries au marteau elles furent jadis reliées entre elles par un mortier compact.
Si l’on se hasarde à stopper sa voiture et à grimper la colline par delà les escarpements rocheux, glissant sur les aiguilles de pins, se faufilant entre une paroi de rocher et un à-pic, écartant au passage les cistes envahisseurs ou les branches piquantes de chênes-kermès on arrive au sommet devant le passé.
Sur ce mamelon d’environ 500 mètres de diamètre, à une altitude de 250 mètres se dressent encore les vestiges de tours carrées et d’épais murs en ruines. Une première tour comportait 2 étages : une porte cintrée s’ouvrait à l’étage inférieur sur une salle voûtée de 6 mètres de long sur 2,75 mètres de large (le sol exhaussé de détritus mesurait encore 2,50 mètres de hauteur en 1877), au-dessus se voient les empreintes d’une autre salle analogue dont le mur du côté manque totalement. Saurel pense que cette partie aurait été attachée au reste du château. Une petite fenêtre évasée intérieurement s’ouvre au-dessus de la porte d’entrée. Cette baie mesure à l’intérieur 0,90 mètre de hauteur sur 0,50 mètres de large pour n’atteindre à l’extérieur que 0,60 x 0,10. Le mur occidental est quant à lui percé d’une large ouverture.
On trouve de même les vestiges d’une seconde tour.
Le deuxième étage de ces tours possédait-il une couronne crénelée en pierre ou simplement en bois ce qui expliquerait la disparition totale de fortifications qui devaient cependant exister avec le chemin de ronde pour surplomber et ainsi surveiller les abords des gorges ?
Dans l’enceinte formée par les remparts en ruines qui devaient relier les 2 tours défendant les angles Nord-Est et sud-ouest s’élèvent 3 murs de 4 à 5 mètres de hauteur qui, toujours d’après Saurel, formeraient les 3 côtés d’un édifice qui paraîtrait avoir été l’Eglise. Cette église de Ners été dédiée à Saint Etienne et aurait possédé des fonts baptismaux, ce qui par regroupement explique, à l’époque, l’importance des lieux puisque vers l’est on se trouve en présence de ruines d’une muraille longue d’environ cinquante mètres, muraille sur laquelle s’adossent des restes d’habitations qui auraient été assez nombreuses.
Ce qu’il en reste aujourd’hui mérite bien le terme de ruines. Ces ruines sont aussi connues sous le nom de Castèu-Vièi et de Château de la reine Jeanne. Si le premier vocable est très évocateur par contre aucun texte ne permet d’affirmer qu’il ait été en possession de la reine Jeanne ou qu’elle soit venue y coucher mais la légende est tenace.
Texte de Madame Combaluzier extrait du bulletin Allauch historique n°2. Transmis par l'office du tourisme d'Allauch 13190
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