Charles Dieudonné
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant une personne, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
Georges-Albert Oltramare (17 avril 1896 Genève - 16 août 1960 Genève) était un journaliste et militant d'extrême droite (fasciste) d'origine suisse.
Il naît à Genève dans une famille aisée de professeurs d’Université, fils d’un professeur d’Université respecté Jean-Paul Oltramare et de Berthe Carteret. Il était le petit-fils d’un conseiller d’Etat
Il épousera en 1925 Marcelle-Juliette Pictet de Rochemont issue d’une vieille famille genevoise distinguée puis en secondes noces Olga-Anna de Donici.
Sommaire |
[modifier] Ses activités en Suisse
Il commence des études de Droit qu’il abandonne pour se diriger vers une carrière littéraire il reçoit le prix de la Fondation suisse Schiller pour son livre Don Juan ou la Solitude. Il publiera plusieurs pièces de théâtre dont L'escalier de service joué à Paris au Théatre Michel
Il apparaîtra sous le nom de scène d’André Soral dans trois films d’un proche, le réalisateur Jean Robert Choux (6.3.1887, Genève - 6.3.1946, Paris) qui réalisera sous l’occupation des films d’inspiration vichystes.
1927 Le baiser qui tue 1929 Chacun porte sa croix et Un soir au cocktail's bar
Tenté par le journalisme, il rédige des billets hebdomadaires pour le Journal de Genève puis pour La Suisse qui le licencie en raison de la virulence de ses articles antisémites.
En réaction, il lance, en 1923, son propre journal satirique Le Pilori qui atteindra les 20 000 exemplaires. Il s’en prend aux juifs, aux politiciens et aux affairistes.
En 1930, il se lance dans la politique en se présentant aux élections qu’il perd. En décembre de la même année il crée son propre parti d’idéologie fasciste l’ Ordre Politique National. L’OPN fusionne le 24 juin 1932 avec l’Union de Défense économique, autre parti genevois, pour former l’ Union Nationale dont Oltramare sera le chef unique à partir de 1935 et dont le Pilori deviendra le journal.
L’Union Nationale épouse les thèses fascistes d’un régime fort, le corporatisme au niveau économique et la lutte contre le marxisme et les juifs. Elle a pour devise "une doctrine, une foi, un chef". Son organisation est militaire avec un cérémonial et une discipline fasciste. Elle comptera jusqu'à 2000 membres en 1937.
Le 9 novembre 1932, l'Union nationale met en accusation publique à la salle communale de Plainpalais deux dirigeants socialistes Léon Nicole et Jacques Dicker. Une contre- manifestation est organisée par les militants de gauche. Pour maintenir l’ordre le gouvernement fédéral envoient les recrues de l'école d'infanterie de Lausanne. Affolés les jeunes soldats ouvrent le feu sur la foule des manifestants faisant treize morts et soixante-cinq blessés.
Le gouvernement de droite à qui l’Union Nationale assure une majorité au Grand Conseil et qui possède un représentant Conseil d'État (Suisse) par Edmond Turrettini intervient pour que Nicole et d’autres socialistes soient inculpés pour ces troubles. Condamné Nicole sera à sa sortie de prison six mois plus tard nommé au Conseil d’Etat.
En 1935 Georges Oltramare est élu au Conseil national (Suisse) pour quatre ans.
En 1936 l’Union Nationale obtient dix sièges au Grand Conseil genevois.
Oltramare bénéficie de l'aide et des subsides du dictateur italien. Mussolini qui le recevra en mai 1937, à Rome, avec un groupe de militants.
En 1938 il se rallie au national socialisme.
Après l'échec d'un projet de fusion entre l'Union Nationale et le Parti démocratique (libéral) genevois, Oltramare quitte en 1939 le mouvement qui périclite.
[modifier] Ses activités en France
En juin 1940 il s’installe en France où il va diriger sous le pseudonyme de Charles Dieudonné le journal La France Socialiste qui deviendra La France au travail,organe collaborationnistependant l'Occupation.
Il anime à Radio Paris l’émission Au rythme du temps un «cabaret antisémite »
Le 20 mars 1942 il assiste à l'Ecu de France au déjeuner organisé par l'Association des journalistes antijuifs (A.J.A.) dont le président d'honneur est Jean Drault pour commémorer le cinquantième anniversaire du premier numéro de La Libre Parole d' Édouard Drumont. Sont présents également : Céline, P.-A. Cousteau, Henry Coston, Jean Hérold-Paquis, Jacques Dyssord.
[modifier] L’ après-guerre
A la libération il fuit à Sigmaringen. Arrêté par des troupes alliés il est extradé vers la Suisse où le 21 avril 1945 il est inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État. Sur l’intervention de ses amis et sa famille, il est relâché en 1946 mais interdit de publier des journaux. Il est à nouveau inculpé en 1947 et condamné à trois ans de prison..
En 1950, il est condamné, en France, à mort par contumace
Il partagera la fin de sa vie entre l’Espagne franquiste et l’Egypte où il est responsable de la radio La voix des arabes
Malgré l’interdiction, il relancera le Pilori et confiera des articles à une journal d’extrême droite , L’Europe Réelle.
En 1960, l’année de sa mort il publie son dernier ouvrage un recueil de vingt poèmes érotiques sous le titre Limbes et Lombes sous le pseudonyme de Tancrède Pisan
[modifier] Oeuvresde Georges Oltramare
- Georges Oltramare Don Juan ou La solitude Les Beaux Livres de l'Édition Indépendante, Genève,1937
- Georges Oltramare Divertissements Genève, Sociétés d’Editions Indépendantes 1937
- G. Oltramare, M Porta, R Fonjallaz L’amour en Suisse romande. Lausanne, René et ses Amis 1929
- G. Oltramare et alia Dans le Vieux Faubourg. Sonnets Genève, Comptoir de librairie, vers 1914- Onze sonnets illustrés
- Georges Oltramare Les souvenirs nous vengent. L’Autre Son de Cloche, Genève, 1956. Réédité en 2000 Déterna, Documents pour l'Histoire
[modifier] Liens externes
Portail de la Suisse – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Suisse. |