Collectif anti-expulsion

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Collectif autonome fondé en 1998. Le Collectif Anti-Expulsion (CAE) lutte au départ pour essayer d'empêcher les expulsions de sans-papiers en organisant des manifestations dans les gares et les aéroports. Dans les années qui suivent, le CAE s'oriente dans une campagne contre les sociétés qui participent aux expulsions, en particulier Air France et la chaîne de tourisme Accor (hôtels Ibis et agences Carlson Wagonlit). Le CAE dénonce notamment l'utilisation des hôtels Ibis comme centres de rétention pour les sans-papiers.

En août 2002, le CAE organise à Strasbourg avec le réseau No Border un campement pour la liberté de circulation. Cette opération très médiatisée est un large succès : le campement de Strasbourg rassemble deux milles personnes pendant une dizaine de jours. A partir de 2003, le CAE se concentre sur une campagne contre la construction de nouveaux centres de rétention. Cette campagne est dirigée plus particulièrement contre la société Bouygues.

Confronté à une chute du nombre de ses participants, le CAE s'est autodissout en 2005.

[modifier] Citation

« Le Collectif Anti Expulsion, a adopté la Plate Forme revendicative suivante, base de la participation au Collectif. Le but du Colectif est de s'opposer aux expulsions et de soutenir les Sans Papiers. Cette action s'inscrit dans une perspective politique s'opposant à toutes les lois, ordonnances ou décrets xénophobes ou racistes, qui remettent en question le principe de Libre Circulation et libre installation de tous-tes. Le Collectif se donne comme cadre décisionnel le principe d'Assemblées Générales souveraines et démocratiques. - Des papiers pour tous-tes - Libre circulation - Libre installation - Abolition de la Double Peine (prison + expulsion) - Fermeture des camps de rétention - Régularisation de tous-tes par la carte de 10 ans - Abrogation de toutes les lois racistes depuis l'odonnance de 1945 - Arrêt des expulsions et retour des expulsé-es »