Coupe en poésie
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Une coupe, en poésie, est le ralentissement ou l'arrêt de la voix qui succède immmédiatement à l'accent tonique. L'accent tonique en français porte généralement sur la dernière syllabe non muette d'un mot ou d'un groupe de mots.
La répartition des coupes détermine le rythme d'un vers. La césure est en principe la coupe principale du ver, mais on a coutume, dans le cas de l'alexandrin, d'appeler césure la coupe située en milieu de vers "à l'hémistiche", même si ce n'est pas la coupe principale.
Le premier vers du sonnet de Baudelaire Les Chats, dont la césure est réellement la coupe principale, a un rythme 4-2-4-2:
"Les amoureux / fervents // et les savants / austèr(es)"
La prononciation artificielle, en poésie, des "e muets" en fin de mot immédiatement suivis d'une consonne constitue un cas particulier, car cette voyelle ne sera pas accentuée. Ainsi, le dernier vers des Chats aura un rythme de 2-4-3-3:
"Étoi/lent vaguement // leurs prunel/les mystiq(ues)".