Crâne de cristal

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L'expression « crâne de cristal » désigne la représentation d'un crâne humain réalisée à partir de cristal de quartz.

Sommaire 1 Historique 1.1 Description 2 Légende amérindienne (ou new age ?), leur message à L' humanité 3 Utilisations dans la culture moderne 4 Autres crânes de cristal dans le monde 5 Remise en question de l'ancienneté des crânes de cristal 6 Notes et références 7 Bibliographie 8 Liens internes 9 Liens externes

[modifier] Historique

L'exemplaire le plus connu serait celui dit de F.A. Mitchell-Hedges (1882-1959). La fille de cet explorateur britannique aurait découvert ce crâne en 1924 à l'intérieur des ruines d'un temple, en cours de dégagement, de la cité Maya de Lubaantun au Belize. Curieusement, c'est le jour de ses 17 ans que sa fille a le droit de participer aux fouilles archéologiques et découvre par hasard cette trouvaille fabuleuse ! Certains sceptiques parlent d'un beau et surprenant cadeau d'anniversaire. D'autres disent avoir la preuve que le crâne en question a été acheté lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's en 1943, pour 400 livres ^[1].

[modifier] Description

En dehors de l'absence des sutures crâniennes, c'est une reproduction réaliste d'un crâne humain féminin, constitué de cristal de roche pur ; il pèse 5 kg et fait environ 13 centimètres de hauteur. Il est composé de deux morceaux, le crâne proprement dit et la mâchoire inférieure. La mâchoire inférieure est mobile et s'ajuste exactement à la partie supérieure.

Les propriétés optiques du crâne seraient étonnantes : éclairé par le dessous, la lumière jaillirait par les orbites ; frappé à l'arrière par les rayons du soleil, un faisceau lumineux intense (susceptible de mettre le feu) jaillirait des orbites, du nez et de la bouche.

Il fut analysé par une équipe de scientifiques, spécialisés dans la cristallographie, aux laboratoires de Hewlett Packard situés à Santa Clara en plein cœur de la Silicon Valley, en Californie. Les expériences furent supervisées par l'ancien directeur de recherche Jim Pruett, son successeur Jack Kusters et Charles Adam, ingénieur en chef responsable des instruments à quartz. Après six mois de tests, ils aboutirent aux conclusions suivantes :

• Le crâne est constitué d'un quartz naturel extrêmement pur, du dioxyde de silicium.

• Les deux morceaux (crâne et mâchoire) sont taillés dans le même bloc de cristal de roche.

• Le crâne ne présente aucune trace d'instrument, ni marque microscopique quelconque.

• Le crâne ne présente aucune trace d'usinage, il est impossible de dater sa fabrication car le cristal ne vieillit pas.

• Avec une technologie moderne au diamant, il faudrait un an de travail pour obtenir l'aspect extérieur (avec traces d'usinage, que ce crâne n'a pas) ; quant aux effets prismatiques, leur reproductibilité est encore plus difficile.

• En conclusion, cet objet « ne devrait pas exister », en raison notamment des limitations techniques des civilisations précolombiennes : il aurait fallu plusieurs centaines d'années de travail continu pour obtenir ce résultat avec les outils dont ils disposaient. Toutefois, l'étude a été menée pour le compte de Mitchell-Hedges lui-même, à titre privé, et il ne s'agit pas d'une étude officielle du laboratoire.

Malgré la qualité reconnue des spécialistes impliqués, certains sceptiques mettent en doute l'objectivité et la rigueur de l'analyse. Il est vrai que Mitchell Hedges traine une réputation sulfureuse de par sa qualité d'aventurier ayant tendance à enjoliver la réalité, jusqu'à devenir lui-même un personnage quasi romanesque.

[modifier] Légende amérindienne (ou new age ?), leur message à L' humanité

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Voilà l'histoire et le message des crânes selon les descendants des peuples amérindiens :

Au commencement, il existait 12 mondes où une vie humaine était présente. La Terre était appelée « la planète des enfants ». Les onze autres mondes ont rassemblé leurs connaissances dans une sorte d'ordinateur holographique, les crânes de cristal. Ces « Anciens » ont amené ces crânes sur Terre et ont fait don de la connaissance aux hommes. Ils aidèrent les hommes à construire quatre grandes civilisations : Lémurie, Mu, Mieyhun et l'Atlantide.

Il existerait à travers le monde 13 de ces crânes selon une légende amérindienne, dont certains prétendent qu'ils possèdent des pouvoirs mystiques et renferment des informations sur l'avenir de l'Humanité. Les 13 crânes étaient conservés dans une pyramide appelée « l'Arche ». Plusieurs civilisations ont été les gardiennes de l'Arche : les Olmèques puis les Mayas et enfin les Aztèques. Ces derniers en auraient fait un mauvais usage. Les Mayas disent que le crâne qui chante doit être situé au centre du cercle que forme les 12 autres crânes. Les Mayas auraient reçu ces crânes de cristal des 'initiateurs venus du ciel', voire des Atlantes. Ils auraient notamment la propriété de réfléchir la lumière d'une façon particulière, en projetant par exemple de la lumière par les orbites.

Les crânes furent dispersés par les prêtres Aztèques après la conquête espagnole. Ils devaient rester séparés car leur pouvoir collectif était trop puissant pour être utilisé avec sagesse par l'homme.

Le message des crânes est tout à fait d'actualité. Si l'homme continue à prendre à la Terre sans rien lui rendre en échange, le quatrième monde ou cinquième soleil, qui doit prendre fin le 21 décembre 2012, sera le dernier.

Des répliques modernes sont couramment créées et vendues puisque ces objets mystiques sont devenus l'un des symboles du mouvement new age.

[modifier] Utilisations dans la culture moderne

Un épisode de Stargate SG-1 donne à ce type de crâne la capacité de "déphaser" ceux qui s'en approchent, les rendant invisibles et intangibles pour le reste du monde, sauf ceux qui partagent l'expérience. Daniel Jackson en fait les frais. Le film Le fantôme du Bengale a aussi pour sujet les crânes de cristal. Des aventuriers tentent de réunir l'ensemble des crânes qui une fois ensemble, donneront à leur propriétaire des pouvoirs surhumains.

[modifier] Autres crânes de cristal dans le monde

• Un autre crâne de cristal de plus petite taille est conservé au British Museum. Contrairement à celui de Mitchell-Hedges, celui de Londres n'est pas translucide mais opaque.

• Le crâne de cristal dit « de Paris », présenté autrefois au Musée de l'Homme du Palais de Chaillot situé au Trocadéro et que l'on peut voir à présent, bien en évidence derrière une vitrine, dans la dernière section du nouveau Musée du quai Branly à Paris, est considéré comme un chef d'œuvre aztèque. Il est en quartz limpide d'une grande pureté comme celui de Mitchell-Hedges. Il mesure 11 cm de haut et pèse presque 3 kg. Sa mâchoire n'est pas séparée du reste du crâne. Ce crâne a la particularité d'être percé d'un trou qui le traverse de haut en bas. Ce trou a une forme bi-conique qui indique qu'il a été fait à la main.
  Jacques Lévine, Conservateur de la collection américaine du Musée de l'Homme, précise que les experts mondiaux s'accordent pour considérer que le crâne parisien aurait bien une origine aztèque. Ce crâne faisait déjà partie des premiers véritables inventaires du Musée de l'Homme, vers la fin du XIXe siècle.

• Le crâne de la Smithsonian Institution à Washington est le plus grand (25,5 cmm sur 22,5 cm) et le plus lourd (14 kg). Il n'est pas transparent, mais translucide et trouble. Il n'a pas non plus la mâchoire séparée du crâne. Malgré son poids, ce crâne est creux car on peut voir l'intérieur en regardant par les orbites. Son aspect est curieux et ressemble presque à un fossile néandertalien.

• Le crâne détenu par Nick Nocerino (aujourd'hui décédé) a été surnommé Sha-Na-Ra et serait très lié au crâne nommé Max dont la détentrice est Jo Ann Parks.

• En 1996, 5 crânes ont été réunis à fin d'expertise au British Museum : Sha-Na-Ra, Max, le crâne de la Smithsonian Institution, ainsi qu'évidemment, le crâne du British Museum. Le dernier crâne a avoir été étudié est Le crâne à la croix reliquaire dont Norma Redo est le propriétaire. Les résultats d'expertise tombent :
  • Le crâne du British Museum et celui de la Smithsonian Institution portent des traces d'usinage, ils ne seraient donc pas aussi vieux qu'on le prétend.
  • Il semble cependant que Le crâne à la croix reliquaire ait bien été fait à la main, les dents ont été retouchées ainsi qu'évidemment le trou où les Espagnols ont placé la croix.
  • Le British Museum n'a pas voulu se prononcer pour l'instant sur les résultats concernant Sha-Na-Ra et Max, sans que les raisons aient été communiquées.

[modifier] Remise en question de l'ancienneté des crânes de cristal

Le crâne de Londres a bénéficié d'une analyse poussée en 2004 qui tendrait à prouver qu'il s'agit d'un faux ^[2] même si les conclusions définitives n'ont pas encore été rendues publiques.

Des observations au microscope électronique ont permis de détecter sur la surface du crâne des marques droites et parfaitement espacées, qui apportent la preuve de l'utilisation d'une roue de polissage moderne. Un polissage manuel aurait conduit à la formation de minuscules traces réparties aléatoirement.

Certaines analyses récentes remettent en cause l'origine amérindienne des crânes de cristal. Les sceptiques y voient des objets fabriqués en Allemagne entre 1867 et 1886 et revendus au Mexique par un français douteux faisant commerce d'antiquités, Eugène Boban ^[1]. Pour les sceptiques, les crânes de cristal sont donc probablement des objets récents et leurs caractéristiques n'ont rien de mystérieux si l'on admet qu'ils ont été réalisés avec des instruments modernes. Dans l'impossibilité de dater des objets en quartz et tant que l'un d'eux n'aura pas été mis au jour dans le cadre de fouilles archéologiques modernes, il est impossible de conclure de façon irréfutable à l'ancienneté de ces objets.

[modifier] Notes et références

[modifier] Bibliographie

• Chris Morton et Ceri Louise Thomas - "Le mystère des crânes de cristal" - 540 p. - collection Aventure secrète - Editions J'ai lu 2003 - rééditions 2006.

[modifier] Liens internes

• Smithsonian Institution

[modifier] Liens externes

• « L’imposture des crânes de cristal », François Gendron, archéologue américaniste, Département Préhistoire du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris.
• Le mystère des crânes de cristal, article de dinosoria.com
• Crânes de cristal, article du Dictionnaire sceptique.
• Article sur les crânes
• (en) Crystal skulls. Version originale du précédent.
• (en) Crystal Skulls.
• (en) forum reprenant l'article intégral: The mystery of the British Museum's crystal skull is solved. It's a fake