Crésilas
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Crésilas (en grec ancien Κρησίλας / Krêsílas) est un sculpteur grec du Ve siècle av. J.-C., contemporain de Phidias.
[modifier] Œuvre
Originaire de la cité de Cydonia, en Crète[1], il effectue sa carrière à Athènes. On lui doit le portrait de Périclès dit « olympien »[2] qui était placé sur l'Acropole[3]. Cette statue en bronze, réalisée après la mort de l'homme d'État, le représentait debout dans une attitude proche de celle des bronzes de Riace. Elle a été reconnue dans dans plusieurs hermès romains inscrits, dont l'un aux musées du Vatican (voir ci-contre) et un autre au British Museum[4].
On rapproche le style du Périclès olympien du type d'Athéna dit Pallas de Velletri, dont la statue éponyme est conservée au musée du Louvre[5] et du type dit de Diomède à la lance, dont des exemplaires figurent à la Glyptothèque de Munich (voir l'article Diomède) et au Louvre[6].
Il est aussi l'auteur d'une Amazone blessée réalisée dans le cadre du concours organisé en 440-430 av. J.-C. pour le temple d'Artémis à Éphèse et finalement remporté par Polyclète[7]. Le type de l'Amazone blessée est connu par de nombreuses copies qu'il est difficile d'attribuer aux différents compétiteurs. On hésite généralement[8] pour Crésilas entre le type du Capitole-Sôsiclès — exemplaires aux musées du Capitole[9], au Vatican[10] et au Louvre[11] — et le type Berlin-Lansdowne-Sciarra — exemplaire au Metropolitan Museum of Art[12].
On lui attribue également une statue de blessé mourant décrite par Pline[13], peut-être la même que la « statue en bronze de Diitréphès, blessé par des flèches » que voit Pausanias sur l'Acropole[14] au IIe siècle ap. J.-C. Une base datée de 450 av. J.-C. porte effectivement l'inscription : « Hermolycos, fils de Diitréphès, en dîme. Œuvre de Crésilas[15]. »
Nous avons également connaissance d'un Doryphore[16] (porteur de lance) — peut-être le Diomède mentionné ci-dessus —, d'une vache votive à Déméter Chthonia[17] et d'un ex-voto à Athéna Tritogénie[18].
[modifier] Notes
- ↑ Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne] (XXXIV, 53).
- ↑ Histoire naturelle (XXXIV, 74).
- ↑ Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 25, 1).
- ↑ (en) Inv. 549, sur le site du British Museum.
- ↑ Ma 464, sur le site du musée du Louvre.
- ↑ Ma 890, sur le site du musée du Louvre.
- ↑ Histoire naturelle (XXXIV, 53 et XXXIV, 75).
- ↑ Muller-Dufeu, op. cit., p. 373.
- ↑ MC 651, sur le site des musées du Capitole.
- ↑ Inv. 2272.
- ↑ Ma 552, sur le site du musée du Louvre.
- ↑ MET 32.11.4.
- ↑ Histoire naturelle (XXXIV, 74).
- ↑ Description de la Grèce (I, 23, 3).
- ↑ Inscriptiones Graecae I³, 883.
- ↑ Histoire naturelle (XXXIV, 75).
- ↑ Description de la Grèce (II, 35, 4 et 6) et Inscriptiones Graecae, IV, I.
- ↑ Anthologie grecque (XIII, 13) = Inscriptiones Graecae I³, 885 ; IG I³, 885.
[modifier] Bibliographie
- John Boardman, La Sculpture grecque classique, Thames & Hudson, coll. « Histoire de l'art », Paris, 1995 (ISBN 2-87811-086-2), p. 206 et 214.
- Marion Muller-Dufeu (éd.), La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », 2002 (ISBN 2-84056-087-9), nos 1071 à 1084.
- (en) Gisela M.A. Richter, Sculpture and Sculptors of the Greeks, Yale University Press, 1970, p. 72 et suiv.
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